@Abou Antoun Un petit dernier pour la route... « Addiction », mot anglais, a bouté « assuétude » hors de notre parler et tend à remplacer « dépendance » (Mais pas « toxicomanie » que nous gardons encore un peu). Cela dit « addiction » du latin « addictio » passe très bien et son adoption paraît naturelle.
Intéressant article qui vient en écho avec mes propres déplorations. A noter que la plupart de ces défaillances langagières sont largement relayées par les médias, où de surcroît c’est avec entrain et ravissement qu’on psittacise.
J’avais remarqué des « québecquismes ». Par exemple pour un Québecois « j’aime définitivement cette personne » veut dire pour un Français « j’aime vraiment cette personne », parce qu’on a fait un passage par l’anglais « definitely ». Or on s’aperçoit que « définitivement » est de plus en plus utilisé en France pour dire « vraiment, réellement ».
Autre genre de truc viral : par exemple la « date » en français signifie l’indication du jour, du mois, de l’année. En anglais « date » à une connotation de « rendez-vous », de « rencontre », et par extension dans le domaine du spectacle, de rencontre avec le public le jour d’un concert. Eh bien plus aucun chanteur en France ne dit « j’ai un concert à Annecy le 27 juin » mais « j’ai une date à Annecy le 27 juin ».
Bien sûr les langues évoluent. Mais évitons que ce soit sous le moteur du panurgisme, de la paresse, de l’ignorance, de la vogue.