Le problème de l’Europe, c’est que nous, les citoyens ordinaires, on n’a pas l’impression d’être des citoyens européens. Nos politiciens français ne se gênent pas pour tout mettre sur le dos de l’Europe en disant à propos de tout et de rien « c’est de la faute de Bruxelles ». Les journaux ne parlent de l’Europe que pour la critiquer, ou pour nous inciter à voter quand il y a une élection, mais après l’élection ils n’en parlent plus. On ne sait pas très bien ce qui se passe à Bruxelles, qui décide quoi. On n’y comprend rien.
La loi Toubon fête ses 20 ans, mais elle est peu connue et appliquée. L’anglais devient de plus en plus présent partout et la place du français se rétrécit. Bientôt les jeunes étudiants français seront obligés d’étudier dans une langue étrangère. Le français comme toutes les langues européennes, est en voie de disparition progressive.
Dans les instances européennes, depuis longtemps le multilinguisme n’est qu’une coquille vide. Les prestations linguistiques des institutions européennes coûtent chaque année 500 millions, pour un résultat dérisoire. A la Commission, toutes les réunions et tous les documents de travail sont en anglais. Son système de traduction multilingue MT@EC (payé par nos impôts) va devenir payant.
Si l’espéranto permet de défendre les langues nationales et de faire des économies, ça vaut la peine d’essayer, moi je vote pour !