@Carland
Ce que je défends c’est une égalité d’accès à des soins de qualité et non pas un simulacre d’égalité ; désolé, mais un patient admis dans un petit hôpital local n’a pas les même chances que s’il est adressé dans un hôpital de taille moyenne ; si on suit votre raisonnement, il faudrait installer une unité neuro-vasculaire, une unité de cardiologie interventionnelle, un service de réanimation médicale et chirurgicale, un service de neurochirurgie, un service de réanimation néo natale tous les 25 km ! vous dites transporter des patients mal conditionnés peut-être mortel ; c’est justement la fonction du samu, voire du médecin des pompiers d’assure un transport dans des conditions optimales ; le samu, c’est l’hôpital qui vient à la rencontre du patient et non l’inverse ; encore une fois je préfèrerais être transporté directement par samu dans un hôpital correctement équipé pourvu de médecins expérimentés plutôt que perdre un temps précieux en transitant dans un hôpital dépeuplé et sous équipé. Vous dites l’hôpital est bien équipé et possède un scanner : y a-t-il seulement un radiologue pour le faire tourner 24h/24 ? en revanche on sait que l’IRM, qui manque au CH de Carhaix, prend de plus en plus d’importance.
Enfin vous accusez l’ARH d’empêcher le recrutement de médecins ; compte tenu de la pénurie de médecins dans les hôpitaux y compris dans des CHU, croyez vous sérieusement que le nombre de candidats à un poste médical au CH de Carhaix soit si important ?
@foufouille
Les idées reçues ont la vie dure…La proximité d’un hôpital local faiblement équipé est loin d’être une garantie en cas d’accident : ou les blessures ne sont pas très graves et les pompiers ont tout le temps de transporter les blessés vers un hôpital correct, ou les blessures sont très graves et la prise en charge nécessite un SAMU expérimenté, un service de réanimation chirurgicale voire un service de neurochirurgie. Je doute que l’hôpital de Carhaix puisse assurer cela. Mieux vaut être adressé directement vers un établissement où l’on est capable de vous soigner correctement que de perdre du temps en transitant dans un hôpital qui ne possède ni les équipements ni les personnes capables de vous traiter en toute sécurité.
Il est toujours assez comique de lire les défenseurs acharnés d’une organisation hospitalière d’un autre âge ; La France compte 36 000 communes, 800 hôpitaux publics dont 300 hôpitaux locaux ; dans les années soixante, la médecine était essentiellement une discipline clinique et nécessitait peu de moyens ;
aujourd’hui nous avons une médecine et une chirurgie de haute technicité imposant aux praticiens des moyens onéreux, et une rigueur, une compétence, une expérience éprouvées. Or de tels centres ne peuvent être disséminés sur tout le territoire. On ne fait bien que ce que l’on fait tous le jours et les instances nationales représentatives fixent des seuils du nombre annuel d’interventions à respecter pour une sécurité acceptable. Ces seuils ne sont pas respectés à Carhaix en particulier en chirurgie viscérale, en chirurgie mammaire et en obstétrique. Autrement dit le patient opéré à Carhaix encourt un risque plus élevé de morbidité qu’à l’hôpital de Morlaix.
Même constat pour les césariennes plus fréquentes à Carhaix que dans la moyenne nationale ; or une césarienne n’est pas un geste anodin et expose la mère à un risque. Enfin Carhaix pose un problème d’effectifs : la permanence des soins inhérente à tout établissement public de santé n’est semble-t-il pas respectée ; qui plus est l’hôpital pour remplir ses listes de garde emploie des intérimaires véritables mercenaires, ce qui va contre un suivi et une cohérence dans la prise en charge des patients.
Pour conclure, maintenir coûte que coûte une activité chirurgicale et obstétricale dans cet hôpital est un mauvais service à rendre à la population. D’ailleurs le taux de fuite important, supérieur à 50% vers des établissements plus sûrs, en est la preuve. Entre le confort illusoire et dangereux de la proximité et la sécurité d’une prise en charge plus éloignée il faudra bien choisir.
Il est toujours assez comique de lire les défenseurs acharnés d’une organisation hospitalière d’un autre âge ; La France compte 36 000 communes, 800 hôpitaux publics dont 300 hôpitaux locaux ; dans les années soixante, la médecine était essentiellement une discipline clinique et nécessitait peu de moyens ; aujourd’hui nous avons une médecine et une chirurgie de haute technicité imposant aux praticiens des moyens onéreux, et une rigueur, une compétence, une expérience éprouvées. Or de tels centres ne peuvent être disséminés sur tout le territoire.
On ne fait bien que ce que l’on fait tous le jours et les instances nationales représentatives fixent des seuils du nombre annuel d’interventions à respecter pour une sécurité acceptable. Ces seuils ne sont pas respectés à Carhaix en particulier en chirurgie viscérale, en chirurgie mammaire et en obstétrique. Autrement dit le patient opéré à Carhaix encourt un risque plus élevé de morbidité qu’à l’hôpital de Morlaix.
Même constat pour les césariennes plus fréquentes à Carhaix que dans la moyenne nationale ; or une césarienne n’est pas un geste anodin et expose la mère à un risque. Enfin Carhaix pose un problème d’effectifs : la permanence des soins inhérente à tout établissement public de santé n’est semble-t-il pas respectée ; qui plus est l’hôpital pour remplir ses listes de garde emploie des intérimaires véritables mercenaires, ce qui va contre un suivi et une cohérence dans la prise en charge des patients.
Pour conclure, maintenir coûte que coûte une activité chirurgicale et obstétricale dans cet hôpital est un mauvais service à rendre à la population. D’ailleurs le taux de fuite important, supérieur à 50% vers des établissements plus sûrs, en est la preuve. Entre le confort illusoire et dangereux de la proximité et la sécurité d’une prise en charge plus éloignée il faudra bien choisir.
Un mot pour écrire sans arrogance aucune, mon petit désaccord avec cette entorse à la politique éditoriale d’Agoravox.
Agoravox se décrit comme un média citoyen original, éditant prioritairement des articles factuels concernant des faits inédits. Ainsi la parole n’est ni au peuple ni aux élites mais à ceux qui ont des faits originaux et inédits à relater. Autrement dit ce media citoyen est plutôt réservé à ceux qui n’ont pas de tribune pour s’exprimer et qui apportent un regard neuf et original sur l’actualité.
Personnellement je trouve ce projet intéressant car on trouve sur Agoravox de nombreux articles originaux écrits par des inconnus, bourrés d’information originales et vérifiables, apportant un angle différent sur les évènements d’hier ou d’aujourd’hui.
Le billet de Monsieur Aphatie ne respecte pas cette politique éditoriale. C’est un copier-coller de son blog (en passant c’est un coup de pub). Or, ce journaliste politique bénéficie déjà de nombreuses tribunes pour s’exprimer (RTL, Canal +, le blog...) En outre ce billet un peu fourre-tout où l’on parle du trou de la sécu et des petites phrases assassines de certains de nos politiques n’est ni original ni fondamentalement intéressant.
J’aurais préféré une démonstration étayée, que je suis bien incapable de faire, des raisons de cette pérennité du déficit et de l’échec des différentes réformes pour le réduire (en particulier de la réforme Douste-Blazy). Des pistes pour combler définitivement ce fameux trou auraient été les bienvenues.
Pour résumer ma pensée, je pense que cet article n’a rien à faire sur ce media citoyen.