Après ces élections municipales et cantonales, on peut, sans exagérer, dire que les collectivités territoriales vont être largement gérées par la gauche ce qui crée une sorte de hiatus. Je relie, en effet, ce fait aux procédures en cours, intitulées "révision générale des politiques publiques" (RGPP) qui vont affaiblir la présence de l’État, dans les départements principalement, et plus marginalement dans les régions. Faut-il rappeler à ceux qui seraient éloignés de ce sujet que les services de l’État (des différents ministères) sont à ce jour annoncés comme supprimés dans les départements et leurs compétences (ou ce qui en restera) raccrochées aux préfets ? En région, les regroupements administratifs prévus contribueront à réduire les compétences et leur exercice sera gêné par l’éloignement vis à vis des citoyens. N’y a t-il pas là une forme de paradoxe : l’État va être absent des territoires où la gauche va être en position dominante ? N’est-ce pas une forme de cohabitation qui s’installe avec un risque important que les CT aient à faire face à trop de responsabilités au regard des moyens dont elles disposent ? On sait que la décentralisation a généré des transferts de charges sans les budgets pour y faire face : comment les conflits (probables) vont-ils se régler ?
réaction à un des commentaires : oui, le Sénat va forcément bouger l’an prochain puisque ce sont les grands électeurs qui vont voter et que nombre d’entre eux seront PS, PC, verts...etc.