Un autre malade, il voit aussi des complots partout, également un prétentieux et un agressif. Allez, on fait un prix de gros et on appelle l’ambulance à gogols qui va embarquer les deux à la fois, ça fera des économies pour la sécu.
Rien de plus normal, c’est un processus technique avec des étapes, un processus défini, des règles à respecter et qui demande comme tout autre tâche un minimum de pratique pour être correctement exécutée. Dans la plupart de ces cas, c’est pas la première fois d’ailleurs, ça arrive dans des états où les exécutions sont rares. A une époque si ma mémoire est bonne, au contraire, le bourreau du Texas, qui lui ne chômait pas, enseignait son savoir-faire à ses collègues d’autres états moins sollicités.
Un petit tour sur Wiki et je pense qu’on tient une piste. Cette manière de voir des complots gaucho-socialistes partout me conduit à rapprocher le cas de ce guignol de ce passage :
« Le délire est un trouble du contenu de la pensée caractérisé par la permanence d’idées délirantes (c’est-à-dire des idées manifestement en désaccord avec la réalité observable) dont le sujet est convaincu Ces idées délirantes peuvent, toutefois, être en accord avec certaines croyances communément acceptées socialement, mais une des caractéristiques du délire est que le malade y croit aveuglément, même lorsqu’on lui apporte la preuve qu’il se trompe. Au cours de la paranoïa, ce délire est dit délire paranoïaque. Le délire paranoïaque est complètement différent du délire paranoïde observé quant à lui dans la schizophrénie. C’est une différence de nature et pas de degré qui existe entre les deux termes. En termes de mécanisme, le délire paranoïde est multiple (hallucinations, interprétations, etc.) tandis que le délire paranoïaque est principalement interprétatif. Les thèmes sont multiples dans le délire paranoïde tandis qu’il existe un thème unique (persécution, préjudice, complot, jalousie, etc.) dans le délire paranoïaque. Enfin, le degré de systématisation du délire paranoïde est non systématisé (pas de cohérence interne) tandis que le délire paranoïaque l’est. »
Oui Démosthène, c’est tout à fait ça, le malade s’enferme dans des idées de plus en plus fixes, répétitives et coupées du réel. Son agressivité vis à vis du monde extérieur augmente. L’abus des mises en gras indique qu’il perdrait petit à petit la vue en plus de ce qui lui reste de jugement. Aucun échange, aucune interraction, une dose importante de mégalomanie. Je ne sais pas ce qu’un psychiatre pourrait en dire.