la jeune femme en question part d’un mauvais postulat : « A partir du moment ou vous avez deux personnes qui s’opposent... » Pourquoi deux pratiquants d’aïki s’opposeraient-ils ? Puisqu’ils recherchent l’harmonie. Quand le mouvement est bien fait, il n’y a pas de perdant, et les deux partenaires en profitent également (s’il existe des adversaires à la boxe, il y a des partenaires en aïki...).
Les japonais traduisent aïkido comme la voie (do) de la réunification (aï) des énergies (ki). Mais en fait « aï » vient du mot chinois « amour ». L’aïkido est amour ! Merci à Ushiba Senseï d’ en avoir posé les bases, et à mes maîtres d’en continuer la transmission. Longue vie à l’aïkido.
D’accord avec le fait qu’il faille préciser un certain nombre de données, mais hors de l’émotion, bien légitime mais pas contributive pour une analyse raisonnée. La question c’est quoi faire ?
L’amélioration de l’assainissement, bien sûr, et pour de multiples raisons dépassant largement la problématique en question. La prévention, oui à l’évidence, tant l’histoire précise de la totalité des accidents à la Réunion met en exergue une prise de risque importante de la part des victimes. La surveillance : bof, car les bouledogues nagent au fond (ils sont invisibles depuis la surface), et n’ont mordu des hommes que quand la visibilité dans l’eau était inférieure à 1m (à ce stade un observateur en PMT dans l’eau n’a plus de visibilité non plus, et se mettrait en danger à vouloir y rester). La multiplication actuelle des vigies hors de l’eau à la Réunion entraîne surtout des fausses alertes, quand une tortue vient respirer à la surface. En effet, sur la côte ouest, dès le milieu de l’après-midi la réverbération sur l’eau rend l’observation extrêmement difficile et pénible. Les filets sont d’après les techniciens difficiles à installer à la Réunion compte tenu des fonds et des houles cycloniques, et auraient un impact négatif sur d’autres espèces, tortues, mammifères. Ils fonctionnent par impact visuel et n’arrêteraient pas un bouledogue en maraude dans l’eau trouble (en australie et afrique du sud c’est le grand blanc qui est visé par ce dispositif). La technologie n’est pas au point ni éprouvée, et les recherches s’inscrivent forcément dans la durée face à cet animal secret et peu connu. Le marquage, pourquoi pas, mais actuellement on vient de lancer la pêche. On va peut être bientôt tuer un requin difficilement marqué, quelle stupidité.
Dans l’immédiat, seule la prévention et la responsabilisation individuelle peuvent contribuer à diminuer le risque.
En revanche, certaines mesures prises actuellement sont à arrêter au plus vite : empêcher les nageurs de nager devant les plages (cf mon commentaire plus haut) est totalement contre productif ; les requins qui d’habitude fuient les hommes quand ils les voient, viendront plus près des surfeurs s’il n’y a plus personne.
Ils sont partout dans notre société du chacun pour soi. C’est logique de les chercher, et la question de qui finance une étude aussi onéreuse mérite d’être posée, au moins par les journalistes, mais bon...
Ceci étant, cette étude CHARC est ambitieuse et s’inscrit dans la durée, ne pas avoir de résultats aujourd’hui n’est pas nécessairement un signe d’échec. Le risque de l’attente de ces résultats est celui de notre courte mémoire : qui se souviendra, au moment de l’énoncé des conclusions de l’étude, que je pressens modestes, de ce qu’elle nous a coûté ?
Quant à l’influence réelle du pars à poissons de la Baie de Saint Paul, elle a été évoquée fortement lors du passage pendant 3mois de Fred Buyle, qui cherchait à marquer les requins en apnée. Et curieusement, c’est au pourtour des cages à poissons... qu’il y en avait le moins ! Pas besoin d’études à 700000 euros pour en déduire que ça pue, ce truc... et repousse l’ensemble de la faune sauvage plutôt que de l’attirer.
Salutations, et merci pour votre travail d’investigation.
En fait la totalité des accidents ont eu lieu avec une visibilité dans l’eau réduite à moins d’un mètre (si on excepte ceux où il y avait du sang répandu). D’ailleurs dans la majorité des cas le requin relâche, surpris de ce contact imprévu.
Par ailleurs je ne dis pas qu’un surfeur ne ressemble pas à une tortue, il y a des images éloquentes à ce sujet. Je dis simplement que ça ne m’apparaît pas comme étant la cause des accidents, car dans ce cas le requin aurait commencé effectivement par chasser les tortues, en eau claire et avec sa vitesse c’est plus facile. Or il en existe partout, des tortues sédentaires en excellente santé, à qui il ne manque pas un bout de nageoire.
La règle de prudence c’est donc effectivement de sortir de l’eau quand on ne voit plus le fond, c’est simple mais pas appliqué par une certaine proportion de surfeurs, pour des raisons énoncées dans l’article.
Je ne fustige pas ceux qui choisissent de rester dans l’eau quand les conditions se dégradent, chacun est libre de prendre des risques calculés pour assouvir sa passion, il ne faut pas davantage interdire l’alpinisme ou le ski sur glacier.
Simplement ce qui motive ma réaction est la chasse aux sorcières déplacée faite par une communauté violente et revendicatrice contre des animaux qui sont pile dans leur rôle, des élus dépassés ou des initiatives louables pour la conservetion du peu de nature qui reste.
Sinon, les bouledogues ont toujours été des requins adaptés aux eaux saumâtres, ils ne viennent pas du large. Ils sont extrêmement craintifs : quand Fred Buyle, expert reconnu, a voulu les marquer, il n’a pu en approcher en apnée en eau claire qu’avec d’infinies précautions et quantité d’appâts, après de nombreuses semaines de plongées infructueuses où ils se sauvaient bien vite à sa vue.
Ceux qui prétendent qu’il faut les tuer en brandissant la menace de l’attaque imminente contre les baigneurs se trompent : il n’y a tout simplement jamais eu de menace sur un baigneur.
Pourtant on interdit aux baigneurs de se baigner en eau claire aux deux seuls accès sécurisés de mise à l’eau hors lagon (Roches Noires et Boucan Canot). Ils peuvent y barboter seulement dans les trois premiers mètres, où c’est forcément trouble, mais pas au delà où c’est clair !...et de plus, la baignade redevient libre en dehors des heures de présence des maîtres nageurs, c’est à dire au lever et au coucher du soleil !!
il faut dire que les maitres nageurs sont des surfeurs...
Personnellement je nage 1km en mer 4 fois par semaine depuis plus de quinze ans, en pleine journée, en eau claire, et comme d’autres je n’ai jamais vu un aileron. Mais j’y ai vu beaucoup d’autres choses, extraordinaires.