Mon cheminement m'a conduit à connaître les passages secrets du système d'enseignement Français.
Les transports parisiens m'ont contraint à aimer lire.
Après macération, c’est la fin qui me dérange
« Peut-on croire en l’histoire ? La réponse est non. L’histoire ne sera jamais achevée, mais l’âge où l’on croyait en l’histoire est révolu. Quel avenir maintenant ? En quoi peut-on croire ? »
J’arrive pas vraiment saisir... il s’agit de l’histoire, du progrès technique, politique, moral ?, tout ceci entretient des confusions il me semble..., ou bien encore il s’agit du cheminement de l’organisation social dans un contexte politique de 2007, de la déprime Franco-française
Par exemple, voulez-vous dire :
« L’histoire ne sera jamais achevée, mais l’âge où l’on croyait au progrès est révolu » ?
Dans ce cas, oui je vous rejoins pour la seconde partie. L’histoire se terminera, c’est physique, c’est écrit.
Pour ma part, paradoxalement peut-être, je continue à croire en l’histoire (politique), je crois en la capacité singulière des hommes de la gérer s’ils s’en donnent la peine. Ainsi, je pense que les Français croient en la politique, le NON au pseudo-traité de la constitution de l’EU le prouve. Pour ce qui est des partis politiques, ils gèrent la survie de leurs castes dans un espace-temps donné...
Scientifique à mes heures, je considère le progrès technique actuel comme un simple gadget, un peu comme une boite d’allumettes de flammes multicolores pour un homme ayant déjà un briquet, c’est joli, ça distrait. Et cela permet de se focaliser sur chaque flamme nouvelle au bout de l’allumette, pas l’environnement qu’on éclaire autour de nous... encore moins une direction.
Finalement, j’ai le sentiment que votre article manque certainement d’un seul angle d’attaque clair, il touche à trop de sujets complexes et vastes, si bien que je ne puis en dire simplement l’idée essentielle qui ressort après l’avoir lu et relu plusieurs fois. C’est ça qui est gênant.
Pour ce qui est de Taguieff, il présente une bibliographie de près de 100 pages ds « le sens du progrès », donc y’a de quoi faire...
(Désolé pour la forme de mon précédant commentaire, je suis vraiment très mal réveillé ce matin !)
Comme d’habitude, c’est bien écrit, donc ça passe bien.
Mais en relisant, cette condensation politico-philosophique mais fait une sensation un peu bizarre, sans que j’arrive vraiment à définir ce qui me disturbe.
Je conseille l’ouvrage suivant, dense, mais lisible par les non philosophe il me semble :
« Le sens du progrès. Une approche historique et philosophique »
Par Pierre-André Taguieff
Flammarion, 2004 - 438 pages
Bon article, un peu trop mesuré tout de même il me semble.
L’euro est un truc de technocrates, une très belle idée sur le papier, mais qui dans les faits se révèle être le ticket gagnant pour les acteurs fluides du marché : les gens ayant déjà un capital financier (et/ou immobilier) conséquent à l’instant initial. Pour cette catégorie supérieure, il est une garantie contre le risque de dévaluation. Les élites sont mondialement fluides et elles bénéficient au maximum de l’effet inertiel et de la valeur très forte de l’euro... L’euro est donc synonyme d’assurance pour elles, mais pas pour tout le monde. La ménagère de moins de 50 ans n’en finira pas de trinquer, quelque soit le pays.
Il faudra donc sérieusement se poser la question d’une Europe à deux ou trois vitesses, avec deux ou trois monnaies, qui correspondrait d’ailleurs bien mieux aux souhaits et aux intérêts des peuples à court/moyen terme :
- les vieux et gros pays : Allemagne, France, Italie, qui ont besoin d’une politique monétaire contra-cyclique et surtout d’une stratégie d’intervention réactive face au dollar,
- Espagne, Portugal, Grèce, et les pays de l’Est ne sont pas encore aussi développés et ont besoin d’une tout autre politique monétaire pour exploiter pleinement leurs potentiels de croissance
- les autres pays pourraient s’agréger selon leurs souhaits (Benelux, Irlande), ou non (Angleterre...)
En attendant, la BCE reste totalement incontrôlée politiquement, contrairement à la FED, et c’est donc tout naturellement qu’elle favorise préférentiellement la survie des intérêts de son milieu : celui des banques et donc celui des fluides. Bref, la situation actuelle c’est la poire coupée en deux pour tous les pays de la zone euro avec les pépins pour demain qui sont perdus en Chine peut-être...
