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HINLE

HINLE

personne curieuse du monde et de la société 

Tableau de bord

  • Premier article le 09/04/2011
  • Modérateur depuis le 15/04/2011
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Derniers commentaires



  • HINLE HINLE 27 avril 2011 18:25

    Rabelais : les moutons de Panurge
    « Panurge sans autre chose dire iette en pleine mer son mouton criant & bellant. Tous les aultres moutons crians & bellans en pareille intonation commencèrent soy iecter & saulter en mer après à la file. La foulle estoit à qui premier saulteroit après leur compaignon. Possible n’estoit les en guarder. Comme vous sçavez estre du mouton le naturel, tous iours suyvre le premier, quelque part qu’il aille. Aussi le dict Aristoteles lib. 9. de histo. animal. estre les plus sot & inepte animant du monde ».

    Un seul mouton suffit parfois, les autres suivent, mâles ou femelles, blancs ou noirs, jeunes ou vieux.



  • HINLE HINLE 27 avril 2011 13:00

    @easy
    « Mais du coup, les femmes se retrouvent disons héritières d’une situation fondamentalement androcentriste.
    C’est comme si les femmes s’étaient retrouvées aux manoeuvres sur un navire où les hommes avaient été décimés. Elles se seraient retrouvées aux commandes d’un navire conçu par et pour des hommes

    Certainement qu’avec le temps, les femmes s’impliquant de plus en plus dans les fondamentaux du navire, notre Système deviendra vraiment androgyne et hermaphrodite mais pour l’instant il reste encore largement étranger à la nature de la femme. La situation actuelle oblige donc les femmes à avoir davantage une position de contestation qu’une position de responsabilisation. Ce bateau n’est pas le leur et elles ne cessent de le dénoncer en prenant l’incontournable et logique position de victime.

    Cette victimisation de la femme agace forcément les hommes qui s’en défendent alors en évoquant parfois leur sang versé pendant ces fameuses guerres. »

    Oui c’est bien vu : nous avons été usufruitières d’un navire androcentriste.
     Nous en restons les passagers avec le droit aux premières classes de temps en temps.



  • HINLE HINLE 27 avril 2011 12:23

    Olympe de Gouges (1748-1793)

    Femme de lettres, Olympe de Gouges est la première à instituer les sociétés de femme. Elle se bat pour des causes diverses dont la libération des esclaves, la création d’un théâtre national pour femmes écrivains ou encore la construction de maternités. Auteur de manifestes et pamphlets politiques, Olympe de Gouges fait entendre avec courage ses idéaux politiques progressistes. Elle revendique l’égalité des droits pour la femme aussi bien dans la sphère publique que privée, plaidant notamment pour la reconnaissance du droit de vote pour les femmes. En 1791, elle publie son œuvre la plus célèbre : la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne, demandant ainsi l’extension aux femmes de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Devenue la cible des dirigeants sous la Terreur, elle est poursuivie et arrêtée pour ses écrits sur l’égalité des sexes et la démocratie. Elle est guillotinée en 1793.
    http://www.thucydide.com/realisations/comprendre/femmes/femmes2.htm#



  • HINLE HINLE 27 avril 2011 12:18

     Sont donc exclus du suffrage les mineurs, les aliénés, les religieux cloîtrés, les domestiques et les femmes : (constitution de 1791)

    La marche vers le « suffrage universel »… sans les femmes 

    La Révolution ouvre l’accès aux droits politiques à un plus grand nombre. Auparavant, les droits politiques n’étaient pas même admis pour les hommes car ils étaient non pas liés à un droit mais à un état : celui de propriétaire. La Constitution de 1791 accomplit un grand pas en décrétant un suffrage quasiment universel. Pour voter, il faut être français, avoir l’âge de raison politique -21 ou 25 ans- , bénéficier de revenus ou payer une contribution équivalente à quelques jours de travail, et ne pas être dans un état de domesticité.

    Pierre Rosanvallon, dans son ouvrage Le Sacre du citoyen, Histoire du Suffrage Universel en France, présente la triple exigence appliquée à l’époque :
    - indépendance intellectuelle (être un homme doué de raison),
    - indépendance sociologique (être un individu et non le membre d’un corps),
    - indépendance économique (gagner sa vie).
    Sont donc exclus du suffrage les mineurs, les aliénés, les religieux cloîtrés, les domestiques et les femmes.



