Il ne reste plus qu’à espérer que la justice fera son travail aussi rapidement qu’elle a apparemment classé la première plainte, et que si les faits de corruption sont avérés, les responsables tant industriels que politiques iront faire un petit stage en prison comme Bernard Tapie.
Certes, mais pouvez vous affirmer que si le Tibet n’avait pas été envahi par la Chine à la fin des années 50, il n’aurait pas évolué tout seul vers un régime plus ouvert sur le monde et plus libre ?
> Ce qu’on ne peut pas changer, il est inutile de s’y attaquer, complètement inutile.
Pardonnez-moi mais cette phrase me désole.
Il faut certes commencer par enlever la poutre que l’on a l’oeil avant de faire remarquer la paille qui est dans celle de son voisin, mais pour le coup, il me semble quand même que c’est la poutre qui est en Chine.
Je pense que même si on ne peut rien changer à la situation en Tibet et plus généralement en Chine, et bien on a quand même le droit, voire le devoir de protester. Peut-être que je n’appréhende pas correctement la mentalité et la culture chinoises, mais si elles pronent l’embastillement systématique des dissidents et les exécutions sommaires, c’est peut-être pour ça que j’ai du mal à le faire non ? Devrais-je penser "Les chinois exécutent leurs condamnés à mort d’une balle dans la tête et facturent la balle à la famille du condamné, mais c’est normal, c’est culturel." ?
Vous citez l’anecdote sur Desproges et Sakharov, très bien. Mais qui est le Sakharov du Tibet, le considérable gredin, le Dalaï Lama, ou bien les pontes de Pékin ?
Alors pourquoi s’engager pour le Tibet ? Même si on n’y peut rien ?
Parce que les tibétains le méritent. Parce que les droits de l’homme le méritent. Parce que, pour paraphraser Cyrano, on ne se bat pas forcément dans l’espoir du succès, on se bat parce que l’on pense que c’est juste et que notre conscience nous y pousse.
Et surtout aussi parce que la frustration de milliers de sportifs qui n’ont pas pu porter leur joujou n’est rien en regard du moindre prisonnier politique chinois éventuellement libéré.
Et puis dans le registre des proverbes ’maritimes’ shadoks, il y a aussi celui-ci, qui pourrait expliquer pourquoi le président a toujours autant de soutien :
"Dans la marine c’est un principe, pour qu’il y ait le moins de mécontents possibles, il faut toujours taper sur les mêmes"