Bon.
J’ai test ?, sur les petites routes de l’Ain.
En pleine campagne.
Tout le monde me doublait, et pas ? 90 mais plut ?t 120.
Ou alors me collait au train, manifestement agac ?.
Je me suis senti moins en s ?curit ? qu’avant.
Je ne suis pourtant pas un conducteur occasionnel puisque je roule entre 40 et 50 000 km par an.
Contrairement ? l’immense majorit ?, je n’avais pas d’ ? priori n ?gatif sur cette mesure.
Maintenant je la d ?sapprouve.
D’autant que, contrairement ? ce que tente de prouver cet « article », ?a ne sont pas ceux qui roulent ? 90 qui occasionnent des accidents, mais ceux qui arrivent en face ? 140, ou qui doublent sans visibilit ? (souvent les m ?mes)
Ceux ci rouleront toujours ? 140 mais percuteront d ?sormais des v ?hicules roulant ? 80.
Gageons que de nombreuses vies seront sauv ?es !
Je connais bien les deux pays pour y circuler régulièrement.
En Suisse, je ne décèle pas d’agressivité, je constate une conduite plutôt respectueuse des autres.
En Écosse c’est encore mieux. Écossais au volant est excessivement flegmatique et courtois. Là bas pas de guerre de celui qui a la plus grosse. PAr exemple, il existe beaucoup de « single track road », des routes à double sens mais sur lesquelles la chaussée est trop étroite pour se croiser.
A distance régulière, il y a une petite verrue dans l’accotement, appelée « passing place » qui permet à l’un des véhicule de reculer pour permettre à l’autre de passer.
En France, un tel dispositif engendrerai des guerres, on se bourrerai, on irai prendre un mètre pour voir si l’autre est à 41 mètres d’une passing place alors qu’on n’en serait a 43,2 mètres, donc ça serait à l’autre c... d’en face de reculer.
Là bas, c’est au premier qui recule !
En France, vous verriez un conducteur, fut-il dans une voiture britannique, contourner un rond-point à l’envers, vous l’insulteriez. En Écosse, je l’ai fait lors de ma première visite, la personne qui conduisait un véhicule arrivant face à mois donc, a sourit !
Autre pays autres mœurs !
La bas, la voiture n’est pas le prolongement de la virilité.
Quant on analyse les données de l’audimat et qu’on s’aperçoit que les émissions lobotomisantes et débiles arrivent en tête, on comprend vite que la qualité est la popularité sont des notions décorrélées !
Que les familles les moins favorisées n’aient pas accès à la nourriture saine, je le conçois.
Qu’il soit difficile pour eux de changer leur clio ou leur opel kadet diesel pour un véhicule plus propre, je le conçois également.
Néanmoins, affubler du mot péjoratif « bobo » toute personne qui se préoccupe un peu de l’avenir de la planète est devenu le leitmotiv de la droite française. Il suffit qu’un quidam émette une idée écolo sur un forum pour que des dizaines de réponses le renvoie dans ses 22, non en argumentant, mais en lui disant : tu es un bobo (et en ajoutant, de « gôôôche pour bien montrer son mépris)
Outre que l’usage de ces méthodes n’a jamais fait avancer un débat, il permet à ceux qui soutiennent que la planète n’est pas en danger d’éviter le débat en portant l’assaut non sur le fond du problème mais en invectivant l’interlocuteur. Accessoirement ça les dégage de l’obligation de faire des efforts.
La seule question qui vaille est : la planète est elle en danger à cause des activités humaines ?
L’humanité est elle elle même en danger pour ces mêmes raisons ?
Après avoir répondu à cela, on peut en effet discuter des méthodes qui pourraient aboutir à démocratiser le bien manger et les technologies les moins polluantes. Le débat sur ce point est important.
Il est également vrai qu’il faut se méfier des grosses manipulations, telle que celle dont se rend coupable par exemple Monsieur All GORE en faisant le tour du monde pour culpabiliser les particuliers à propos de leur manière de consommer et de polluer, afin d’éviter que le débat ne se porte sur la pollution des entreprises,bien plus importante.
Mais, quoi que fasse ou dise ce monsieur, même si la pollution ou la consommation excessive d’eau et d’énergie est majoritairement le fait des entreprises, cela ne fera pas de mal à la planète que chacun d’entre nous apporte sa contribution, fut elle modeste.
Hors, l’immense majorité d’entre nous trouve tous les prétextes possibles pour n’être pas inclus dans le lot de ceux qui doivent modifier leurs comportements.
