En même temps, il est important de rappeler que les versions française et allemande de Google sont aussi censurées. Quand les noms de domaines google.fr et google.de ont été réservés, les gouvernements français et allemand ont soumis à Google une liste de site qui ne devait pas apparaître dans les requêtes effectuées sur les portails français et allemand.
Alors certes, cette liste contient des liens vers des sites dont le contenu tombe sur les coups de la lois française et allemande (le plus souvent des sites extrémistes religieux faisant l’apologie de la Shoa) et même s’il peut être légitime pour nous que ces sites ne soient pas accessibles via un moteur de recherche, google auraient très bien pu refuser ces conditions car le principe est contraire au premier amendement américain. Mais google s’est aligné sur les législations françaises et allemandes, de la même manière dont-il l’a fait en Chine.
Alors avant de tirer à boulet rouge sur Google, il faudrait peut-être pointer du doigt le gouvernement chinois qui à imposer ces conditions et qui est avant tout le premier responsable des conditions de liberté en Chine.
Croyez pas que je défende google, je trouve ça également déplorable, mais le principe voudrait que si google devaient s’affranchir des lois locales des pays où il s’installe, il devrait en être de même pour la France et l’Allemagne.
Pour ma part, je fais partie de cette génération détruite par le système scolaire d’aujourd’hui, abandon de l’école en moitié de 4ème, un morceau de CAP pas terminé, et aujourd’hui, une activité professionnelle à base de primes de précarité.
Franchement, je cherche encore les raisons qui font que j’en suis arrivé là, et pour autant que je puisse m’en souvenir, ce qui m’a poussé à ne plus aller à l’école, c’était cette impression de me retrouver privé de liberté et l’absence total de vie une fois que je pénétrais l’établissement. Je sais, ça peut paraître ridicule, mais chacun aspire à la liberté, même à 14 ans. Et en comparant bien les systèmes scolaires étrangers, les écoles y sont là-bas un espace de liberté (l’école est ouverte et les élèves sont libres de leur déplacement dans l’établissement), des lieux de vie où les élèves ne s’y rendent pas uniquement pour assister à des cours (possibilité de former des clubs d’activités, sportives ou ludiques, avec des locaux mis à disposition). Les élèves passent la majeure partie de leur temps dans l’école, je pense sincèrement que si on veut la sauver, il faut la rendre plus vivante, car le souvenir que j’en ai me rappel plus un endroit carcéral qu’un lieu d’apprentissage, réaménager les emplois du temps en réduisant les heures de cours pour pousser les élèves à participer à des activités libres au sein même de l’école, veillant ainsi à un meilleur épanouissement, évitant ainsi que ces mêmes élèves traînent dans la rue après les cours.