C’est vrai qu’on n’a pas l’habitude d’organiser des réunions et des manifestations mettant directement et explicitement en cause des décisions de l’Union Européenne. Pourtant, c’est ce qu’il nous faut dans des situations comme celle-ci, voire même de manière plus générale.
On dirait, en effet, que l’Union Européenne est quelque chose de « sacré » qu’il ne faut pas « déranger » par des meetings et des manifestations.
Quelle absurdité ! C’est précisément contre la politique de l’Union Européenne qu’il faut se mobiliser au premier chef dans le contexte actuel.
Surtout avec un enjeu aussi grave que l’avenir de l’internet.
où, outre un rappel du vote prévu de la Commission ITRE, on peut lire qu’une "conférence-débat franco-britannique sur les enjeux stratégiques des
objets connectés et les nouveaux modèles économiques de l’Internet des
objets" aura lieu le mardi 18 mars l’ambassade de Grande-Bretagne à Paris.
Sur l’internet des objets, voir par exemple cet article d’il y a un an de ZDNet :
Les dangers actuels ont été très clairement exprimés dans cette déclaration de Jim Dempsey que rappelle Indépendance des Chercheurs :
« Le problème est qu’on peut limiter la capacité des gens à
critiquer le gouvernement, ou créer un internet à plusieurs vitesses
dans lequel il est plus difficile aux innovateurs, aux critiques, ou aux
défenseurs des droits de l’Homme d’atteindre un public mondial »
C’est donc sans ambiguïté. Aucun gouvernement n’est assez fou pour supprimer d’emblée l’accès de la population à l’internet libre. Mais un processus peut être déclenché conduisant progressivement à ce type de situation.
C’est ce que craignent à juste titre les ONG qui dénoncent les propositions de Neelie Kroes et de Pilar del Castillo Vera. A savoir, que le rapport de la Commission ITRE n’affaiblisse l’exigence de neutralité du Net au point de rendre possible une telle évolution.
Si Soros fait des dons à ces ONG, tant mieux pour elles. D’ailleurs, vous nous servez un lien avec Wikipedia alors que côté sponsors la Wikimedia Foundation est très bien lotie.
J’ajouterai aussi, si possible, mettre au pied du mur les candidats aux élections municipales. De nos jours, l’accès à internet est essentiel dans tout le territoire français. Mais si c’est pour ne pas pouvoir s’exprimer, on est bien servis.
Comme le temps presse, les actions téléphoniques et par e-mail proposées par Save the Internet sont très importantes. Il faudrait voir aussi ce qui peut être mis en ligne sur des sites de Bruxelles et de ses alentours.