Mon commentaire était peut-être un peu radical. Néanmoins, la crise du PS reflète davantage une crise sociétale qu’une crise de parti. Il conviendrait davantage de s’interroger à mon avis sur qui dirige vraiment ce pays et dans quel but. Une majorité de Français a accordé sa confiance à un manipulateur qui n’a de cesse de verrouiller au travers des grands médias acquis à sa cause une opinion qui n’entend malheureusement pas grand chose de la politique.
C’est une crise qui s’enferre dans les lois de l’ignorance, de l’individualisme primaire, une crise où la compétitivité et la performance entre individus est reine et encouragée par le pouvoir en place. Aux dernières nouvelles, Sarkozy jouit d’une bonne assise dans les sondages avec plus de 60% de gens favorables à son action. Il ne faut pas se leurrer, La France a toujours été de droite et le prouve encore.
Je ne crois pas que la réunion des forces de gauche soit possible, je crois davantage en la création d’un nouveau parti de progrès qui aurait pour ligne de mire le rassemblement de personnes honnêtes autour d’idées généreuses et ne faisant pas du pouvoir un aboutissement personnel mais collectif. Cela suppose une révolution des moeurs, des habitudes autant que d’une éducation civique réelle dans nos écoles accessibles à tous sans discrimination comme c’est le cas aujourd’hui. Certes, tout cela est un peu utopique. Mais le socialisme n’a t-il pas bâti son idéologie sur un tel terrain ? Il est peut-être temps de revenir enfin aux sources.
Facile... plutôt que d’oeuvrer à la rénovation d’un parti qu’ils ont contribué à mettre à mal, les nouveaux transfuges préfèrent canarder à tout va, encourageant de concert une politique qu’ils fustigeaient voilà 4 mois et légitimant ainsi - du moins le croient-ils - leur entrée dans un gouvernement de droite.
Oui, c’est facile, et la critique est d’autant plus aisée qu’elle est bien relayée par des medias acquis à la bonne cause sarkozyste. On se croirait revenu au bon vieux temps de l’ORTF et de sa chaîne unique.
Reste que les nouveaux transfuges, à l’heure où « leur » parti est en crise préfèrent quitter le navire pour s’accoquiner avec le nouveau Président. A toute chose, malheur est bon ! Surtout lorsqu’il s’agit d’opportunisme...
Pour tout avouer, je suis heureux. Heureux de voir les traîtres foutre le camp et de montrer leur vrai visage. Heureux de voir enfin le soleil jadis caché derrière un troupeau d’éléphants. Heureux de voir mon parti battu en friche. Et je serai plus heureux encore lorsqu’il n’y aura vraiment plus rien, que la place sera enfin nette. Alors, et seulement alors, on pourra enfin construire quelquechose de nouveau.