@Julien30 Bonjour, je suis en accord avec vous concernant l’essence même de la Gauche historique. De plus la Gauche se pense dotée d’un gène exclusif : le cœur, la justice, l’empathie, l’humanisme. Une sorte d’évangile se substitution dont les dogmes et la morale sont incontestables. La Gauche refuse le réel ontologique de l’homme et n’a de cesse de créer un homme nouveau : changeons l’extérieur (« la société ») et l’homme sera heureux ... et pur ! Qu’importe la violence induite, car la fin justifie les moyens. L’imposture étant que la Gauche a moins besoin de sauver les pauvres (Coluche : « la gauche aime tellement les pauvres qu’elle en fabrique », saisissant quand même !) que d’éprouver la jouissance de se penser Bonne. Il y a eu des gens sincères à gauche mais au mieux ils se trompaient car il y a dès les commencements une erreur anthropologique fondée sur la révolte contre l’héritage judéochrétien : l’homme doit être libéré de tous ses « déterminismes » quoiqu’il en coûte, et il doit devenir sa propre mesure. La liberté comprise comme l’abolition de toute limite et de tout interdit. Chemin en cours ... Mais on ne peut pas instaurer le règne de l’individu et faire le constat désolant qu’il n’y a plus d’idéal commun capable de rassembler les multitudes. Si ce n’est la révolution permanente (en fait le mécontentement dans fin) que la Gauche sait admirablement entretenir. Toute différence devenant de facto une inégalité donc une injustice. Etc. La Gauche, alors qu’elle affecte de les faire disparaître, crée au-contraire les conditions de « la guerre de tous contre tous ».
Cela dit, je ne suis en rien un homme de droite, désolé. Car la Droite, hormis que la Politique noble n’existe plus mais à la place l’ambition et la quête de reconnaissance, ne sait plus sur quoi fonder sa pensée. Elle suit plus ou moins la doxa « humaniste » des mœurs et du libéralisme libertaire par peur de n’être pas agréée par l’esprit de la Modernité.
Il y a dans cet article quasiment ésotérique et lourd de pédanterie, un trait d’humour qui m’a arraché un sourire. Humour bien involontaire sans doute. Au début du 5eme paragraphe ces quelques mots : « pour faire simple ».