L’enjeu en vies humaines est trop sérieux pour que le débat soit dévoyé par les politiciens et idéologues de tout poil. La question qu’il faut poser aux virologues et épidémiologistes (les médecins généralistes, à l’inverse des pédiâtres sont, le plus souvent insuffisamment formés à l’épidémiologie) est simple : les risques d’avoir un Guillain-Barré post-vaccinal sont-ils supérieurs aux risques estimés de mourir des suites de la grippe H1N1 ? Si la réponse est oui il ne faut pas se faire vacciner, par contre s’il y a 20 fois, 50 fois (ou davantage) plus de chances de mourir de la grippe il est évidemment largement préférable de se faire vacciner. Quant à l’apparition de mutations, et surtout de l’apparition d’une souche résistante au Tamiflu, il est trop tôt pour en mesurer l’incidence, mais ce n’est évidemment pas une bonne nouvelle. Lancelot, biologiste.