@Eric F Oui, dignité dans la maladie, courage, comme beaucoup qu’on va visiter dans les maisons de retraite sans qu’ils passent à la télévision. On a déjà eu droit à ça avec Mitterrand, souvenez-vous. Et puis Nanard n’en rate pas une. Quand il est interviewé sur la 2 récemment, il souligne qu’il va à l’hôpital public pour nous dire son engagement au côté du peuple, que le Dieu vivant descend de l’Olympe et se mêle avec humilité à la plèbe, alors que beaucoup de malades y vont parce que les soins pour les cancers y sont d’excellente qualité. Mais surtout il dit que là bas il rencontre des gens du peuple. Très bien, mais en quoi croyez-vous que ça soit important ? Qu’en conversant, avec le populo Tapie s’aperçoit que celui-ci à un cœur, un esprit, une intelligence et que l’échange le remplisse d’aise, que le partage à ces frontières ultimes l’enrichisse, l’apaise voire le fortifie, qu’il ressent une camaraderie ? Non, ce que Tapie trouve remarquable, c’est que quand le populo voit qu’un gars comme lui — Tapie — vient se faire soigner au même endroit que lui — le populo — , ça va lui donner confiance dans les soins qu’il reçoit, voire lui insuffler une énergie salvatrice. Ce n’est pas la rencontre de Tapie avec des gens qui est importante, c’est la rencontre des gens avec Tapie. Même à ce moment, dont on dit qu’il l’aborde avec courage, il n’est que vanité, prétention et suffisance. Pour un peu, Tapie aurait guérit des écrouelles. Ça ne me fait pas plaisir de tirer sur l’ambulance, mais bon, ce n’est pas moi qui ai commencé...
@Christophe Claudel J’ai des amis comédiens, beaucoup, je fais partie, d’un peu loin certes, des milieux du théâtre. Alors dire que Tapie était un bon comédien pour une prestation toute en force et en cabotinage dans « vol au-dessus d’un nid de coucou » me fait mal pour ceux qui exerce avec passion, talent et beaucoup moins de reconnaissance ce grand art du jeu théâtral dont Tapie n’avait sans doute même pas l’idée de ce que ça pouvait être.
Franchement, un panégyrique construit à partir de ce que vox populi répand avec abondance et qui reprend tous les lieux communs à propos de Bernard Tapie, je ne vois pas l’intérêt, même si les uns et les autres, avez « travaillé » avec Bernard Tapie, si vous n’avez rien à dire qu’on ne sache déjà.
Je connais, moi aussi quelqu’un qui a travaillé avec Bernard Tapie, à La Provence, et qui ne serait pas d’accord je crois avec vos flagorneries.
J’ai des souvenirs, qu’il faudrait vérifier, mais il me semble que la première fois qu’on a entendu et fait connaissance avec Monsieur Tapie, c’était quand il prétendait représenter de possibles repreneurs pour Manufrance. A cette époque, quand on présentait le personnage à la télévision, le ton était franchement sceptique quant à sa valeur et la confiance qu’on pouvait lui accorder. D’ailleurs, après bien du bruit la reprise de Manufrance par les merveilleux financiers qu’il était sensé représenter ne s’est jamais faite.
Mais, à ce moment là, messieurs les informés, y-avait-il des gens derrière lui ou n’était-il qu’un escroc ?
Je crois me souvenir aussi du rachat des piles Wonder. Tapie fait le grand cœur sur le site de Lisieux, il ose dire qu’en bonne gestion industrielle le site devrait être fermé puisqu’un autre site suffit à la production, mais qu’il gardera Lisieux eu égard aux possibilités d’emploi très dégradées sur la ville et que son coeur saigne à l’idée de toute cette misère à venir. Il licencie 150 personnes pour pouvoir sauver 250 emplois ! On connaît depuis, abondamment, ce genre de musique.
Dix mois plus tard, il ferme le site de Lisieux, Wonder voit son action bondir de 560%. Tapie revend et empoche 480 millions de Francs de plus value, soit 72 millions d’Euros. Et laisse les 250 employé-e-s sur le carreau. C’est sans doute sa première grande affaire juteuse — et peut-être la seule.
Quant à Adidas, la deuxième « grande affaire » de Tapie, même si elle est très complexe car très politique — au moment de sa vente Tapie est ministre « socialiste » — la société perdait de l’argent avant la reprise par Louis Dreyfus. Sans doute que le management de Dreyfus n’avait rien d’humanitaire, mais en tout état de cause il a fait d’une société qui perdait de l’argent, une société qui en a gagné beaucoup. Quand Tapie vend en 1993 la « grande affaire de sa vie » achetée en 1990, la presse professionnelle considère qu’il fera une opération blanche, voire y laissera quelques plumes.
Dreyfus le dira lui-même, Adidas valait beaucoup et très peu. Beaucoup si l’on considère la notoriété de la marque (une des marques faisant partie des 10 les plus connues dans le monde), très peu si on regarde son chiffre d’affaire.
Et je crois qu’on pourrait à loisir retrouver des exemples édifiants sur la vie de l’hyper camelot.
Il me fait penser à ces posticheurs, quelques fois ahurissants d’aplomb, qui vendent sur les marchés en interpellant les badauds avec des histoires proprement loufoques. J’en ai connu un qui vendait des montres en prétendant qu’ainsi il aidait à la survie de « LIP » voire même « des LIP » !
On dit de Tapie qu’il a eu mille vies. Mais comme on dit mille métiers, mille misères, on peut peut-être dire milles vies...
La France effectivement émet peu de CO2 sur son territoire, mais si on parle de consommation, étant donné que la France consomme des marchandises de pays très émetteurs de CO2, comme la chine, le taux de CO2 émis dans le monde pour le confort des Français est très élevé. Si on ne tient pas compte de l’externalisation des nuisances on peut facilement se penser vertueux
, il en est de même pour le tout électrique (zéro émission de CO2 peut-on lire sur certains véhicules électriques) . Bien sûr, là où le véhicule se déplace c’est quasiment vrai, mais a-t-il été fabriqué d’un coup de baguette magique et l’énergie qu’il consomme vient-elle toute de l’invention du mouvement perpétuel ou y-a-t-il en quelques endroits de centres de production qui ne sont pas si propres que ça.
On pourrait inventer le « zéro déchet sur le territoire » il suffirait de tout déposer chez le voisin et ainsi de suite.
Donc, pour assurer son niveau de vie la France provoque beaucoup d’émission de CO2.