• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

iamwombat

Cet auteur n'a pas encore renseigné sa description

Tableau de bord

Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 0 1 0
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Derniers commentaires



  • iamwombat 15 août 2012 10:01

    « La prostitution marcherait moins bien si les hommes n’avaient pas besoin de se confier à tout prix. »
    (Frédéric Dard).

    Habitant à Phnom Penh depuis bientôt une année, j’ai particulièrement apprécié votre article.

    Cependant, il convient de préciser plusieurs points :

    La prostitution en Asie fait intégralement partie de la vie courante, à tel point qu’une épouse pardonnera facilement à son mari quelques petits « écarts occasionnels » avec des filles de joie, à la condition qu’il n’entretienne pas une liaison avec une régulière, ce qui aurait pour conséquence fâcheuse de faire perdre la face à la femme mariée.

    Vous décrivez assez justement les bars à filles de Phnom Penh, avec évidemment une grande majorité de clients étrangers (ou « baraings »), mais il faut aussi savoir qu’il existe de nombreux bordels partout au Cambodge, dont le plus connu étant celui du kilomètre 11 de la Nationale 5, au Nord de Phnom Penh.
    Officiellement fermé en 2008, mais renaissant toujours de ses cendres, les conditions de travail y tiennent plus de l’abattage que les bars de la capitale, et ce en raison d’une clientèle exclusivement khmère, et à faible revenu.

    A mon avis, le tourisme sexuel au Cambodge, c’est à dire des étrangers en vacances ou expatriés ayant recours occasionnellement ou non à des relations sexuelles tarifées, ne représente qu’un infime pourcentage...

    Par contre, il convient surtout de noter que les prostituées viennent majoritairement de la campagne, et issues d’une famille très nombreuse et pauvre. Les parents décident alors de « sacrifier » une de leurs filles, l’envoient à la ville. De retour dans son village natal, la fille ramène effectivement de l’argent pour subvenir aux besoins de la famille.

    Mais elle est désormais marquée à vie, tout le monde dans son village sait ce qu’elle fait à la ville et les hommes n’hésitent pas à participer à des viols collectifs (« bauk » en cambodgien), et personne n’y trouve rien à redire, considérant qu’elle se tape des mecs de toutes façons.

    Résultat : outre les dommages psychologiques évidents pour la malheureuse, le SIDA explose principalement dans les campagnes au Cambodge, la prostituée violée ramenant hélas parfois la maladie lors d’une relation sexuelle avec un baraing contaminé.

    Alors quelle solution ?
    Suffirait-il d’interdire purement et simplement la prostitution pour éradiquer ces problèmes ?
    Je me garderai bien de répondre, mais je me rappelle juste que « le plus vieux métier du monde » porte très justement son nom...


Publicité


Publicité



Palmarès

Publicité


Agoravox.tv