Le législateur tente de répondre à la demande de familles ayant perdu leur enfant à venir avant son enregistrement à l’état civil . Ces familles souhaitent une reconnaissance sociale de l’existence de leur enfant et de sa disparition .
Cette loi me semble dangereuse , car elle interfère un peu plus sur le domaine privé : le foetus n’est pas la mère mais il lui appartient jusqu’a la naissance , que cette naissance survienne prématurément ou non.
Je m’interroge sur la légitimité d’une législation ( et donc sur la légitimité d’une loi sur l’avortement , pour ou contre !). Ces familles auraient sans doute été mieux inspirées de faire leur deuil , publiquement ou non , sans le recours à la loi , qui n’a peut-être pas vocation à répondre à une question aussi personnelle que : " à partir de quand un être que vous êtes en train de construire existe t-il aux regard d’autrui ? et ne vous appartient plus "
Sans vouloir être pessimiste , on peut envisager un jour l’obligation de traitements , ou même d’avortements thérapeutiques pour des femmes dont le foetus ne serait pas conforme , si celui -çi appartient à la société et non plus à sa mère . Ce serait un retour en arrière pour les femmes , non plus avec des arguments religieux ou moraux , mais avec des arguments économiques ou politiques .
En cela , je rejoinds ce qu’écrit plus haut oncle archibald : la loi est là pour éviter les excès mais se doit d’intervenir le moins possible .