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Guy Leboutte

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  • Guy Leboutte 22 février 2009 21:44

    Moi j’ai tout compris et je mets tout à la poubelle.

     

    Cette fable faussement pénétrante ne convaincra en effet que les convertis. Une des impasses logiques de base est la croyance libérale officielle qui construit une macro-économie en-dehors de toute analyse de la société ou de la culture, en postulant un individu séparé du social mais au psychisme porteur par essence (d’une manière inexpliquée et inexplicable) de toute la culture de la classe dominante.

     

    Autrement dit, allez trouver dix amis dont les revenus se distribuent conformément aux revenus postulés par l’histoire et qui se voient autour d’un verre une fois par jour. Ce groupe n’existe pas.

     

    Même les quatre ou les cinq qui pourraient être de bonne entente, puisqu’en toute hypothèse ils partagent une certaine communauté de condition, n’existent pas en termes statistiquement pertinents, en raison de la guerre qui règne entre les pauvres eux-mêmes. Les appointés contre les salariés, les titulaires de CDI contre les temporaires, les retraités contre les actifs, les actifs contre les chômeurs (ces deux dernières guerres étant postulées notamment par le système de retraites par capitalisation), les hommes contre les femmes, tous contre les immigrés, européens, non européens, sans papiers...

     

    Par ailleurs la progressivité de l’impôt, prise comme cible et considérée implicitement comme injuste ou inefficace par le docteur K., ne s’applique qu’au revenu des personnes physiques (IPP), et pas aux autres financements de l’Etat. La TVA, qui représente un volume de deux à quatre fois la recette de l’IPP, selon les pays, fonctionne elle comme un impôt « dégressif », avec un taux, rapporté au revenu, qui s’accroît inversement à ce dernier ! Un pauvre paie plus de TVA, en pour-cent de son revenu, qu’un riche. Et l’impôt sur les sociétés est proportionnel - en-dehors bien entendu d’une série de cadeaux aussi variables de pays à pays que nécessaires aux devoirs de l’amitié universelle : « bouclier fiscal » en France, « intérêts notionnels » - un chef d’oeuvre de créativité – en Belgique, etc.

    N’oublions pas que les possibilités d’éluder l’impôt sont réelles, légales, et immensément plus que proportionnelles aux revenus. En particulier, les abattements octroyés à ceux qui ont la douleur d’être propriétaires de biens mobiliers et immobiliers sont légion, la plus-value boursière est exonérée d’impôts, l’ingénierie fiscale, locale et internationale, n’est pas encore un privilège des pauvres et j’en passe.

     

    Une milliardaire étasunienne dont le nom m’échappe se plaisait à dire : « L’impôt, je ne le paie pas, c’est pour les pauvres ».

     

    Il faut donc une myopie certaine, non traitée et souvent incurable, pour considérer que la fable des dix amis présente « le strict reflet de notre système d’imposition ».

     

    La petite histoire du docteur Kamerschen, qui en rajoute sur son taux de contradiction interne avec la confusion entre réduction en termes relatifs et réduction en termes absolus, n’exprime rien d’autre que l’acharnement du camp de la richesse à n’en avoir jamais assez, un acharnement qu’aucune « auto-régulation » ne limite, et que même la ruine générale à laquelle il mène de façon récurrente ne peut modérer. Seuls le krach majeur en 1929, une guerre mondiale, la menace de l’épouvantail communiste expropriateur et la grâce d’une croissance propre à un nouveau cycle d’accumulation ont pu pendant les « trente glorieuses », d’une façon exceptionnelle et provisoire, humaniser hors Tiers Monde le capitalisme occidental.

     

    Les riches aimeraient nous faire croire que l’iniquité de l’impôt les aurait chassés depuis longtemps s’ils n’étaient patriotes. Eh bien, qu’ils s’en aillent ! Nous allons leur créer une république off-shore, la Boursoulavie, un territoire d’où tous les pauvres seront absolument exclus, et où ils pourront émigrer avec armes et bagages, une fois la totalité de leurs biens réalisés en une monnaie boursoulave qui sera, afin d’assurer la pureté de la démonstration, provisoirement inconvertible.

     

    Une république peuplée exclusivement de libéraux convaincus, qu’aucun système d’assistance publique n’a jamais contaminés, voués corps et âme aux bienfaits de la concurrence, donnera ainsi à l’humanité une leçon définitive de bonne « gouvernance », de réelle justice et de démocratie insurpassable, autant dire de bonheur collectif, à laquelle les peuples du monde ne manqueront pas de se convertir dans l’enthousiasme d’ici un délai de vingt ans tout au plus.

