Cet article parle d’un sujet qui me semble fondamental pour l’établissement de nouvelles bases saines pour l’économie, désolidariser emploi et revenu.
Je pense qu’on doit aller au-delà des débats pour ou contre un revenu de base et passer directement aux étapes suivantes. Comme par exemple quel projet est plus pertinent : le « revenu de base » ou le « salaire à vie » ?
Une émission d’Arrêt Sur Images traitait de ces différentes visions :
Le stalinisme, le 20e siècle et la France, en voilà une réduction du champ de la pensée, tant géographiquement que qu’historiquement. D’abord le stalinisme est un concept très estampillé occident et le régime communiste mis en place en 17 n’était pas l’oeuvre de Staline. Mais de toute façon ce n’est pas mon sujet.
L’Histoire ne se limite pas au 20e siècle, il y a eu Clistène, les jacqueries, les hussites, le 10 aout 1792, la Commune de 1870, le mouvement de grève générale de 1936, les agitations de 1968, les évènements récents en Islande et j’en oublis forcément. Bref une myriade de mouvement mettant en action une partie non négligeable de la population a amené, à défaut de révolution, à une réévaluation des rapports de forces vers plus d’équité. Les urnes elles ont amené à ...rien, jamais. (ou pas grand-chose)
Dans votre réaction il y a aussi l’idée que le système d’organisation économique c’est le capitalisme ou le communisme, comme s’il n’y avait jamais rien n’eu d’autres. Factuellement ces deux systèmes sont venu se greffer, comme une tique, sur les révolutions technologiques de la fin du XVIIIe. Il ne faut pas confondre échange et capitalisme, l’un est consubstantiel à l’humanité, l’autre une parenthèse qui finira bien par se fermer. Je sais pas si vous êtes un visiteur assidu du site de l’UPR, mais dans mon souvenir Asselinau avait fait un article sur l’île d’El Hierro appartenant à l’Espagne. Si vous retrouvez cet article, vous verrez ce que je me fais comme idée de ce que devrait être un système économique efficace. Pour ce qui est de l’organisation politique, j’essayerais d’être concis, mais pour moi tout système purement représentatif est non seulement mensonger mais innefficace.
Mensonger car, d’abord historiquement, il n’y a dans la démocratie représentative que la volonté de donner une pseudo légitimité à la classe dirigeante qui dans les faits, agis comme bon lui semble. Le peuple une fois dupé par telle ou telle promesse ne peut pas contester ou se soulever, parce qu’il aurait « voté » et les dirigeants brandissent systématiquement la carte « j’ai été choisis par les urnes », même quand, dans les fait, ils ne sont vraiment choisis que par 25/30% de la population. Innefficace, parce qu’elle incite la population à déléguer sa souveraineté et donc à s’extraire des mécanismes décisionnels. Cela entraine la baisse générale du niveau de conscience politique et aboutie à l’idiocracy dans laquelle nous baignons. Les gens sont idiots parce que le monde les forme à l’être. Et la démocratie représentative fait un brillant travail dans ce sens.
Aussi je pense qu’il faut que les gens un peu moins idiots s’expriment, comme nous le faisons ici, se reconnaissent et se réunissent. Je pense qu’il faut s’atteler à informer le plus de monde et après... Etats généraux, constituante, la routine quoi.
Pour l’info je connais très bien Asselineau et l’UPR, j’ai même encore ma carte du parti quelque part dans mes tiroirs . J’ai en effet été 1 an adhérent officiel pour prendre la température.
Bien entendu, sortir de ce monstre qu’est l’Union Européenne est capital et enclenchera beaucoup de choses. Et bien sur, le CNR est probablement l’une des meilleures choses qui soient arrivées à ce pays ces 100 dernières années. Mais personnellement, je me place dans une démarche de renversement général du système. Pour moi il faut acter la fin du capitalisme et de la « démocratie » représentative qui n’a permis qu’à justifier l’inertie des peuples. Selon moi, il faut opérer quelque chose de l’ordre de la révolution copernicienne (j’espère être assez explicite) pour s’extraire de l’asservissement systémique du monde bourgeois. Et aller « simplement » voter pour une personne ou un parti, aussi pertinent soit-il par ailleurs, revient à panser un hémophile.
Sans le classer dans la même catégorie, Asselineau pourrait être in fine une soupape de plus pour que rien ne change. Comme les Rabhi, Piketty et consorts, le discours est charmeur, mais au final ne propose rien d’autre que la continuité par d’autres moyens.
Le problème n’est pas la taille du parti mais la validité du discours et des propositions. Des millions de personnes peuvent affirmer que le soleil tourne autour de la terre, parce que ça se constate à un certain niveau de subjectivité mais c’est faux. Une minorité avançant des arguments valides est toujours plus légitime qu’une majorité d’ignorants.
Asselineau est un brillant pédagogue sur les questions de diplomatie internationale et l’union européenne. Ses références aux C.N.R sont plus que bienvenues dans notre pays qui s’est tant écarté de ceux qui ont sauvés sa réputation et son histoire en 39-45.
Mais ce qui me dérange avec Asselineau c’est qu’il reste trop gaulliste, trop Ve, bref il n’a pas embrassé (en tout cas pas ouvertement) les enjeux technologiques, écologiques et les nouvelles possibilités de répartition des richesses et d’exercice de la démocratie.
Je pense qu’il y a fait un choix raisonné de ne pas se disperser et de trouver un dénominateur commun comme base d’action politique. Mais ce déficit de projection empêche d’adhérer pleinement au message de l’UPR. Sortir de cette Union Européenne des capitalistes dévoyés oui mais pour aller où ?
J’ai mes propres idées sur la question mais Asselineau ne les affichant pas, fait craindre une trop grande continuité entre ce qui se passe aujourd’hui et ce qui se passerait après son hypothétique élection.
Après, quoi qu’il arrive, je pense que toute personne correctement renseignée ne peut voter que pour les marginaux.
L’UPR et de Nouvelle Donne, très séduisant mais trop dans le camp de la simple réforme.
Le Parti Pirate quant à lui à véritablement épousé la révolution numérique et ces enjeux et ça c’est interessant.
Les écolos, dommage qu’ils soient aussi timorés et allergiques à l’idée de technologie verte (biomimétisme etc.)
Dans Démocratie Réelle, je trouve au moins l’idée de tirage au sort qui
nous rapprocherait plus d’une insurrection citoyenne, voire à terme
d’une constituante, bref de quelque chose qui rompt vraiment avec
« l’ordre ancien ».