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Jean-Luc B

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  • Jean-Luc B 25 mars 2016 23:22

    @ njama,

    Je te rejoins totalement lorsque tu fais remarquer que les traditions « chrétiennes » (iconographiques ou autres...) ont tendance à nous voiler au sens profond des Saintes Écritures et à l’intention réelle de leur Inspirateur, les peintres se contentant le plus souvent d’interpréter artistiquement avec les outils culturels de leur époque des mots et des situations venant d’une autre culture. Il me semble plus que profitable que l’ensemble des Saintes Lettres soit relu régulièrement avec cette ferme intention d’en écarter les « interprétations » artistiques ou lyriques qui ne seraient pas fidèles à ce qui est vraiment écrit.

    Pour reprendre ton exemple de la Cène et de son iconographie par exemple, il est intéressant de voir que Marc nous explique que la chambre haute où elle a eu lieu était, nous dit le grec, « στρωηένoν » (Marc 14 ; 15.), ce qui signifie qu’elle était jonchée de coussins. Pas de table donc, mais des gens allongés autour des plats. Voilà qui nous permet de comprendre beaucoup mieux pourquoi il était préférable d’avoir les pieds propres dans ce genre de convivialité ou les têtes et les pieds se trouvaient souvent dans une grande cohabitation... Mais les concepteurs des belles icônes ont du trouver que ça manquait furieusement de poésie et ont allègrement rajouté des tables et des chaises et (pourquoi pas, puisqu’on est dans la surenchère) un trône pour le Christ afin qu’il soit placé au dessus du lot... Heureusement que Jean en nous racontant l’épisode du lavement des pieds démolit cette conception fautive de la Cène et nous montre une dynamique inverse à l’élévation artistique des peintres du moyen âge :

    « Vous m’appelez Maître et Seigneur ; et vous dites bien, car JE SUIS... Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ; car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. » (Jean 13.).

    Bon, il faut reconnaître que se mettre à genoux pour nettoyer les panards poussiéreux de ses apprentis n’est pas un exemple patronal qui serait encouragé par le MEDEF, mais quelle puissance affective s’en dégage pour ceux qui se libèrent de l’imagerie médiévale ! Et quelle magnifique leçon pratique sur la grandeur de l’humilité !

    Il y existe également beaucoup de mots dont le sens a été malheureusement été déformé par la tradition chrétienne et qu’il serait très utile de ramener à leur sens original pour bien saisir l’intention divine qui y est cachée. C’est le cas en particulier des mots « Loi », « péché », « royaume », « éternité », etc... mais c’est une vaste recherche qui risquerait de prendre trop de place dans des interventions sous un article. Le net donne des trésors de ressources à ceux qui prendront la peine de chercher.



  • Jean-Luc B 25 mars 2016 01:20

    Intéressant article qui amène évidemment les débats sur le sens de Pâque et la notion de sacrifice.

    Contrairement à njama, il me semble que le sacrifice de Jésus Christ peut se comprendre clairement au travers du sens spirituel que cette fête juive ne faisait qu’annoncer prophétiquement. Selon l’évangile de Jean, Jésus est « l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » et son sacrifice à Pâque nous rappelle que c’est grâce au sang d’un agneau que l’ange destructeur a épargné ceux qui ont crus la parole de Moïse et qui l’ont mis en évidence sur le linteau de leurs portes (voir le livre de l’Exode au chapitre 12) et qui ont pu ainsi quitter l’emprise de l’esclavage et de la servitude.

    Mais de même que ceux qui tournent la clé de contact de leur voiture le matin n’ont pas besoin de connaître les lois de la mécanique qui transforment dans un moteur thermique la force linéaire des pistons en puissance circulaire qui fait tourner les roues et les ainsi amène à destination, de même il n’est pas besoin de connaître toutes les subtilités des dynamiques spirituelles bibliques pour bénéficier de la puissance d’amour qui provient de la croix. Il suffit d’y croire.

    Au travers des récits bibliques nous pouvons discerner deux dynamiques qui s’opposent depuis le début de l’histoire humaine. D’un côté, il y a ceux qui s’imaginent (quelle que soit leur religion) que leurs œuvres et leurs efforts pourraient leur permettre d’avoir accès à l’approbation de Dieu (avec ou sans 70 vierges) ; et de l’autre côté il y a ceux qui ont saisi à la suite des apôtres et de Paul que seule l’oeuvre de Dieu en Jésus Christ peut être capable de nous ouvrir le chemin vers la Vie de l’éternité. Si l’on peut constater que ces deux idéaux s’opposent c’est parce qu’ils sont orientés dans deux directions totalement opposées.

