L’attentat lui-même se distingue des autres actions - plus
artisanales - entreprises contre des ressortissants occidentaux,
notamment dans des lieux de culte. En effet, la déflagration du bus
conduisant les agents de la DCN est le résultat d’une planification
militaire. Nous avons pu confirmer, par des sources judiciaires et
diplomatiques locales, que les dégâts occasionnés résultent du
placement d’une mine magnétique sur le bus, à l’endroit précis où la
camionnette contenant des explosifs s’est collée au bus. Ce modus
operandi plaide pour une participation des correspondants du bureau
Afghan de l’ISI. Ce dernier, lâché par le pouvoir politique depuis
janvier 2002, recherche ses propres modes de financement et a entrepris
de reprendre les « dossiers impayés ».
Pour exécuter l’action, il a pu sans difficulté manipuler des partisans d’Omar Saeed, au moment où s’ouvrait son procès.
La campagne d’Edouard Balladur au coeur de l’enquête sur Karachi 25.06.09 | 17h10
Par Thierry Lévêque
PARIS (Reuters) - Le financement en 1995 de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur, que soutenait alors Nicolas Sarkozy, est au coeur de l’enquête sur l’attentat anti-français de Karachi de 2002, confirme un document.
Ce courrier de 2007 du parquet de Paris, que Reuters s’est procuré, mentionne la société Heine, créée au Luxembourg en 1994 par la Direction des constructions navales (DCN). Elle était destinée au versement de commissions officiellement légales à l’époque pour faciliter la conclusion des marchés d’armement.
Citant des éléments de l’enquête, le courrier du procureur envisage un lien avec le financement de la campagne électorale du Premier ministre de l’époque, Edouard Balladur, campagne que dirigeait Nicolas Sarkozy, ministre du Budget de 1993 à 1995.