De ce que j’ai lu, le PRCF refuse toute alliance avec l’UPR en prétendant que l’UPR serait un mouvement de droite. Si cela est bien la raison du refus du PRCF c’est complètement faux et cela ressemble à une fausse raison, artificielle. L’UPR est un mouvement de rassemblement provisoire au delà des clivages droite gauche pour faire sortir la France de l’Union Européenne, l’euro et l’OTAN. Le ministère de l’intérieur a d’ailleurs classé l’UPR dans listes Divers. Moi même étant plutôt de sensibilité de gauche, j’ai pu constater qu’il y avaient des partisans politiques de tout bords dans ce parti et j’incite chacun à vérifier cela par lui même. Le fait que le PRCF donne des raisons de ce type montre, soit qu’ils ne connaissent pas bien l’UPR, ce qui est difficilement imaginable puisque les deux partis proposent la même chose et leurs dirigeants se sont déjà rencontrés, soit qu’ils se croient capables d’arriver au pouvoir seuls, ce qui montrerait selon moi qu’ils n’ont pas conscience de la gravité de la situation, soit, dans le pire des cas, qu’il s’agit encore d’un parti leurre, c’est à dire un parti qui ratisse pour la gauche de la gauche dont le rôle est destiné à cliver les Français encore un peu plus puis à faire voter pour le moins à droite possible au deuxième tour... ce qui montrerait alors la parfaite cohérence du PRCF avec le système politique actuel.
Pas étonnant, l’agriculture productiviste est écrite dans les traités européens. Notamment il s’agit de l’article 39 du Traité sur le Fonctionnement de l’Union Européenne. Cet article impose, le regroupement des cultures, l’utilisation d’engrais, pesticides, ogm... qu’on soit pour ou contre, l’utilisation de ce genre de produits devrait donner lieu à débat et à des décisions d’autorisation ou d’interdiction prises collectivement. Or, comme chacun le sait, le traité de Lisbonne (incluant l’article mentionné plus haut) a été adopté contre l’avis des Français. Pire, l’an dernier, le maïs OGM TC1507 de la société Pioneer a été autorisé par la Commission Européenne (composé de membres non élus), alors que le Parlement européen et le Conseil de l’Union (deux institutions composées de membres élus) avaient voté contre à une large majorité. Cette année ce sont 19 OGM supplémentaires qui viennent d’être autorisés par la Commission Européenne qui a en plus pris la précaution de préciser aux Etats qu’ils ne pourront invoquer le risque sanitaire pour les interdire comme il l’avait essayé par le passé. Encore une fois, qu’on soit pour ou contre, là n’est pas la question, le problème c’est que les textes européens (comme on s’y attendait) ont institutionnalisé la supériorité des intérêts privés sur l’intérêt général, l’ensemble de l’industrie pétrochimique américaine (et dans une certaine mesure Allemande) s’en félicite. Il est urgent de prendre conscience que nous sommes dans un processus « d’américanisation forcé » et que ce n’est pas l’espoir d’une « autre europe » qui nous sauvera la mise comme le propose le FdG ou le FN. En effet, les articles européens ne sont pas modifiables du fait de l’article 48 du TUE qui impose l’unanimité pour toute modification, cet article 48 n’a pas été écrit par hasard. En France il n’y a qu’un seul parti qui informe à ce niveau les Français en leur proposant de sortir conjointement de l’Union Européenne, l’euro et l’OTAN, il s’agit de l’UPR. Si nous n’apprenons pas à dire non aux américains nous seront bientôt soumis aux mêmes autoritarismes.
Si le feuilleton Grec peut aider les Français à comprendre que l’europe n’est pas une fatalité pourquoi pas, mais j’en doute puisqu’il contribue surtout à cacher les méfaits de l’engrenage européen qui a été imposé dans notre propre pays. Les traités européens et notamment l’article 63 du TFUE organise la désindustrialisation de la France (emplois et savoir faire), le 39 du même TFUE détruit notre agriculture, le 121 soumet la France aux Grandes Orientations Politiques et Economiques proposées par une Commission non élue, le 126 nous empêche de mener des politiques publiques de relance économique par l’investissement à long terme. On pourrait en parler des heures, mais le fond du problème reste que l’Union Européenne est en fait une construction qui a été soutenue depuis le début (via les médias et de nombreux politiciens) par les Etats Unis d’Amérique et qui aujourd’hui, sans surprise, sert d’abord leurs intérêts. Alors c’est plutôt d’une sortie de la France de l’Union Européenne et non de la Grèce dont il devrait être question. Rendez vous compte, des partis comme le Front de Gauche ou le Front National vocifèrent contre l’Union Européenne depuis 8 ans mais n’ont jamais proposé d’en sortir dans leur professions de foi. Des partis qui visent surtout à surfer sur le mécontentement des Français pour entretenir financièrement leur train train. Il n’y a en France qu’un seul parti politique, en l’occurrence l’UPR, qui propose dans son programme officiel et ses professions de foi la sortie de l’Union Européenne, un parti qui regroupe quand même plus de 8000 adhérents et qui ne vit que par eux et par ses dizaines de milliers de sympathisants.
Vincent Brousseau (ex-BCE) propose une analyse assez pédagogique sur la dette Grecque, Française et Allemande. Les conclusions portent sur les marges de manoeuvres à disposition de chacun des pays (minilien.fr/a0pzeb). Pour une fois, assez instructif, de nombreux économistes présentant les choses souvent de manière incompréhensible, de mon pont de vue du moins.
@JC_Lavau : ce n’est pas précisément l’ADEME qui a fait l’étude mais un bureau d’étude spécialisé dans l’optimisation et la simulation. L’ensemble des hypothèses structurantes ont été confrontées à des industriels (Total, RTE..) et Météo France. Des scénarios de mise sont contrainte climatique et d’acceptabilité sociales ont été validées. Le « débunkage » dont vous parlez prend comme d’habitude en référence le cas de l’Allemagne qui n’a évidement pas les technologies de stockage en place à l’heure actuelle pour assurer la continuité de l’adéquation offre/demande avec un tel apport en renouvelable. Sans parler des couts 2000 - 2009 auxquels se trouvaient à l’époque le photovoltaïque notamment.