    Ceux qui recherchent l’approbation divine par leur offrande et leur sacrifice, finissent malheureusement comme Caïn qui devint un meurtrier. Le Grand Prêtre juif de l’évangile, les croisés du moyen age et les salafistes modernes font hélas partie de cette catégorie qui met à mort leurs frères en humanité en croyant rendre un culte à Dieu. Lorsque l’intérêt du groupe prime sur le respect et la considération de l’individu, la dérive meurtrière n’est pas loin avec son sinistre cortège...

    Mais ceux qui ont reçu le Don de Dieu ne recherchent plus une place au paradis, car ils ont compris qu’elle leur avait déjà été donnée gracieusement, de manière imméritée « non pas à cause des oeuvres, mais à cause de leur foi ». Ces croyants ne cherchent donc plus à acquérir quelque chose d’En Haut, mais ils sont assez riches pour répandre autour d’eux le don d’amour de Dieu en Jésus Christ, car ils ont compris que « tout ce qui contribue à la vie et à la piété leur a déjà été donné par Celui qui les a appelé par Sa propre grâce et par Sa vertu » (2 Pierre 1.). Ils considèrent alors comme un honneur de partager avec leur prochain cette vie divine répandue sur eux par l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ. Comme un pauvre partage avec d’autres la nourriture abondante qui lui a été donnée, ils partagent gratuitement autour d’eux cette grâce abondante et imméritée qu’ils ont saisi par la foi. Comme l’annonçait le Christ concernant ceux qui croiraient en Lui : « des fleuves d’eau vive couleront de leur sein ».

    Vu sous cet angle, toutes les religions ne se valent évidemment pas...



  • Jean-Luc B 20 juillet 2014 09:38

    @ philouie,

    Il y a maldonne. Dans mon post je ne fais que constater une réalité religieuse qui était là bien avant que je n’écrive. Je n’incite évidemment personne à se faire sauter au milieu d’une église ou d’une mosquée, au contraire ! Ce sont les manipulateurs de religion qui s’en chargent avec malheureusement un bon taux de réussite, si on en croit les infos actuelles. Et c’est comme ça qu’on retrouve le cadavre déchiqueté de ces pauvres gogos, dont les parties intimes ont été protégées par 5 ou 6 couches de caleçons dans l’idée de garder intact « l’outil » destiné à déflorer les 70 vierges qu’une mauvaise traduction du Coran leur a prétendument promis dans leur paradis sexuel...

    Apparemment, tu n’as pas vraiment saisi ce que j’essayais de dire, je vais donc l’exprimer différemment : Dieu est amour et le salut en Christ est offert gratuitement à celui qui croit. Ceux qui n’ont pas encore compris cette vérité première et qui ont cependant une conscience de l’Au-delà sont des proies faciles pour les propagateurs de pensées mortifères et cela quelle que soit la religion.

    Depuis Caïn et Abel c’est toujours le même scénario : ceux qui vivent une relation réconciliée avec Dieu se trouvent automatiquement en conflit avec les religieux frustrés. Et cela passe par la persécution et parfois même la mort de ceux qui ont pourtant été rendus justes par Dieu, et qui le démontrent par leur œuvres en aimant et en priant pour le bien de ceux qui les persécutent.

    Les chrétiens iraniens dont nous parle Andronicus dans cet article sont dans ce cas de figure. Leur seul « délit » est d’avoir aimé la vérité révélée en Christ et d’avoir répondu à l’amour que Dieu a pour eux en se faisant baptiser en son Nom. Ils ne tuent et n’injurient personne, sont des citoyens respectueux et ce qui leur est reproché par les autorités en place, c’est simplement de se retrouver ensemble dans les maisons pour prier, louer et glorifier le Dieu qui les a sauvé et a répandu sur eux son amour.



  • Jean-Luc B 19 juillet 2014 09:17

    Pour en revenir (encore) au sujet initial, la différence fondamentale entre l’islam et l’Évangile concernant le salut nous aide à comprendre la façon (violente ou pas) de vivre sa foi.