  • HINLE HINLE 27 avril 2011 12:17

    Le poids des préjugés au XVIIIème siècle 

    Avant tout, il est essentiel de rappeler que la société occidentale du 18ème siècle est chrétienne. Les mentalités sont forgées de croyances anciennes, sur les femmes notamment. Au 18ème siècle, même si la société chrétienne européenne a quelque peu évolué depuis le Moyen-Age, il est des mythes qui perdurent. Ainsi en est-il du mythe de la femme créée non en même temps que l’homme, mais à partir de l’homme... Sur ce mythe repose l’essentiel du comportement des hommes à l’égard des femmes : la femme doit tout à l’homme, elle lui est soumise... Sans oublier que la femme est le symbole du malheur du genre humain : en effet, n’est-ce pas, Eve qui, dans la mythologie judéo-chrétienne, incita Adam à manger le fruit interdit ?
    Femme faible de par sa constitution, femme tentatrice, femme fatale, les femmes, depuis des temps très anciens, sont cause de nombreux malheurs. A la veille de la Révolution française, les mentalités n’ont pas beaucoup changé...

    En 1789, lors des débats sur les conditions de formation des assemblées primaires, la question du droit de vote des femmes ne fut même pas soulevée à l’Assemblée Constituante. Elles étaient naturellement évincées des droits civiques, sous le poids des préjugés sur la nature des femmes et de la perception de la frontière entre espace privé et public, l’ordre des rapports naturels et sociaux.

    Les lieux communs sur la nature des femmes sont nombreux. Littérature, philosophie et médecine ont croisé leurs approches afin de « naturaliser » à l’extrême la féminité : «  constitution délicate  », «  tendresse excessive  », «  raison limitée  », «  nerfs fragiles  »… L’accent est mis sur l’infériorité intellectuelle et physiologique de la femme. Diderot, dans son essai de 1772 Sur les Femmes, note que l’exaltation de la beauté féminine et la célébration du sentiment amoureux ne sont que l’envers de l’enfermement de la femme dans son infériorité physique.

    Les femmes ne sont pas considérées comme de vrais individus pour les hommes de 1789.
    Elles doivent se contenter d’une activité domestique, extérieure à la société civile, et sont donc considérées comme des mères ou ménagères, loin des fonctions sociales que certaines désirent. Cette identification de la femme à la communauté familiale dépouille la femme de son individualité. La femme est le principe spirituel (l’âme) du foyer, l’homme en est le principe juridique. Le cantonnement de la femme à la sphère privée s’accentue lorsque l’homme est reconnu dorénavant, avec la Révolution, comme un sujet autonome, participant directement à la souveraineté politique.

    Condorcet épouse avec ardeur la cause de tous les opprimés (esclaves, juifs, protestants…) et notamment la cause des femmes. C’est que le marquis de Condorcet est fils unique et orphelin de père, et a été élevé et couvé par une mère aimante et exclusive. En 1789, il trouve une spécialité dans l’éducation dont il sera à la Convention l’avocat visionnaire. Il dit ainsi « Ce n’est pas la nature, c’est l’éducation, c’est l’existence sociale qui cause cette différence [...] il est donc injuste d’alléguer, pour continuer de refuser aux femmes la jouissance de leurs droits naturels, des motifs qui n’ont une sorte de réalité que parce qu’elles ne jouissent pas de ces droits  ».

    L’inégalité apparente des femmes se fonde donc selon lui sur le manque d’instruction dont elles sont victimes. Condorcet ouvre ainsi la voie aux féministes du XIXème qui centreront leur lutte sur l’accession des filles à l’instruction. Parallèlement à son combat pour l’instruction des femmes, Condorcet met l’accent sur leurs droits politiques . Les femmes doivent voter car aucune caractéristique naturelle ne peut constituer une contre indication. Tous les féministes de la période révolutionnaire développent le même argument.
    http://www.thucydide.com/realisations/comprendre/femmes/femmes3.htm

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