Le « manque à gagner » dont il est question ici, il est totalement virtuel : qui peut croire sérieusement que tous les « pirates » auraient acheté tout ce qu’ils ont téléchargé ? Une infime partie d’entre eux peut-être... Mais qu’en est-il alors des « pirates » qui ont acheté par la suite ce qu’ils avaient apprécié en téléchargement ? (Si, si, ça existe, c’est même très courant, il n’y a pas les méchants pirates d’un côté et les gentils consommateurs de l’autre, tout ceci est beaucoup plus nuancé).
Le fait est que la technique de dématérialisation et de partage est là, elle existe, elle permet à tous de jouir instantanément de produits culturels gratuitement et facilement (d’ailleurs souvent plus facilement par les voies illégales que légales...). Alors que faire ? Nier l’évidence et combattre ce partage culturel intuitif pour jouer le jeu des maisons de production ? Ou plutôt réfléchir à des alternatives profitables aux artistes comme au public ? Ces alternatives existent déjà (financement participatif, privilèges accordés aux donnateurs, sponsoring, etc.) mais elle ne plaisent forcément pas à tous ceux qui se sont goinfrés du star system depuis des décénies.
Une planète entière qui échange ses musiques, ses films, ses photos afin d’accroître la culture de chacun et sans rien attendre en retour... c’est juste génial ! L’auteur de cet article appelle ça piratage, moi j’appelle ça Partage. Et c’est quelqu’un qui vit de ses productions qui vous le dit.
« il parait aberrant qu’aucun Grenelle de l’environnement n’ait promulgué l’obligation d’un menu végétarien alternatif au cahier des charges du secteur de la restauration »
Hum... c’est plutôt de lire ce genre d’absurdité qui est aberrant. Je vois mal tous les restaurateurs non-spécialisés ayant l’obligation de proposer un menu propre à chaque minorité : le menu halal, le menu végétarien, le menu pour diabétiques, le menu sans sel, le menu coprophage (pourquoi pas hein, ça reste légal), etc.
Choisir un mode de vie alternatif par conviction, pourquoi pas, mais faire culpabiliser ceux qui n’y adhèrent pas et tenter de leur imposer ce choix, c’est un peu gonflé !