Le drame actuellement, c’est que le communisme est un terme à bannir des esprits, chassés par ses fantômes (goulags, dictature, caricatures, guerres..)
Tandis que le capitalisme est un terme toléré, subit mais inéluctable.
Le sempiternel « On a rien trouvé de mieux à l’heure actuelle » grince.
« Tout système qui contraint l’humain (...) est voué à l’échec. »
Relativisons le propos. L’humain devra toujours se contraindre pour atteindre un système politique et économique autre.
Car s’il y a un scepticisme en lequel je crois, c’est en l’égo-centricité de l’homme.
L’adage idéaliste que vous désirez me fait fortement penser à l’un des tubes du marxisme.
« De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins. »
Vous avez à peu près raison pour l’échec communisme, même si c’est plus compliqué que ça.
Le principal problème est qu’il n’a pas été assez théorisé. Les renversements politiques se sont trop appuyés sur une spontanéité ouvrière dite du ras le bol, qui a engendré un climat dirigiste des plus malsains.
Cela dépasse votre idée du façonnement de la nature humaine qui, et c’est là que nos chemins ne concordent pas, se serait forgé « à la création » et demeurerait intemporelle.
On tourne en rond, mais il est sûr que ce n’est qu’une fois ce constat accepté que l’aube d’un changement véritable pourra apparaître dans les esprits.
A ce jour, les Etats dits communistes n’ont de rouge que le nom.
Exemple de création de richesse : l’exploitation des ressources naturelles + ajout de la technique et créer ainsi quelque chose de viable pour l’Humanité -> libération des contraintes de la nature.
(j’ai passé deux bonnes minutes à choisir mon exemple, tellement la profusion en est envahissante).
Le QI n’est pas la puissance intellectuelle. Les êtres humains sont tous doués de raison, c’est leur manière de l’utiliser qui diffère. Je ne mesure pas l’intelligence à une différence de QI, c’est bien trop simpliste, comme si nos capacités intellectuelles étaient figées dans le temps.
J’ai effectivement pensé aux handicapés mentaux. Mais qui parle de lutte ?
Ils sont des cas particuliers, doivent pouvoir s’insérer dans une société (qui dit le contraire aujourd’hui ?), et le pourront idéalement dans une société égalitariste.
Votre définition du communisme se limite à ses échecs, et c’est le prétexte utilisé par tous les capitalistes (décomplexés ou non) pour n’imaginer aucun autre possible, et stagner.
Le spectre des massacres à encore de l’avenir dirait-on, c’est ce qu’on enseigne au lycée, triste éducation.
Votre proposition de Bosensisme veut que l’Homme s’adapte politiquement à sa propre condition actuelle.
Comment est-ce possible à partir du moment où l’Humanité voit sa nature déterminée par l’Histoire (ce que Freud appelle la Culture) ?
DeFrance : votre définition du communisme est erronée.
La création de richesse existe belle et bien si l’homme ne vit pas que de la nature mais de la technique.
Le point un peu plus discutable sur lequel je diffère avec vous est votre tendance à ériger des différences de potentiels intellectuels entre les Hommes.
Nous sommes tous dotés de la même puissance intellectuelle, possédons tous ce que Descartes appelait le bon sens à dose égale entre les êtres.
Mais nos facultés sont conditionnés par la culture, et c’est ici que ça pêche.
Les différences que l’on peut apercevoir dans notre société ne sont donc pas dues à une inégalité innée (scientifiquement insignifiante) mais à l’éducation propre à chacun que l’Etat peut aider ou non à garantir.
Je tiens à rajouter que personne ne naît avec plus d’ambition que celle de pouvoir s’ouvrir les bronches pour la première fois.