Si j’ai bien compris, la cause
principale de la dette de la SNCF c’est le coût des infrastructures.
Comparons donc la route et le rail.
J’observe qu’aucun automobiliste ne
paie directement l’infrastructure routière qu’il utilise. C’est
l’Etat, les régions, les départements, c’est donc tous les
contribuables qui financent la route. Admettons que ce soit différent
pour les autoroutes (bien que ce soit discutable, vu comment ça a
été construit et privatisé).
De l’autre côté, l’infrastructure
ferroviaire est financée (au moins en partie) par le prix du billet.
Là, c’est le voyageur qui participe directement au coût de
l’infrastructure ferroviaire, alors qu’il paie déjà pour
l’infrastructure routière en tant que contribuable (même si il n’a
pas de voiture).
N’y aurait-il pas là un deux poids –
deux mesures ?
Ne demande-t-on pas au rail de se
battre à armes égales contre la route, mais le train a une main
attachée dans le dos.
Allons plus loin, imaginons que la SNCF
soit privatisée et que le système que je viens de décrire se
poursuive. Est-ce que les nouveaux propriétaires privés du
ferroviaire ne vont pas assigner l’Etat en justice pour concurrence
déloyale ?
Donc, si nous voulons y voir clair dans
cette affaire, il faut être équitable en termes de financement sur
des bases rigoureuses, par exemple par km/personne transportée et
par km/tonne transportée.
Je précise que j’utilise très peu le
train et que je connais vaguement 2 ou 3 personnes qui travaillent à
la SNCF.
Le mouvement ne date pas d’hier et c’est bien une tendance continue que presque aucun politicien n’a essayé de combattre.
Comme si, soit le mouvement est trop fort (profond) et toute tentative d’entraver sa course est inutile, soit ils sont tous daccord pour assister à la lente décomposition des familles humaines.
Dans les deux cas, il faut se poser la question du pourquoi puis celle du comment on en sort.
Mais j’ai l’impression que les prolétaires ne se les poseront pas (ou n’auront pas le temps de se les poser).
L’imminence du désastre programmé (organisé) par nos z’élites conditionnera l’acceptation du nouvel ordre économique et social jusqu’à la prochaine crise.
Il y a un problème que nos z’élites devront résoudre c’est que les robots n’achètent pas de voiture pour aller faire leurs courses au supermarché. Donc, sans pauvres, pas de création de richesse possible sur le long terme. Il est donc possible (donc pas probable) que certaines z’élites voyant l’impasse structurelle du capitalisme, rejoignent la lutte prolétarienne. Mais, ne rêvons pas, les traîtres se compteront à la pelle.