Une petite précision : en Belgique, le parti ECOLO a, lui aussi approuvé les traités de Maastricht et de Lisbonne. Par voie de conséquence, le citoyen belge qui veut « sanctionner » un parti parcequ’ il n’approuve pas ces traités ne peut voter que pour les partis d’extrême gauche ou d’extrême droite, ou voter blanc ou nul.
Après réflexion, ce qui me semble vous troubler, c’est l’apparition,
à trois reprises, du terme « commun » ou du terme collectif. D’où votre
référence au communisme et/ou au collectivisme.
Cependant ces termes sont tout à fait adaptés au contexte.
Il s’agit ici du mode d’organisation d’une société, c’est-à-dire
d’un ensemble d’individus qui ont beaucoup de choses en commun.
L’air que vous respirez à chaque instant est commun à vos
voisins, la route que vous empruntez est commune avec les autres utilisateurs,
l’eau de distribution que vous utilisez est partagée par tous les utilisateurs
du même réseau.
Les pollutions visuelles, sonores, olfactives,
environnementales en somme, sont vécues par l’ensemble des individus d’un petit
territoire donné. Elles sont communes.
Des exemples peuvent être trouvés par milliers sans que cela
doive faire référence au communisme ou au collectivisme qui sont des modes
d’organisation sociale.
Pour les auteurs, les biens communs doivent donc gérés collectivement.
Le reste du texte exprime simplement que cette gestion doit être directe, sans « représentants ».
Je n’ai pas lu Marx, ni Engels. Je n’ai aucune formation
idéologique et ne suis donc partisan d’aucune idéologie.
Le communisme dont vous parlez, avec les exemples passés ou
actuels de sa mise en application, est, par l’intermédiaire de
« représentants » du peuple, un système oligarchique décidant "au
nom du peuple", tout comme notre système actuel de démocratie
représentative.
Ces deux systèmes reposent sur chacun sur une Foi. Qui sont
différentes.
Pour les un, c’est la Foi est que seules une économie planifiée
(aux mains de l’état) et une restriction drastique des libertés individuelles
peuvent mener au bonheur de tous.
Pour les autres, c’est la Foi en une main invisible qui
apporte le bonheur à la population jouissant d’une très grande liberté
(d’entreprendre).
Dans les deux cas, le pouvoir se trouve aux mains d’une
minorité d’individus qui s’en servent pour le conforter et l’accentuer.
Ces systèmes ne peuvent qu’aboutir à des pouvoirs absolus, car
aucun contre-pouvoir n’est autorisé dans le premier cas, et inexistant dans
l’autre cas, puisque aux mains de l’oligarchie.
Le texte proposé par les auteurs postule une autre Foi.
Celle qui consiste à dire que les conditions du bonheur pour
tous doivent être définies par tous, sans intermédiaires, que ces conditions
peuvent varier dans le temps et dans l’espace, et que les mécanismes à mettre
en place doivent pouvoir s’adapter, en toutes circonstances, aux décisions de
tous.
Ce qui est décrit dans le paragraphe en question n’est pas la
description d’un mode de fonctionnement, mais un constat d’interdépendance de
tout ce qui touche à la vie humaine, par exemple, l’économie n’est qu’un moyen
qui participe à la construction du bonheur.
Le point important est donc bien la suppression des
« représentants » qui dans les deux principaux systèmes actuels
(communisme et démocratie représentative), ne représentent qu’une ultra
minorité de bénéficiaires.
Pour ce qui concerne le droit de sécession, il ne sera pas
différent de celui qui existe aujourd’hui, c’est-à-dire quitter le territoire,
avec une différence importante :
Actuellement, partout opère le système unique basé sur les
représentants.
Les Systèmes actuels sont planétaires parce que d’origine oligarchique
qui veut (et a réussi) à s’imposer partout.
Dans un système basé sur la démocratie directe, il y a de
fortes chances pour que des organisations différentes existent un peu partout,
et il suffira dans ce cas de trouver la bonne destination
Je ne vois aucune référence au communisme dans ce texte. D’autre part, qu’entendez-vous par droit de sécession ? Ne pas participer aux assemblées ? Pouvez-vous expliciter ?