Article d’une vieille réac qui semble regretter le bon vieux temps de la GAV à durée illimitée avec des méthodes de torture incontrôlées. Quel dommage qu’elle n’ait pas fait allusion à la bonne vieille Question et à l’ordalie permettant de cibler toutes le sorcières de l’insécurité. Elle a raison, la râleuse... Ca n’arrive pas qu’aux autres. Demain, lorsqu’elle sera entre les mains des bons flics bien pervers, il faut espérer qu’elle demandera qu’on l’interroge sans la présence d’avocats puisque de toute façon, si elle est en GAV, c’est bien parce qu’elle est coupable. Au bûcher la râleuse... et sans les croissants.
Entièrement d’accord avec cette proposition de réforme qui permettrait à la personne convoquée ( souvent sur la base d’une simple dénonciation en matière de moeurs) de prendre un peu de recul par rapport à ce que racontent les OPJ, toujours trop contents de pouvoir jouer aux justiciers. Je crois qu’avec la nouvelle réforme, l’avocat pourra consulter le dossier mais lorsqu’il s’agit d’une affaire où c’est parole contre parole, il faut que la personne mise en cause puisse avoir une copie de la déposition, source de son placement en garde à vue. C’est le principe même du contradictoire.
@Fergus Reconnaître qu’une décision en correctionnelle sur des délits nécessite un travail technique sur le dossier pour décider de la culpabilité et d’une peine, c’est à fortiori admettre (mais je crois que vous êtes d’accord là-dessus) qu’une décision concernant une affaire criminelle avec des peines beaucoup plus lourdes mérite aussi un délibéré et un vrai travail sur le dossier. Après 3 ou 4 jours de débat, un juré non professionnel des affaires de justice, même s’il est intelligent et plein de bon sens, est avant tout saturé d’émotions et c’est sur ces émotions, sans le moindre temps de repos et de recul, qu’on lui demande de décider de la culpabilité et du nombre d’années de prison. Je ne suis pas contre la présence de jurés mais cela doit être fait sur la base du volontariat avec des personnes qui sont d’accord de s’impliquer dans l’étude des dossiers sur plusieurs semaines pour se soustraire des émotions provoquées par le savoir-faire des uns et des autres en matière de communication.
@ Fergus, Je ne crois pas avoir généralisé en parlant de dégoût. Relisez ma prhase : « Il faut croire que le dégoût devient insupportable pour prendre ce risque. » Je ne parlais que du juré qui a transgressé le serment.
Je ne conteste pas que de nombreuses délibérations se déroulent dans de bonnes conditions. Mais je crois que dans les autres domaines de la vie, si un dysfonctionnement survient, il peut être dénoncé. Ce n’est pas le cas au sein de la justice ! Or, si la justice se voulait vraiment démocratique, elle n’interdirait pas l’expression des jurés dans le respect de la décision prise à la majorité. Un juré qui, dans son intime conviction, considère qu’il a contribué à la condamnation d’un innocent par sa seule présence imposée dans le jury doit pouvoir l’exprimer sans que cela signifie une remise en cause de la décision. Mais cette expression peut le libérer de son pb de conscience. Par ailleurs, si la justice était transparente, je me permets de penser qu’un verdict de cour d’assises devrait être motivé afin que la personne condamnée comprenne sur quoi elle a été condamnée ce qui, par ailleurs, pourrait servir la défense en appel. Cette non motivation est totalement illogique et tant qu’elle sera appliquée, elle placera la justice dans une tour d’ivoire sans relation avec les justiciables.
Si les jurés pouvaient facilement se défiler, il est probable qu’on aurait du mal à constituer les jurys. Mais le refus est passible d’une amende de 3750 euros. Conclusion : Présence obligatoire si on a le malheur d’être tiré au sort et retenu en début de session, obligation de prêter serment et de se taire sur les dysfonctionnements de la délibération. C’est pourquoi Thierry Allègre est vraiment courageux car en devenant parjure, il risque 1 an de prison. Il faut croire que le dégoût devient insupportable pour prendre ce risque. Mais quand on a conscience d’avoir participé à la condamnation d’un innocent, on doit pas très bien dormir si on se tait...