Il semble donc qu’on converge une fois encore vers la Brussel, la BCE & Co... Dérégulation quand tu tiens nos technocrates...
N’oublions pas deux poins :
- edf : prolongement de la durée de vie des centrales de 40 à 60 ans => rente nucléaire pendant encore longtemps, les tarifs pourront toujours être re-régulés artificiellement (style TIPP, électricité gratuite pour les RMI...) par l’Etat si les Français souhaitent cela et surtout si ils le manifestent (au deux sens du terme...),
- gdf : les tarifs seront soumis au risque Gazprom... et là effectivement, selon moi, il vaut mieux être gros pour essayer de négocier avec les Russes.
Je ne suis pas d’accord avec la conclusion de cette analyse, effectivement bien construite quoi que partielle, laissant sous-entendre que Suez est le grand méchant loup... En plus, il ne faut pas oublier qu’il y a une élection présidentielle en 2007. Lire ci-dessous, mon article (réaction à chaud) de vendredi matin, refusé par la rédaction (article confus, imprécis sur la forme)
Par ailleurs, avec la bourse les choses sont très mouvantes, lire cette dépêche par exemple :
AOF le 07/12/2006 12h25 : EDF : JP Morgan juge l’emballement démesuré
(AOF) - Le cours de l’action EDF a grimpé de plus de 14% ces 4 derniers jours. Selon JP Morgan, cette hausse s’explique par l’optimisme démesuré provoqué par l’annonce du Conseil constitutionnel du 30 novembre sur les tarifs réglementés. En effet, la fin de la réglementation tarifaire devrait permettre à l’électricien français de générer d’importants profits. Mais le broker insiste sur le fait que les Sages n’ont pas supprimé les tarifs réglementés, ce qui n’est pas contraire à la législation européenne. JP Morgan estime qu’il n’y aura pas de réelle déréglementation avant 2010 et que les effets ne seront pas immédiats.
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Ci-dessous : mon article refusé de vendredi dernier
La libéralisation du marché de l’électricité européen progresse tous les jours un peu plus, pour le plus grand bien des citoyens européens nous dit la commission européenne. Aujourd’hui l’action EDF flambe de plus de 5% [1], les actionnaires se frottent les mains. Demain les consommateurs, payeront-ils toujours plus ?
Tout d’abord rappelons quelques faits : depuis plusieurs années l’Europe conduit/pousse à la libéralisation des services considérés comme publiques [3], et en particulier du marché de l’électricité, pour tous ses états membres. En France, à gauche comme à droite, bien conscient de la spécificité électrique Française, le nucléaire, les humains politiques avancent à reculons pour libéraliser le marché. Par ailleurs, l’expérience Californienne, avec Enron [4], ne passe pas pour réussite flamboyante pour les politiciens pragmatiques.
Puis finalement en novembre 2005 le capital est ouvert à hauteur d’environ 15%. Les tenants de la mondialisation gagne cette première bataille en faisant notamment miroiter la plus grande facilité pour une entreprise à capital non entièrement étatique d’aller profiter de l’énorme marché potentiel de l’électricité nucléaire en Chine. Au jour d’aujourd’hui, les contrats énormes d’EDF en Chine où sont-ils ? En attendant, c’est vrai l’action EDF se porte très bien, +60% depuis le premier janvier 2006 !
Deuxième bataille, assurer la disparition de tarif régulé par l’état, garant d’une hausse des prix de l’électricité et des bénéfices qui vont avec. Donnez nous un monopole, ne contrôler pas les prix, nous actionnaires, nous voterons pour. Les citoyens consommateurs n’ont rien à dire, ils ne comprennent pas les impératifs du marché.
Hier soir (le 30/11/2006), tombe la décision du Conseil Constitutionnel [2] qui semble aller dans le sens souhaité par « le marché » : la libéralisation des prix pour les particuliers au 1er juillet 2007. Ce matin le marché vote, encore et encore, il vote pour le monopole EDF. L’action EDF flambe, mais pas celle de son principal concurrent en France, Suez. C’est étrange ? La concurrence ne profite pas de cette annonce ? Et non... Le marché vote, comme dans le cas des autoroutes, pour s’approprier une rente de monopole nucléaire qui appartenait à tous les Français. C’est tellement plus simple, et plus rentable.
La libéralisation de l’électricité, avec la montée de l’action EDF, cela ne fait donc que débuter. Au regard de l’histoire californienne [4] et de l’histoire récente en Europe [5], les factures lourdes et les délestages [6] synonymes de noir pour les citoyens aussi ?