Oui, mais si il y avait moins de livres nuls en librairie, les « bons » bouquins auraient plus de chances de se faire remarquer. Qui plus est, la couverture médiatique de la littérature est lacunaire, au Québec en tous cas, la dernière émission télé a disparu des ondes l’an passé.
J’ai remarqué une certaine universalité en littérature : des gens différents, de divers milieux, ont tendance à aimer les mêmes livres. Comment se fait-il que si je prends 10 livres à la bibliothèque, il n’y en a que 1 qui sera potable (à mes yeux).
Je crois qu’on publie trop de mauvais bouquins, et une grosse partie du problème se situe là. L’industrie se nuit à elle-même.
Quant aux succès populaires (pas entre guillemets ici, je n’ai pas peur du mot), si l’oeuvre est vraiment bonne, elle va se démarquer d’elle-même, car c’est bien connu, les gens achètent les auteurs, le sujet ou les pochettes... mais ils n’achètent pas l’éditeur.
Plutôt que l’internet, c’est une industrie de l’édition hyper subventionnée qui tue la littérature, et qui produit des quantités de pochitudes, de livres nuls en librairie (système de pointage pour genres que personne ne lit, etc.). Si seul le succès populaire permettait de juger d’une maison d’édition, eh ben p-e que les gens liraient plus, parce qu’on arrêterait de se prendre pour des littéraires snobs et bouchés (et nuls, au final). En attendant, on va continuer à voir des bouquins ennuyants en librairie.