« Les êtres simplement organiques ont droit à notre respect en tant que créatures ». Ce n’est pas moi qui le dit c’est Schiller.
Il faut croire que la mairie de Paris n’a pas lu les philosophes allemands.
Le saule pleureur entre l’Ile Saint Louis et l’Ile de la cité, était le témoin muet d’histoires de millions de personnes depuis qu’il avait été planté...
Personnes qui s’étaient attardées sous son ombrage, avaient caressé ses branches, aimé sa couleur vert tendre sur gris anthracite parisien...
Mon histoire est l’une de celle là. Mon compagnon aimait éperdument cet arbre. Eperdument, avec cette intensité que possèdent ceux qui savent qu’ils vont mourir bientôt.
Il est mort. Et l’une des traces qui me restait de ses sentiments, de sa fougue impétueuse était justement cet amour pour cet arbre que nous partagions.
Cet arbre, il suffisait que je me pose sur le quai d’en face et que je le regarde, pour me sentir comprise et un peu consolée.
C’était une communion improbable d’humain à végétal.
Aujourd’hui, il n’est plus là. Je le pleure, comme je pleure encore aujourd’hui cet homme disparu. Avec un sentiment d’abandon et de solitude en plus."
Woodstock à la sauce 2009... très comestible... comme baba.
40 ans sont passés comme une fumée de pétard... et il suffit de regarder autour de soi... dans les choses les plus simples de la vie pour s’en apercevoir...
Mode (sabots, franges, bijoux peace and love...) musique (revival des groupes historiques auprès des ados) cuisine (bio), moyens de communication (Facebook, Twitter fête de la musique), héritiers des mouvements communautaires. L’article d’Eric Donfu plus exhaustif que ces quelques lignes donne à réfléchir sur l’impact incroyable de cet instant. Marqueur de vie dit-il. Tournant de civilisation dirais-je. Celui qui a vu disparaître en partie la classe ouvrière pour celle émergente et mortifère aujourd’hui de la société des consommateurs-consuméristes... Pierre Delannoy disait qu’aujourd’hui les gens ont peur et ne comprennent rien... Peut être ... Mais pour la première fois depuis bien longtemps, ils ont envie de le faire ensemble...Cela promet des lendemains politiques novateurs...
Les théoriciens sont déjà au travail... Enfin, j’espère...
Ce qui est bien avec l’article d’Eric Donfu, c’est que l’auteur y porte une double casquette. C’est à la fois un citoyen et un sociologue...
Le dossier du Nouvel Observateur ne pouvait dès lors que se faire vilipender.
Voyons ce que soulève le citoyen tout d’abord... Un titre racoleur qui n’est pas sans rappeler effectivement la campagne sarkozyste pour la présidentielle... Denis Olivennes tout à sa proximité élyséenne même s’il n’est pas à l’origine du titre, (soyons magnanimes et rendons à la rédaction du Nouvel obs, quelques libertés de presse) n’a pu que se féliciter de ce choix éditorial...On y croirait presque que Sarkozy et quelques autres y sont des jeunes perdreaux de l’année...Non avoir 50 ans ce n’est pas être jeune en politique, ni ailleurs...
De fait, la déclinaison autour du « tout est possible » fait bondir le sociologue...Et on le comprend...Je ne reprendrais ses propos. ils sont suffisamment clairs...
Je relèverais juste le choix des quinquagénaires proposés dans l’article... Entre Sharon Stone ou encore Claire Chazal, l’ouvrière licenciée à la veille des vacance des autres est bien oubliée... Article pour bobos dit Eric Donfu... je dirais article pour riches, pour privilégiés, pour protégés.
J’ai honte pour ce journal, honte pour certaines plumes que je respecte et que j’admire... de Jean Daniel ou Jérôme Garçin en passant par Philippe Boulet-Gercourt...Honte qu’ils aient à se compromettre après le numéro « je sers la soupe » à celui-ci « 50 ans et tous mes os »...