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le professeur, vous savez très bien où se situe le mal de l’école Algérienne.
Depuis les années 70, 80, les pouvoirs incultes de Boukharouba et Chadli, avec
la bénédiction des gardiens du temple de la langue divine, ont commencé à
mettre en place une politique systémique de neutralisation de toute possibilité
d’évolution vers un enseignement de qualité. Rappelez vous la mise en place de
ce qu’ils ont appelé « l’école fondamentale » qui n’était ni plus ni
moins l’application de méthodes d’enseignements appliquées par les US dans les
années 1930 pour les enfants handicapés et les enfants « noir » dans
les Bronx pour les maitenir dans un état mental de dépendance. Pour remettre en
cause le vent de revendications et de démocratisation qui commençait à
souffler, il fallait fabriquer des salafistes en grand nombre à opposer à cette
volonté de liberté. De cette époque, on a commencé de favoriser les sciences dites
islamiques avec la construction de l’université islamique de Constantine mise
par la suite sous la férule de l’Imam égyptien Ghazali. Le volume horaire des
matières scientifiques avait considérablement baissé au profit des matières
littéraires notamment religieuses. Depuis lors, on ne forme plus de professeurs
avec les pédagogies du savoir, mais des perroquets juste capables de débiter des
psalmodies. C’est ce que le grand professeur Arkoun a appelé " l’ignorance
programmée" où les programmes scolaires et universitaires sont dans
l’incapacité de produire des hommes capables de réfléchir et de produire de la
connaissance. Le peu d’étudiants qui revient lorsqu’ils sont formés à
l’étranger, n’arrivent plus à s’adapter à l’environnement malsain où le prof ne
jouit d’aucune considération en plus
d’être à la merci d’un petit bureaucrate pour son affectation et son
installation.