Avant de crier au loup, il aurait été bon que quelqu’un précise que les indemnités décrites étaient le MAXIMUM possible pour chaque strate !
Chaque conseil municipal peut voter un taux inférieur à ce maximum (qui est un pourcentage de l’indice terminal de la fonction publique = environ 3 700 euros)
Par exemple dans ma commune (250 hab), le conseil a voté l’indemnité du maire avec un taux de 6% = 220 euros ( alors que le maxi est de 17% = 625 euros).
A chaque conseil d’apprécier ce que vaut le travail de son maire...
En lisant les réactions, je serais curieux de savoir combien d’entre vous ont eu le courage de se présenter aux suffrages de leurs concitoyens...
Sinon, le millefeuille a sans doute des défauts mais une simplification simpliste pose de vrais problèmes surtout si on veut garder les mêmes règles pour tous les territoires de Calais à Perpignan.
Par exemple, si on supprime les communes pour ne garder que les communautés de communes, nous aurons de très grands écart de taille : il y a aujourd’hui des communautés de 2 ou 3 communes et d’autres qui regroupent plus de 100 communes (je crois que le record est de 123 communes en Charente, bonjour la proximité si on les supprime pour ne garder que l’actuelle communauté ! ).
Une solution pourrait peut-être passer par une plus grande liberté laissés aux territoires, avec une réduction massive des dotations de l’Etat (contrairement à ce que dit l’article, la DGF est loin de baisser aujourd’hui) afin que les élus locaux soient mis au pied du mur pour rationaliser les différentes strates : s’il y a moins de ressources, les solutions se trouveront très vite au niveau local.
En tout cas, une solution jacobine, tombée d’en haut, sera forcément injuste et probablement contre-productive.
Ce fut le cas de la loi Royer dans les années 70 qui a fusionné de force un bon millier de communes : aujourd’hui la plupart se sont "défusionnées"...
Petites précisions sur les privilégiés (mythe n°7)
L’auteur nous dit que :
« Cette « gratuité » de l’assurance maladie coûte aujourd’hui plus de 13 % du salaire complet (...) Notons que pour certaines catégories d’assurés privilégiés (fonctionnaires, salariés SNCF...) les cotisations sont plus basses. »
En tant que fonctionnaire territorial, mon salaire brut est de 2168 euros, les cotisations Sécu-CSG-CRDS représentent 196.36 euros pour moi et 168 pour mon employeur (mairie) soit 16,7%. Par sûr d’être un « assuré privilégié » si ceux du privé ne cotise que 13%...
Par ailleurs mon salaire brut est prélevé de 580 euros pour la retraite. Et chaque année, la caisse de retraite des fonctionnaires territoriaux (CNRACL) verse une « compensation » pour payer les retraites des agriculteurs et des mineurs (car la CNRACL a le sale défaut de ne pas être déficitaire...) On ne s’en plaint pas (solidarité). Par contre on se plaint de passer malgré tout cela pour les dindons privilégiés de la mauvaise farce.
GD