C’est une période choquante, où tout s’accélère pour vous. On vous emmène, menotté ou pas, devant vos voisins, vos collègues ou votre famille, sans que vous sachiez vraiment pourquoi, ni qui vous accuse et de quoi.
On vous cuisine entre 24 à 48. Vous êtes stressé et vous dormez très peu et très mal. Vous avez mal au ventre et vous êtes en sueur, dans les mêmes vêtements. Les interrogateurs se reposent, se douchent et se relaient, eux. Ils ont le droit de vous mentir, d’user de toutes manoeuvres pour vous intimider et vous amener à passer aux aveux.
Normalement, ils ne doivent pas vous insulter, vous humilier, ni vous frapper.
Cependant, quand leur collègue s’éloigne "pour prendre un café", qui peut témoigner qu’on vous insulte et qu’on vous humilie en tête à tête ?
Personne...
Et ça n’apparaitra nullement dans le Procès Verbal, ça va de soi.
C’est une procédure inquisitoire, qui ne retient que les charges. C’est un processus qui construit un coupable, écartant ce qui pourrait mener à autre chose qu’à la culpabilité.
C’est une enquête uniquement à charge.
A partir du procès verbal de synthèse, le procureur fera ses réquisitions initiales, sans rencontrer le prévenu.
Ensuite, le juge qualifiera les faits à partir de ce PV initial et des réquisitions du Parquet, sans rencontrer le prévenu.
Ensuite, le prévenu sera placé en détention ou libéré, sans qu’il soit entendu sur le fond.
Enfin, à partir du PV de garde à vue et des réquisitions du procureur, le juge d’instruction va se faire sa première idée avant même de rencontrer le prévenu.
Ne voyez-vous donc pas le problème ENORME qu’il y a si on confie tous les pouvoirs d’enquête au Parquet et à la Police ?
Le VRAI problème de la " Justice " est que c’est une machine à fabriquer du coupable, surtout avec l’aide (involontaire ? ) de la Presse, qui peut accuser et montrer du doigt un "présumé innocent" avant même que son dossier ne commence à être instruit.
Effectivement, la loi est moraliste, surtout en ce qui concerne les relations sexuelles.
La Loi n’établit aucun droit positif : la majorité sexuelle commence à 15 ans. Pourtant, nul mineur de plus15 ans n’a le droit à une sexualité libre. Il ne peut rien contre des parents pudibonds, qui lui imposeraient leurs propres traumatismes passées.
Un ado ne peut pas se faire un percing : il doit avoir l’accord de ses parents. Admettons...
Mais une ado tombant enceinte peut se défaire de l’autoirité parentale pour avorter, sans l’accord de ses parents.
Où est la cohérence dans tout ça ?
Et bientôt, des sénateurs UMP vont essayer d’introduire la notion d’INCESTE, dans la LOI.
Ca ne servira à rien puisque l’arsenal répressif existe déjà pour punir les atteintes, agressions et viols sur mineur par un membre ayant autorité.
Ca permettra juste de criminaliser de nouvelles catégories de personnes et permettra de soulever de nouveaux problèmes (un beau-parent et son "enfant" majeur(e) auront-ils le droit d’être incestueux, en toute conscience ? )
De même, les demandes d’allongement de la prescription (ou la fameuse imprescriptibilité) permet juste d’accuser (sans preuve matérielle) une personne qui a peut-être totalement changé depuis les supposés faits.
Plus on crééra de lois nouvelles concernant la sexualité, une exception pénale concernant la sexualité, plus on punira sans réserve, plus on enfermera sans raison, plus on criminalisera la société et moins on réhabilitera, moins on préviendra la récidive, moins on sera humain.
Bienvenue dans le futur proche.
Un très bon article, je trouve, qui a le mérite d’être posé.
Dieudonné a raison de montrer que les médias actuels ne vérifient pas toujours les informations (abondamment) retransmises et que la dictature de l’émotion emporte aussi bien les politiques que les journalistes.
Mais je me demande s’il n’a pas choisi la pire des solutions pour montrer cela : choquer de plus en plus de monde (contaminé par l’émotion qu’il crée) et s’enfermer dans une voie de moins en moins justifiable au niveau éthique, alors que sa démarche initiale visait (au moins en partie, reconnaissons le) la défense de la liberté d’expression.
Un très bon article, je trouve, qui a le mérite d’être posé.
Dieudonné a raison de montrer que les médias actuels ne vérifient pas toujours les informations (abondamment) retransmises et que la dictature de l’émotion emporte aussi bien les politiques que les journalistes.
Mais je me demande s’il n’a pas choisi la pire des solutions pour montrer cela : choquer de plus en plus de monde (contaminé par l’émotion qu’il crée) et s’enfermer dans une voie de moins en moins justifiable au niveau éthique, alors que sa démarche initiale visait (au moins en partie, reconnaissons le) la défense de la liberté d’expression.