Vous parlez de « CHANGER LE SYSTEME » mais vous ne parlez pas de révolution. (? ??)
Vous vous situez seulement dans le cadre du capitalisme qui ne vous laissera pas faire.
L’impossibilité de nationaliser ne réside par dans les traités européens qui effectivement l’interdisent mais dans la logique même du capitalisme qui possède tous les moyens de résister et surtout de neutraliser tout contenu progressiste imposé par la lutte. Les travailleurs feront leur expérience, certes, mais votre stratégie ne leur permettra pas d’en tirer la leçon de l’échec annoncé et de passer à l’étape du socialisme que votre économisme renvoie aux calendes grecques.
Oui, nationalisation sans indemnisation pour délégitimer la propriété privée des moyens de production dans les luttes mais de grâce sans créer d’illusions dans un système capitaliste.
Les nationalisations dans un régime bourgeois sont des nationalisations bourgeoises. Et même renforce le système capitaliste. Donc nationalisations momentanées, juste le temps de RECAPITALISER, de NATIONALISER LES PERTES (voir USINOR 90 Milliards pour éponger les dettes de l’entreprise).
Quant à votre argumentation sur les usines qui continueront de tourner pendant la grève, vous oubliez que nous avons affaire à une classe organisée nationalement et internationalement et pas seulement des actionnaires. Vous réduisez le combat de classe à sa dimension syndicale, position bizarre pour une organisation politique.
Vous oubliez la division internationale du travail. Une classe qui fait sa police en son sein.
Regardez ce qui se passe au Venezuela, rappelez vous ce qui s’est passé au Chili. Qui va empêcher les capitalistes de boycotter leurs échanges en direction de la France ? Votre gentillesse comme celle des communards en 1870 ?
Source 2017 DGE : Années 70, l’industrie représentent 25 % du PIB (produit intérieur bru). Aujourd’hui : 10 % seulement.
Ce n’est pas l’intelligence du PRCF qu’il faut critiquer mais son intelligence REVOLUTIONNAIRE. Le PRCF nous ressort les recettes du PCF qui ont failli. Nostalgiques d’une situation (l’après libération) qui ne peut être reproduite. URSS inexistante et bourgeoisie plus forte que jamais avec la relance de son néo-colonialisme. La position du PRCF est attentiste car cette organisation renvoie à l’après UE et à la sortie de l’euro. Nationaliser ou renationaliser des monopoles licencieurs dans un système capitaliste ne sont pas des garanties suffisantes pour sauver l’emploi (voir USINOR SACILOR). Une monnaie nationale sans le contrôle des banques et sans contrôle de l’activité des monopoles qui créent de la monnaie par leurs échanges et le crédit qui leur est alloué, sans le contrôle du commerce extérieur, sans l’évasion des capitaux ne sont pas des conditions suffisantes pour garantir l’emploi. Il faut en finir avec le capitalisme.
Toutefois le PRCF a raison d’exiger la nationalisation sans indemnisation. Dommage qu’il ne demande pas le contrôle ouvrière de la gestion pour contrarier son inévitable orientation capitalistique, sans garantie puisque l’Etat capitaliste soutiendra toujours le profit capitaliste.