Tout le monde, même avec un vieux diesel pourrit, peut lever le pied afin de consommer moins de carburant. C’est accessoirement également bon pour le porte monnaie.
Tout le monde peut ne pas tirer systématiquement la chasse et user 5 litres d’eau potable pour évacuer son petit pipi.
Tout est question de priorité. Je ne fais pas parti des population aisées. Pourtant, j’ai une démarche responsable, en tout cas le plus possible, même si en effet je ne suis pas toujours cohérent. Mais qui l’est ?
Je connais de nombreuses familles (des amis, des parents des amis de mes gosses) qui font parti des classes assez peu favorisée. Leurs enfant ont quasiment tous des smart-phones haut de gamme, payés par papa maman. Avec 8 ou 900 euros, on peut en acheter des légumes !
Mes enfants ont certes un smartphone, mais à 300€ car acheté sur un site de vente de produits d’occasion et garantis un an mais quasiment neufs, et ne le changent pas tous les ans, à chaque sortie du nouvel iPhone. J’en ai parlé autour de moi. Réaction des parents et des ados : »ah ba non hein, moua je ne veux pas un truc d’occasion !"
Le père d’un ami de mon fils, ouvrier chez Carrier et la maman au chômage, a acheté une vieille Mercedes diesel automatique. C’est une grosse bagnole, luxueuse à l’époque. Elle consomme et pollue évidemment énormément. Il aurait pu s’offrir une voiture un peu plus modeste et plus petite (famille de 3 personnes) 32 k€ . Pensez-vous qu’il n’aurait pas fait un choix plus judicieux en achetant un véhicule qui certes aurai moins flatté son égo, mais qui aurait eu le mérite d’être récent, moins polluant, et garanti ?
Nous habitons dans une petite ville de 7500 habitants, à 250 mètres du centre ville et du super U.
Mes voisins, tous vaillants, vont systématiquement chercher leur pain en voiture. C’est pas de la connerie ça ? Le maire, pour se faire bien voir des commerçants est en train de faire un parking de 150 places en centre ville. Il est vrai qu’il est plus facile d’être démago plutôt que d’éduquer et inciter les administrés à changer leurs habitudes !
Dans la vie tout est affaire de priorité et de volonté. Prendre le prétexte de n’être pas aisé pour nier avoir à faire sa part d’effort dans le combat contre la pollution, c’est le syndrome Caliméro.
Par ailleurs, et cela se vérifie de manière quasi systématique : toutes les innovations ont au départ bénéficié aux plus aisés parce que non abordables pour les moins nantis, mais elles se sont démocratisé afin d’être ensuite accessibles à la majorité.
Le mot « bobo » est employé systématiquement par les sympathisants de droite pour désigner tous ceux qui de prêt ou de loin se préoccupent de l’avenir de la planète.
C’est l’exemple même d’une novlangue, chère à Georges Orwell dans 1984 et qui se caractérise par une simplification extrême des notions, un appauvrissement du langage afin d’empêcher toute pensée nuancée. Le raisonnement doit être manichéen afin de ne permettre aucune critique à l’ennemi.
Ainsi donc, les droitisants utilisent désormais systématiquement le mot « bobo », évidemment ultra péjoratif, pour disqualifier toute personne qui oserai émettre une remarque ou une idée à connotation écologique.
En ces temps où des milliers d’espèces disparaissent, ou les pollutions (atmosphériques, terrestres, maritimes...) sont absolument monstrueuses et catastrophiques et tuent des millions de personnes plus ou moins directement, les sympathisants de droite ont trouvé la parade pour empêcher le débat et nous interdire d’en parler : le mot « bobo »
Puisqu’on est pas à une caricature prêt, Mélusine afirme tout simplement que ceux qui se préoccupentde manger bio sont tous des parents de famille nombreuse, et qu’ils financent leurs achats éthiques grâce aux aides de la sécu ! Dans le genre nuancé et intelligent j’ai vu mieux !
Si j’utilise vos méthodes, je peux également affirmer que ce sont les cathos, donc des personnes traditionnellement classés à droite, qui ont 5 gosses. C’est aussi une caricature !
La vérité est bien entendu plus nuancée et l’argumentation point par point élèverai le niveau du débat. Mais voilà, lorsqu’on n’a pas d’arguments, la seule manière de contrer l’adversaire est de le discréditer en maniant la caricature et l’insulte.
A moins que la confrontation des idées, sans insulte ni discrédit à priori de l’adversaire ne vous fasse peur ou ne soit pas à votre portée ?