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Jonas061

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  • Jonas061 Jonas061 19 août 2012 16:33

    @Mmarvinbear et Ann O’Nymous

    Pour en revenir au témoignage de Norman Mineta, il n’est pas inutile, à mon sens, de mentionner ici ce que nous dit le rapport final de la Commission d’enquête.

    Cela est d’autant plus intéressant que ce rapport, qui ne conteste pas la réalité de la discussion ambiguë qui eut lieu entre Dick Cheney et son aide de camp, affirme en revanche qu’elle n’avait pas pour objet le vol AA77 (qui s’est écrasé au Pentagone à 9h37) mais le vol UA93 (qui s’est écrasé à Shanksville entre 10h03 et 10h06).

    Je vous reproduits ci-dessous les passages en question du rapport final, lequel peut être consulté en cliquant sur le lien suivant :

    http://books.google.fr/books?id=xG2bvlzUXikC&lpg=PP1&dq=Rapport%20final%20de%20la%20Commission%20nationale%20sur%20les%20attaques%20terroristes%20contre%20les%20%C3%89tats-Unis&client=firefox-a&pg=PP1#v=onepage&q&f=false 

    Page 90 :

    "Le vice-président se souvient avoir appelé le président juste après son entrée dans la salle de conférence de l’abri. Il y a contradiction sur le moment où le vice-président est entré dans cette salle. D’après les preuves que nous possédons, il y est arrivé juste avant 10h, peut-être à 9h58."

    Note : Il s’agit ici d’une première contradiction avec le témoignage de Norman Mineta.

    En effet, tandis que ce dernier a affirmé que Dick Cheney se trouvait déjà au bunker à 9h20, c’est-à-dire avant le crash du vol 77 sur le Pentagone, la Commission a conclu quand à elle qu’il n’y est arrivé qu’à 9h58 au plus tôt, c’est-à-dire plus de 10 minutes après le crash susmentionné.


    "A 10h02, dans l’abri, les communicants commencent à recevoir des informations des services de protections concernant un appareil, vraisemblablement détourné, qui se dirige vers Washington. C’était le vol 93 d’United Airlines. Les services de protections du président tiennent l’information directement de la FAA qui avait peut-être suivi le vol 93 sur un écran qui montrait son trajet projeté vers Washington et non son retour radar réel. (...)
    Entre 10h10 et 10h15, un aide de camp informe le vice-président Cheney et les autres que l’appareil se trouve à 130 km (80 miles). On demande alors au vice-président l’ordre de tirer si il y a lieu. Sa réaction a été décrite par Scooter Libby comme rapide et ferme : "Environ le temps nécessaire à un batteur de décider de swinguer". Le vice-président autorise les chasseurs à tirer. Il nous dira avoir fondé sa décision sur la conversation qu’il venait d’avoir avec le président".
     

    Note : voici la seconde contradiction.

    En effet, selon la Commission, la conversation entre Dick Cheney et son aide de camp se serait déroulé entre 10h10 et 10h15.

    Cette affirmation est incompatible avec l’idée selon laquelle elle devait concerner l’approche du vol 77, puisque celui-ci s’est écrasé à 9h37, soit plus de 30 minutes auparavant.

    Selon la Commission, cette conversation ne concernait donc pas le vol 77 mais le vol 93, qui s’est écrasé vers 10h03.

    Autre indication importante : la Commission précise que la distance de 80 miles à laquelle l’aide de camp a fait référence pour décrire l’approche de l’aéronef n’était vraisemblablement pas basée sur une observation de sa trajectoire réelle mais sur une simple projection fictive de son parcours vers Washington (son transpondeur ayant été coupé par les terroristes).

    Il est néanmoins étonnant que la Commission ait employé le conditionnel à propos d’une information aussi capitale, car il n’est pas inutile de rappeler que le vol 93, dont la trajectoire est parfaitement connue et établie, ne s’est jamais retrouvé à moins de 150 miles de Washington avant qu’il ne s’écrase.

    Du reste, le rapport est laconique et ne permet pas de se forger une opinion éclairée sur ce point.

    Il n’en demeure pas moins que tout cela entre violemment en contradiction avec les propos de Norman Mineta, dont la conversation téléphonique avec Monty Belger, le numéro 2 de la FAA, faisait clairement allusion à la trajectoire du vol 77 en direction du Pentagone au moment des faits.

    Dans un second temps, voici ce que nous dit la Commission d’enquête à propos de l’heure à laquelle le président Bush aurait donné à Dick Cheney l’autorisation de faire abattre les avions détournés qui représenteraient une menace pour Washington :

    Page 91 :

    « Le Vice-président dit qu’il a appelé le Président pour définir des instructions de combat pour la CAP (note : les règles d’emploi des armes). Il se souvient qu’il n’avait pas touché l’opportunité d’envoyer une CAP sans que les pilotes sachent s’ils peuvent tirer si l’avion n’obtempère pas. 
    Il dit que le Président a reconnu la justesse de sa remarque. Le Président nous confiera qu’il se souvient de cette conversation car cela lui avait rappelé l’époque où il était lui-même pilote intercepteur. Il nous a bien fait comprendre que, ce matin-là, il a donné l’autorisation d’abattre l’appareil piraté.
    L’aide de camp du Président croit se souvenir que le vice-président a parlé à celui-ci juste après son arrivée dans la salle de Conférence souterraine, mais il n’a pas entendu la conversation. 
    Condoleezza Rice, arrivée peu après le vice-président, s’assit à côté de lui. Elle se souvient l’avoir entendu dire au Président : « Monsieur, la CAP a décollé. Ils vont vouloir savoir ce qu’ils doivent faire, monsieur ». Puis elle entendit : « Oui monsieur ».
    Nous croyons que cet appel a eu lieu avant 10h10 et 10h15. Parmi les témoignages d’autres évènements importants de cette matinée, il n’y a pas de preuve documentaire de cet appel mais les sources sont incomplètes. Des personnes présentes qui prenaient des notes, comme le secrétaire général du vice-président, Scooter Libby, qui était assis à côté de lui, et Mme Cheney, n’ont pas consigné d’entretien entre le président et le vice-président juste après l’arrivée de ce dernier dans la salle de Conférence ». 

    Note : Nouvelle incompatibilité majeure avec le témoignage de Mineta.

    L’autorisation d’abattre l’avion détourné n’aurait été donnée que plus de 30 minutes après le crash du vol 77 au Pentagone.

    Pourquoi, dans ce cas, cette autorisation n’a-t-elle été donnée qu’après le crash du vol 93 (qui a eu lieu à 10h03) ?

    Réponse de la Commission : la FAA n’a informé le NEADS du crash du vol 93 qu’à 10h17 (après que le NEADS, organisme responsable de la défense aérienne, se soit retrouvé dans la nécessité d’aller directement à la pêche aux informations concernant la situation de cet appareil) :

    Page 77 :

    NEADS  : United 93, avez-vous des infos sur ce vol ? 
    FAA  : Ouai, il est au sol 
    NEADS  : Au sol ? 
    FAA  : Oui 
    NEADS  : Quand a-t-il atterri ? 
    FAA  : il n’a pas atterri 
    NEADS  : Oh ! « Au sol »…vous voulez dire qu’il s’est écrasé ? 

    Je note au passage que la gestion de la surveillance du vol 77 par la FAA, telle que décrite par la Commission, offre un autre exemple de passivité plus qu’ étonnant de la part de cette agence fédérale.

     


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