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karewjoe

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  • karewjoe 31 janvier 2008 16:14

    Les officiers d’armée formés traditionnellement dans le concept d’élites occidentales moulées à la louche de la bourgeoisie aristocratique, sont des incompétents notoires, corrompus par leurs incroyables privilèges à l’abri de leurs palais dorés. Témoin, les déculottées que se prennent régulièrement ces cadors technologiquement supérieurs cela va sans dire, dans les conflits modernes. Ajouter à cela, l’inertie grasse, anonyme et irresponsable de la machinerie logistico-bureaucratique à l’image du pays qu’ils sont censés défendre. Cela donne des boucheries alimentées par la chair à canon disponible et disposée à suivre (et payer pour) leurs chefs imposés, tels de valeureux mais dociles moutons de Panurge, bêlant en choeur vers l’abattoir. Faillite de la chaîne de commandement, faillite d’une société. Tous les grandes civilisations ou structures en général, meurent de leur grandeur précisément. Il doit y avoir un mille proverbes du genre le mammouth terrassé par un moustique...



  • karewjoe 31 janvier 2008 14:33


    Ncfom est un film magnifique, intelligent (pas évident de réussir une oeuvre à large spectre de nos jours), audacieux (risqué), jubilatoire et particulièrement abouti.


    En tout cas, bien au-dessus du tout venant : vous en aurez pour votre argent.


    Les Coen brothers maîtrisent assurément (doivent imaginer tous les plans et découpages possibles ou retors à chaque seconde, et filtrer à deux, la crème de la crème des options), poussant l’art de l’ellipse à son paroxysme sur une sarabande silencieuse de Bach, géométriquement cadencée et parfaitement bouclée sur elle-même.


    Plus ça va, et moins ils montrent (ex : les scènes de crime), et plus nous reconstituons (surtout si on n’a pas lu le bouquin en l’espèce), plus nous (du moins, ceux qui voient ou sont capables d’imagination sans exoexcitants alcoolisés) sommes partie prenante de la spirale sans fin : du grand septième art, du petit lait.


    D’aucuns auront perçu des longueurs dans leur sevrage éthylique 1er degré, d’autres un intense tressaillement, celui de se transporter... et d’appartenir au fil, au sel de la vie réelle, tour à tour chasseur et traqué, gagnant et perdant, vivant et déjà mort.


    ... Dans la tête du bâtard psychopathe latino (Bardem extraordinairement sexy), qui ne s’est pas bricolé un bidule à air comprimé tordu, mais a simplement emprunté l’outil et la méthode à l’abattoir du coin, puisque on s’en sert pour trucider "humainement"/industriellement nos providers de protéines carnées (Cf. l’anecdote clé dévoilée par le vieux shériff).


    Un des clins d’oeil à la Coen sur la véritable nature bétaillère du genre humain et pas seulement circonscrit aux vilains gros méchants ploucs américains. Meuh oui.


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