    Tel est du moins le projet de ces pionniers de la nouvelle frontière historique.

     

    Je décris les surprises de leur expérience, qui ne surprendront pas tout le monde, dans un roman à paraître en 2010. Sans lever le voile, je vous invite simplement à vous demander comment les citoyens boursoulaves réussiront à satisfaire leur soif, non seulement de justice, mais aussi de bière à quelques euros le verre, et de vin à deux cents la bouteille.



  • Guy Leboutte 22 février 2009 21:14

    Cette fable faussement pénétrante ne convaincra en effet que les convertis. Une des impasses logiques de base est la croyance libérale officielle qui construit une macro-économie en-dehors de toute analyse de la société ou de la culture, en postulant un individu séparé du social mais au psychisme porteur par essence (d’une manière inexpliquée et inexplicable) de toute la culture de la classe dominante.

    Autrement dit, allez trouver dix amis dont les revenus se distribuent conformément aux revenus postulés par l’histoire et qui se voient autour d’un verre une fois par jour. Ce groupe n’existe pas.
    Même les quatre ou les cinq qui pourraient être de bonne entente, puisqu’en toute hypothèse ils partagent une certaine communauté de condition, n’existent pas en termes statistiquement pertinents, en raison de la guerre qui règne entre les pauvres eux-mêmes. Les appointés contre les salariés, les titulaires de CDI contre les temporaires, les retraités contre les actifs, les actifs contre les chômeurs (ces deux dernières guerres étant postulées notamment par le système de retraites par capitalisation), les hommes contre les femmes, tous contre les immigrés, européens, non européens, sans papiers... 

    Par ailleurs la progressivité de l’impôt, prise comme cible et considérée implicitement comme injuste ou inefficace par le docteur K., ne s’applique qu’au revenu des personnes physiques (IPP), et pas aux autres financements de l’Etat. La TVA, qui représente un volume de deux à quatre fois la recette de l’IPP, selon les pays, fonctionne elle comme un impôt « dégressif », avec un taux, rapporté au revenu, qui s’accroît inversement à ce dernier ! Un pauvre paie plus de TVA, en pour-cent de son revenu, qu’un riche. Et l’impôt sur les sociétés est proportionnel - en-dehors bien entendu d’une série de cadeaux aussi variables de pays à pays que nécessaires aux devoirs de l’amitié universelle : « bouclier fiscal » en France, « intérêts notionnels » - un chef d’oeuvre de créativité – en Belgique, etc.

    N’oublions pas que les possibilités d’éluder l’impôt sont réelles, légales, et immensément plus que proportionnelles aux revenus. En particulier, les abattements octroyés à ceux qui ont la douleur d’être propriétaires de biens mobiliers et immobiliers sont légion, la plus-value boursière est exonérée d’impôts, l’ingénierie fiscale, locale et internationale, n’est pas encore un privilège des pauvres et j’en passe. 

    Une milliardaire étasunienne dont le nom m’échappe se plaisait à dire : « L’impôt, je ne le paie pas, c’est pour les pauvres ».
    Il faut donc une myopie certaine, non traitée et souvent incurable, pour considérer que la fable des dix amis présente « le strict reflet de notre système d’imposition ».

    La petite histoire du docteur Kamerschen, qui en rajoute sur son taux de contradiction interne avec la confusion entre réduction en termes relatifs et réduction en termes absolus, n’exprime rien d’autre que l’acharnement du camp de la richesse à n’en avoir jamais assez, un acharnement qu’aucune « auto-régulation » ne limite, et que même la ruine générale à laquelle il mène de façon récurrente ne peut modérer. Seuls le krach majeur en 1929, une guerre mondiale, la menace de l’épouvantail communiste expropriateur et la grâce d’une croissance propre à un nouveau cycle d’accumulation ont pu pendant les « trente glorieuses », d’une façon exceptionnelle et provisoire, humaniser hors Tiers Monde le capitalisme occidental. 

    Les riches aimeraient nous faire croire que l’iniquité de l’impôt les aurait chassés depuis longtemps s’ils n’étaient patriotes. Eh bien, qu’ils s’en aillent ! Nous allons leur créer une république off-shore, la Boursoulavie, un territoire d’où tous les pauvres seront absolument exclus, et où ils pourront émigrer avec armes et bagages, une fois la totalité de leurs biens réalisés en une monnaie boursoulave qui sera, afin d’assurer la pureté de la démonstration, provisoirement inconvertible.

