Article simpliste qui ne fait qu’aligner des platitudes et ressasser les vieilles rengaines matérialistes du XVIIIe siècle.
Les croyants ne sont que des abrutis qui ne savent pas « évoluer » ? Vraiment ? Et vous, savez-vous évoluer, avez-vous envisagé ne serait-ce qu’une seule seconde qu’il pourrait y avoir des choses qui vous échappent dans ce que vous mettez dans le grand vilain sac des « religions » ? Sachez que pour ma part, après avoir été athée pur et dur pendant 20 ans, j’ai « évolué » vers la foi chrétienne. Non pas parce que je suis soudainement devenu ignorant et illuminé, mais parce que j’ai su remettre en causes les fausses évidences, libérer mon esprit, observer et lire (Dostoïevski, Tolstoï, Simone Weil, René Girard...et les Evangiles).
Essayez au moins une chose qui ne devrait pas vous faire de mal : l’humilité. Ça vous évitera de sortir des perles comme celle-ci : "La seule inquiétude que cela induise chez moi, c’est de constater que
les replis identitaires religieux ne peuvent qu’accroître l’intolérance
et le rejet de l’autre parce qu’il est « différent »"...
...après avoir craché à longueur d’article sur tous ceux qui ont le malheur de ne pas penser comme vous.
A propos de citations de Lénine, j’aime bien celle-ci aussi :
«
Et toute notre tâche, la tâche du Parti
communiste (bolchevique), interprète conscient des aspirations des exploités à leur
libération, est de nous rendre compte de ce revirement, d’en comprendre
la nécessité, de
nous mettre à la tête de la masse exténuée et
qui s’épuise en efforts pour trouver une issue,
de l’orienter dans la bonne voie, la voie de
la discipline du travail, la voie propre à concilier les tâches
des meetings sur les conditions de travail avec celles de la soumission sans
réserve à la volonté du dirigeant
soviétique, du dictateur, pendant le travail » (http://www.marxists.org/francais/lenin/works/1920/04/d9c/vil19200400-05c9.htm)
Avec des révolutionnaires comme ça, y’a pas besoin d’exploiteurs...
Les responsables de l’Eglise devraient relire l’Ancien Testament : on y voit comment les Assyriens, lorsqu’ils voulaient empêcher les peuples de leur empire de se révolter, pratiquaient déjà les brassages de population :
"Le roi d’Assyrie fit venir des gens de Babylone, de Kouta, d’Avva, de
Hamat, et de Séfarvayim ; il les installa dans les villes de Samarie à
la place des Israélites. Ils prirent ainsi possession de la Samarie et
s’établirent dans ses villes« . (2Rois17,24)
Ils pourraient aussi méditer sur l’Apocalypse de Jean et le jugement de Babylone la Grande, la mère des prostituées et des abominations de toute la terre, la ville marchande et cosmopolite : »C’est que tes marchands étaient les grands de ce monde et tu égarais tous les peuples avec tes drogues".
L’Église commet une erreur en confondant deux choses distinctes : d’une part le fait de bien accueillir l’étranger et de défendre la dignité de chaque Homme, d’autre part le fait de défendre le brassage systématique et forcé des populations. C’est pourtant le genre de subtilité qui peut distinguer le Christ de l’Antechrist - autrement dit, le Bien et la fausse bonne idée.
Bien sûr que le Progrès est une croyance ! Et une croyance particulièrement irrationnelle avec ça, mais qui, au prétexte qu’elle glorifie la science, se fait passer pour le triomphe de la raison.
Or il faut totalement distinguer la science (qui consiste à connaître les phénomènes de la nature à l’aide de la raison) et cette religion scientiste qui ne dit pas son nom. On peut chercher à connaître la structure des atomes sans vouloir utiliser l’énergie atomique ; on peut vouloir connaître les faits sociaux sans vouloir détruire la société, etc. Telle est la nette (et pourtant méconnue) séparation entre la science d’une part et la religion du Progrès d’autre part.
En revanche, le catholicisme, tellement décrié par nos « progressistes », n’a rien contre la science, tant qu’elle reste neutre. Et au contraire de la religion du Progrès, qui jette un voile irrationnel sur tout ce qui transcende l’Homme, le catholicisme utilise la raison pour connaître Dieu (par exemple, ici http://www.salve-regina.com/salve/Apolog%C3%A9tique).
Le même passage se trouve dans Matthieu, chapitre 15. Il ne s’agit pas d’une anecdote isolée, mais d’un enseignement fondamental, qu’on retrouve aussi dans le fameux « le sabbat est fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat » (pour autoriser ses disciples à cueillir des grains de blé le jour du repos). Il s’agit de passer d’une loi faite d’obligation et d’interdictions suivies à la lettre à une loi bien comprise dans son esprit. En somme, de permettre à l’humanité de passer de l’enfance à l’âge adulte.
C’est le sens profond du passage que vous évoquez (Matthieu 5) dans lequel Jésus indique qu’il n’est pas venu défaire la Loi, mais l’accomplir (ou l’amener à l’état parfait).