Vos chiffres sont contestables : selon une étude TNS Sofres commandée en janvier dernier par le Cran en association avec le Parisien, il y aurait aujourd’hui en France 1.865.000 Noirs de plus de 18 ans, soit 3,86% de la population. Concernant les arabes vous annoncez sans citer de source, donc au pif, 15% de la population française, soit presque 10 millions de personnes, ce qui est énorme. A 66% les blancs seraient grosso modo une quarantaine de millions, ce qui voudrait dire, d’après vos chiffres, que depuis plus de 50 ans la population française de type européen n’aurait pas progressé en nombre d’individus...Pour en finir avec ces considérations grotesques il faudra qu’on me dise si un enfant blanc né d’un couple de métisses à la peau noire doit être rangé dans la catégorie « blanc », « métisse », « noire » ou autre. J’ai en effet une nièce blonde, aux yeux bleus, à la peau blanche née de parents noirs. C’est grave docteur ?
Voui. Moi je crois plus simplement que la mondialisation c’est simplement la reprise au niveau planétaire du modèle socio-économique occidental, modèle érigeant en système le principe de concurrence entre les individus. Ce modèle fonctionne, il a fait ses preuves, il attire de plus en plus de monde, qu’on le veuille ou non, qu’on le déplore ou l’approuve. Rien ne peut arrêter cette vague déferlante puisqu’aucun modèle alternatif n’est en mesure de rivaliser en efficacité et en pouvoir attractif. Et ceci pour une raison simple : l’homme est anthropologiquement programmé pour fonctionner de manière concurrentielle. On peut toujours essayer d’en atténuer les effets les plus négatifs mais il n’empêche que dans tous les domaines l’individu aura tendance à copier, imiter puis rivaliser avec son voisin. La sphère géographique de concurrence transcende aujourd’hui les frontières, les océans, les barrières culturelles en raison de la quasi instantanéité des échanges informatifs et de la rapidité croissante du transport physique des produits matériels. Vous parlez d’atomisation pour caractériser l’individu, je parlerais plutôt de fusion pour décrire ce que vit aujourd’hui la vie communautaire de l’espèce humaine.