    Cette république peuplée exclusivement de libéraux convaincus, qu’aucun système d’assistance publique n’a jamais contaminés, voués corps et âme aux bienfaits de la concurrence, donnera à l’humanité une leçon définitive de bonne « gouvernance », de réelle justice et de démocratie insurpassable, autant dire de bonheur collectif, à laquelle les peuples du monde ne manqueront pas de se convertir dans l’enthousiasme d’ici un délai de vingt ans tout au plus.
    Tel est du moins le projet de ces pionniers de la nouvelle frontière historique.

    Je décris les surprises de leur expérience, qui ne surprendront pas tout le monde, dans un roman à paraître en 2010. Sans lever le voile, je vous invite simplement à vous demander comment les citoyens boursoulaves réussiront à satisfaire leur soif, non seulement de justice, mais aussi de bière à quelques euros le verre, et de vin à deux cents la bouteille.



  • Guy Leboutte 9 octobre 2008 01:06

    Nous ne parlons ici que de la France.

    1.000 milliards de dépôts en banque. D’accord.
    Mais :
    1. En début de mois, ou en fin de mois ?
    2. A qui appartiennent-ils ? Car cela fait 15.625 euros par habitant, bébé, vieux, ados, détenus, SDF, tout le monde compris. Et 42.016 euros par ménage. (67 millions d’habitants, ou 23.800.000 ménages)

    Avec le même montant pour la propriété mobilière, actions et obligations, ça nous fait un ménage français statistiquement moyen qui possède 84.000 euros en banque ou en bourse. Vous en connaissez personnellement beaucoup ?

    Franchement, on est très loin au-dessus des vingt pour-cent des moins lotis, qui n’ont quasi aucune réserve, et on est très au-dessus de ménage médian, celui qui voit d’en bas les 50% de ménages les mieux dotés, et d’en haut les autres.

    Cette crise est donc celle des possédants, grands et moins grands.
    Et l’intervention de l’Etat favorise au premier chef le capital et tous ses relais, elle est là pour défendre l’inégalité, qui a malheureusement une terrible capacité de nuisance sur l’économie productive, l’emploi et le niveau de vie des classes populaires.

    Ça me rappelle la campagne publicitaire de Bush pour la réduction des droits de succession, qui présente un artisan avec la question "Il n’aurait pas le droit de léguer à ses enfants le fruit d’une vie de travail et d’économie ?", alors que la réalité de la mesure répondait aux intérêts de ceux qui lèguent des dizaines ou des centaines de millions de dollars, lesquels ne peuvent franchement être décrits comme fruits du labeur ...de leur propriétaire, encore moins de sa tempérance.

    Je saute à ma conclusion : la responsabilité à l’égard des générations futures commande de constitutionnaliser les règles qui s’opposent à cette folie de l’appropriation, qui a déjà frappé, en 1929, des coups dont 2009 sera vraisemblablement le retour.

    Bien à vous.

    PS : j’ai émis le 2 octobre une mise en perspective intitulée « 1929 – 1989 – 2009 » , sur le site Indymedia de Bruxelles.



  • Guy Leboutte 7 août 2008 22:54

    Meyssan mêle vraisemblablement le vrai et le faux. Il collecte de nombreuses infos peu connues et véridiques, c’est par là qu’il exerce son pouvoir de séduction.

    Mais ses intentions, quelles sont-elles ? Je penche pour psychotiques, manipulatoires ou simplement ravagées par l’ego.

    Je ne saurais l’imaginer au service d’une cause ou d’une réelle liberté. J’ai dit "au service".

    Allez voir le site de son Réseau Voltaire, http://www.voltairenet.org/ . Y sont présentés sans commentaire et sans rire des communiqués des diplomaties chinoise, nord-coréeenne et autres, come si c’étaient de vraies infos, alors que s’y étalent flagornerie et auto-satisfaction dans une épaisse langue de bois. Affligeant !
    Un type ou un groupe qui fait ça ne peut être libre, c’est évident. Il est même très prisonnier.

    À l’instant où je vous écris, le site est injoignable, il faudra donc que vous alliez voir vous-même, je ne peux vous donner de lien plus précis. Je vous préviens, c’est consternant !

    Le Réseau Voltaire doit être arrosé par la Chine et d’autres pays comme Reporters sans frontières est arrosé par des agences étasuniennes...


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