KIRO

Anonymes, oui. Nous ne l’avons pas toujours été. Les dizaines d’emails arrivés dans votre boite, signés de nos noms prénoms, sont restés sans réponse, vous vous souvenez ?. Anonyme, oui. Vous vous doutez bien qu’être estampillé Kirographaires n’est bon ni pour un auteur, ni pour un directeur d’ouvrage, ni pour un commercial. Rappelons que Kirographaires est connu, dans le milieu de l’édition, comme une maison d’impression ou comme une maison à compte d’auteur déguisée. La lâcheté n’est pas plutôt d’envoyer des commerciaux démarcher des auteurs quelques jours avant de mettre la clé sous la porte ? Commerciaux chargés de faire savoir aux auteurs que plus ils commanderaient des exemplaires de leur livre, plus vite le dit livre serait corrigé, imprimé et disponible ? Tout cela en sachant très bien qu’il n’y aurait aucun acte en ce sens, l’idée étant juste de récolter un maximum de fond avant de disparaitre. Nous, nos proches et connaissances, avons perdu suffisamment d’argent en nous laissant berner. Les directeurs d’ouvrage ont perdu bien assez de temps à corriger sans être payés. Une action en justice serait trop couteuse, dites-vous bien que c’est uniquement pour cela que les choses restent en l’état. Pourtant, la question mériterait d’être posée : Personne n’ayant été payé, qu’est donc devenu l’argent ?

 Si j’avais écouté vos commerciaux, j’aurais commandé quelques centaines d’exemplaires avant même que le travail avec le directeur d’ouvrage soit effectué. C’est à dire que j’aurais donné de l’argent à une société et que mon argent se serait - comme celui de très nombreux auteurs - volatilisé puisque j’aurais commandé puis payé, plus d’un an et demi avant.. la liquidation. Soit, j’aurais donné mon argent à une « maison d’édition » (intitulé qui reste en travers de la gorge) qui n’aura jamais édité mon livre. En effet, il n’est jamais paru (chez vous, puisque comme plusieurs auteurs, j’ai eu la chance qu’une autre maison prenne mon manuscrit), ce fameux livre mais mes connaissances, sollicitées par vos commerciaux, se sont bien faites débiter et l’attendent toujours, le remboursement de ce bouquin fantôme. Pauvre liquidateur mandataire qui devait rembourser plusieurs imprimeurs, qui devait payer des salaires aux employés, aux directeurs d’ouvrage, aux auteurs (D.A et remboursement de pré-commandes), aux clients... Mais sans argent, comment faire ? Même plus un seul ordinateur à vendre pour faire un petit pécule... Ben oui, c’est ballot, un cambriolage dans les bureaux pas longtemps avant la liquidation... C’est fou, le hasard, parfois... Quand je pense que quinze jours avant la liquidation, j’étais sollicitée par vos commerciaux qui me demandaient encore d’acheter par avance un stock de mon livre inexistant... Trop fort ! C’est fou, de vous lire ici ! Fou, de vous voir prendre du bon temps à écrire, à tenter de vous faire connaitre, quand vous avez autant joué à cache cache avec nous. A force, on vous croyait croulant dans un coin, désespéré d’avoir entrainé autant de personnes dans votre plan foireux. Même, on vous croyait faisant la manche au coin d’une rue ou d’une autre. Mais non, visiblement, vous avez au moins retrouvé un ordinateur.

Un peu culotté de venir ici en donneur de leçon. Vous n’êtes pourtant pas tout blanc et loin de là, n’est-ce pas ? Vous avez laissé plus de trois cent auteurs sur le carreau, des directeurs d’ouvrage non rétribués, des imprimeurs non payés également, des clients sans livre. Personne ne sait où est passé l’argent... L’argent des pré-commandes des auteurs, des lecteurs, l’argent des ventes de livres ? Personne n’en sait rien à part vous. Personne n’en sait rien car vous avez disparu comme un malpropre, sans un mot d’excuse ni une seule explication cohérente. Alors avant d’analyser ce qui se passe ailleurs, commencez par nous pondre une analyse vous concernant directement, nous la lirons, celle-là...