    Pour l’Évangile, le salut est gratuit et ne dépend pas des œuvres humaines mais de la foi dans l’Oeuvre Divine accomplie à la Croix (Éphésiens 2 : 8.). Comme l’avait annoncé Moïse et les autres prophètes (voir en particulier Ésaïe 53, mais énormément de Textes Inspirés annonçaient la même chose), Dieu est venu parmi les hommes pour partager leur condition et payer Lui-même pour leurs fautes, afin que les péchés soit effacé et que ceux qui croient à cette Oeuvre d’expiation parviennent à une relation réconciliée avec Dieu. Les œuvres humaines bienfaisantes qui suivent cet acte de foi ne sont donc pas motivées par l’envie d’obtenir le salut, mais sont LA CONSÉQUENCE du salut déjà obtenu gratuitement. L’amour de Dieu devient tellement évident pour celui qui croit dans l’Oeuvre du Christ à la Croix, qu’il devient lui-même une source d’amour qui se répand autour de lui. Il est évident que je parle ici d’une vie de foi personnelle, mais pas de l’adhésion à un système religieux qui chercherait à tirer des bénéfices du Don gratuit que Dieu a fait aux hommes en Jésus-Christ...

    Pour l’islam, le salut n’est jamais une assurance. Pour avoir lu le Coran et discuté avec des musulmans très engagés dans leur croyance, j’ai découvert -comme Andronicus l’a fait lui aussi- que leurs Textes Sacrés ne leur donnent pas l’assurance d’un Dieu d’amour qui veut leur bien, mais d’un Dieu qui exige des œuvres justes avant d’aimer les hommes et qui est toujours capable de les renvoyer lorsqu’ils se trouveront devant la porte du Ciel, car c’est Lui seul qui décide en fin de compte. La seule assurance qui est donnée aux musulmans, c’est qu’ils auront accès au paradis s’ils meurent dans le djihad (la guerre sainte qui veut amener le règne de l’islam sur toute l’humanité). Voilà qui peut expliquer la multiplicité des attentats suicides dans la sphère musulmane.

    Comprenons-nous bien ; Il y a des paroles de tolérance dans l’islam. Mais il y a aussi des paroles très violentes. Comme dans la Bible, d’ailleurs. Et les gens mal intentionnés ne se privent pas d’employer ces paroles guerrières pour manipuler les masses incultes qui ne savent pas encore comment être réconciliées avec Dieu. C’est d’ailleurs ce que l’histoire nous démontre au cours des siècles.

    Les croisades par exemple ont jouées sur cette peur de la perdition en promettant que ceux qui allaient « libérer les lieux saints » seraient automatiquement pardonnés de tous leurs péchés. On est littéralement dans une action d’escroquerie, puisque le prix avait déjà été payé à la Croix ! La conséquence en a été des massacres innommables et une vie de patachon pour ces gens qui s’écriaient sans rougir « Dieu le veut ! » tout en violant et massacrant les juifs et les arabes qui avaient le malheur de croiser leur route. Il n’y a pas de différences fondamentales avec les « martyrs » (gogos) actuels qui se font sauter dans des autobus, dans des églises ou des mosquées en s’imaginant ainsi avoir les clés du paradis d’Allah !...

    Ceux qui se savent aimés de Dieu n’agissent évidemment pas ainsi !




  • Jean-Luc B 18 juillet 2014 04:23

    Pour en revenir au sujet de ce billet, il est assez rare de lire sur un média français des infos sur la situation difficile des minorités religieuses dans un pays musulman comme l’Iran. Il est possible que l’objectif de relations commerciales avec une nation qui représente des débouchés évalués à plusieurs milliards d’euros par an n’y soit pour quelque chose dans ce silence « pudique » des grands organes d’information de notre pays...

    Il n’en reste pas moins vrai que le fait de faire bouger les lignes du paysage religieux n’est jamais apprécié par la religion dominante d’un pays (quel qu’il soit). Or le mouvement « d’églises de maisons » que représente Andronicus ne craint pas de parler de sa foi aux voisins et aux amis musulmans iraniens, amenant ainsi à de nombreuses conversion. Ce changement de convictions religieuses est appelé « apostasie » dans ces pays et peut amener (selon la charia) la peine de mort sur ceux qui changent ainsi de groupe social.

    Lorsqu’une religion emploie la menace de mort pour garder ses adeptes, elle ne fait malheureusement que démontrer son incapacité à convaincre par de véritables arguments...


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