Oui, je considère ça comme une partie du problème. C’est de la souffrance, et je suis contre la souffrance. Et pour ce qui est de transformer la nature, l’humain ne cesse de le faire, on appelle ça la civilisation. Je ne vois pas pourquoi elle s’arrêterait à l’humain.
La groupie de TF1 n’a toujours pas compris que Philouie n’est pas végétarien... Et j’ai déjà dit et répété que je n’étais ni croyant, ni adorateur de la Nature.
Pour en revenir au lion, qui est une objection fréquente, il est bon de garder en tête quelques ordres de grandeur : sur Terre, il y a moins de 30 000 lions, qui mangent peut-être un million de gazelles par an, tandis que nous élevons et tuons plus d’un milliard de porcs par an. Il y a d’autres animaux sauvages que les lions, bien sûr, mais une partie significative du problème est néanmoins entre nos mains.
Pour la remarque sur le lion, comme je disais plus bas : « Donc, parce qu’on n’est pas en mesure de régler 100% du problème, on ne va pas faire l’effort d’en régler la partie dont nous avons actuellement le contrôle ? » Et encore une fois, je ne vénère pas la Nature.
Quant à tf1Groupie, il ne sait manifestement pas lire, mais ce n’est pas étonnant vu son pseudo...
Je ne suis ni croyant, ni un vénérateur de la Nature, ni partisan d’un retour aux traditions. Tout ce qui m’importe, c’est de réduire la souffrance. Regarder l’élevage en face, si c’est pour l’abolir ou au moins y atténuer les souffrances, très bien ! ; mais si c’est juste histoire de dire qu’on a pris conscience du problème et continuer de manger des animaux comme avant, non.
D’après Élizabeth de Fontenay, Patterson interprète ainsi le §68 de Minima moralia, d’Adorno, qui dit :
« L’éventualité des pogromes est chose décidée au moment où le regard d’un animal blessé à mort rencontre un homme. L’obstination avec laquelle celui-ci repousse ce regard : « ce n’est qu’un animal ».