Concernant vos interrogations, il y a eu je pense un malentendu. Vous n’arrêtez pas de me parler de reforme, de refonte du capitalisme etc mais je n’ai pas dit ça ! Je parle d’un problème précis qui ait la famine dans le monde et qu’elles solutions pouvons nous trouver. Alors vous me sortez vos questions générales sur un ordre nouveau ( que je ne veux pas ! ). Et je le voie à travers vos autres commentaires, je ne suis pas pour une reforme du capitalisme mais simplement une limitation de ces effets néfastes.
Mais je rentre dans votre jeu et discutons de toutes ces questions, je pense que pour beaucoup nous serons d’accord. J’y répondrais très prochainement, et j’attends aussi que vous y mettiez du votre et qu’enfin vous donniez votre réel opinion et les PRÉCONISATIONS que vous pensez valable sur ces questions.
Vous l’avez pris comme une attaque, ou un dénigrement, cela n’était pas
du tout mon intention. Il est en effet intéressant de débattre, et de
donnez l’avis sur chacune de nos visions. Vous avez exprimez votre
avis, et votre incompréhension moi je vous explique la mienne à propos
de la votre. Inutile de rentrer dans un petit jeu inutile.
Lorsque je parle de leadership, je ne fais que constater l’échec des négociations politiques sur une aide collective, massive, gouvernementale au sujet de la faim dans le monde. Et les entreprises ont une grosse part de responsabilités dans ces inégalités et doivent donc prendre le relais avec l’aide des états.
Vous dites que le système capitaliste ne peut se sauver qu’en aggravant les inégalités, en fabriquant de plus en plus d’exclusion. Je ne partage pas cet avis, pour moi ceci est de l’aveuglement, le rejet d’une dose d’humanisme, de n’importe quel initiative qui pourrait non réformer mais limiter les inégalités m’interpelle. Chacun sa vision, néanmoins la votre ressemble à une résignation des valeurs humaines au sujet d’un système que nous avons nous-même crée.
J’attendais ce genre de réaction, et il est intéressant d’en débattre. Tout d’abord ne caricaturez pas mes propos, je ne prône pas un monde sous la houlette des entreprises qui seraient les fées de l’égalité dans le monde.
Bien sur, le capitalisme a pour vocation l’augmentation de capital, je ne remets pas en cause les principes même du capitalisme, mais ses dérives. Vous semblez résigner à laisser « croître » ce capitalisme, je ne remet pas en cause les échanges de capitaux, les biens faits économiques, culturels, les mouvements des peuples qu’a incité le capitalisme. Là où je ne vous rejoints donc pas, c’est cette forme de résignation ; Ce n’est pas parce que ce système a vocation à faire fructifier un capital qu’il peut le faire de toutes les manières sans que l’on s’en interpelle. Les dérives du néo libéralisme à travers l’étranglement des pays du Sud, qui ont aussi leur fautes, d’où la proposition d’une suppression de la dette sous contrôle) en est une preuve.
Au sujet du capital humain, vous hallucinez en me citant. Je défends un certain humanisme, qui à mon avis, peut très bien être compatible avec notre société. Au sujet du climat, le fait que cela soit devenu un business, ne s’apparente pas du tout à un contre exemple. Vous nous avez donné la définition du capitalisme, je ne la remets pas en cause par rapport au climat. Bien au contraire, c’est complémentaire. On ne peut empêcher les hommes de faire du business mais la sensibilisation de la population mondiale à travers ce business a été colossal ! Et les retombées fut aussi positives.
D’où l’importance du rôle des entreprises. Sensibilisons à plus grande échelle la population mondiale à travers une action forte des entreprises ; que cela devienne un business ou non, là n’est pas la question, nous sommes dans une sphère capitaliste, mais cherchons à en tirer des profits humains.
C’est pour cela que je pense ardemment que la facteur humain peut servir de levier d’action même si il est considéré, comme vous le dites, comme un alibi Je suis d’accord, il ne faut pas rêver à une conciliation de principes moraux, éthiques ou environnementaux mais nous pouvons profiter de ce système pour le rendre moins inégalitaire.
Le but ici est financier, une vingtaine de milliards de dollars est nécessaire aujourd’hui. Je ne défends pas une thèse où les entreprises doivent devenir des anges, mais où leur pouvoir financiers pourraient permettre de régler en partie la faim dans le monde, même si les raisons sont seulement par stratégie marketing. Que cela colle ou non à la société de consommation, le but est de faire des avancées sur un sujet important et urgent.
Ensuite, je pense que l’application d’une taxe tobin, au moins au niveau européen est faisable. Au sujet d’une taxe solidaire, en effet, cela demande une mobilisation, une sensibilisation à grande échelle. Cela semble difficile aujourd’hui. Mais je vous rappelle qu’au niveau climatique, des taxes existent et d’autres sont à l’étude, je pense donc qu’avec une prise de conscience globale à cause des évènements, malheureusement, inévitables aujourd’hui (émeutes de la faim), c’est réalisable.
Vous allez me dire que je ne suis pas pragmatique, je prône la volonté de voir plus loin et je vous laisse avec des paroles d’Henri Lefevbre :
Un journaliste l’interroge : « Je ne voudrais pas vous vexer...mais on dit que vous êtes utopiste... »
-
" Au contraire, vous m’honorez, je revendique cette qualité... Ceux qui
peuvent arrêter leur regard sur l’horizon et se bornent à regarder ce
qu’on voit, ceux qui revendiquent le pragmatisme et tentent de faire
seulement avec ce qu’on a, n’ont aucune chance de changer le monde.. Seuls
ceux qui regardent au-delà de l’horizon sont réalistes. Ceux-là ont une
chance de changer le monde..L’Utopie c’est ce qui est au delà de
l’horizon.. Notre raison analytique sait avec précision ce que nous ne voulons pas, ce qu’il faut absolument changer. Mais
ce qui doit venir, ce que nous voulons, le monde totalement autre,
nouveau, seul notre regard intérieur, seule l’utopie en nous, nous le
montrent."