Je ne pense pas avoir extrapolé vos propos et encore avoir été agressif voire insultant. Reprenez bien mes interventions ! J’ai aussi lu de façon approfondie les modalités de cette réforme mais ne partage pas votre analyse concernant le fait que le tronc commun soit bien équilibré. En aucun cas, je n’ai évoqué l’enseignement du « coefficient directeur d’une droite, de la
dérivée, des intégrales ou des suites numériques... » dans le tronc
commun. on peut songer à des notions mathématiques en relation à la physique, l’économie par exemple. 2 heures par semaine pour quatre matières scientifiques , les bases seront bien « légères » à mon avis. Cordialement Laurent 115.
Un tableau qui montre l’évolution des horaires d’enseignements en
mathématiques et sciences physiques en première et terminale
scientifique au gré des réformes successives.
le Français, l’Histoire, la Philo et les Langues n’ont pas été les seules matières dont les horaires ont baissé.« l’impérialisme » des maths a quand même pris un coup dans l’aile depuis 25 ans.
"Personne ne s’en émouvait dans le sérail scientifique qui est rempli de
profs de maths persuadés que sans eux, il ne peut y avoir
d’enseignement.« La pétition n’a pas pour but d’opposer les »matheux« et les littéraires mais juste alerter sur la disparition des maths du tronc commun. Cela serait aussi dommageable pour les élèves si une autre discipline subissait le même sort !
Pour l’instant pas grand monde ne s’émeut ou ne lève les bras au ciel pour les maths. La preuve, après 1 mois et demie, la pétition a recueilli moins de 2500 signatures.
La réforme va »réussir" à attiser les rancoeurs et opposer les matières. Ce n’est pas le but de notre action.
@Laurent 115 deux rectificatifs au message adressé à Sinbuck : trois associations liées aux maths nous ont donné un coup de pouce pour médiatiser nos revendications.
Notre volonté est que les mathématiques soient proposées à tous pas seulement comme vous l’avez suggéré à une élite d’initiés. et non pas « écrit » En réponse à "La pétition montre chiffres à l’appui que l’enseignement des
mathématiques va disparaitre dans ce pays et que la loi ORE et parcours
sup vont installer des parcours d’initier permettant d’exclure des voies
d’excellence les élèves qui en sont éloignés."
@Sinbuck Bonjour Sinbuck. D’accord avec vos analyses concernant l’enseignement des maths. Loin de moi, l’ idée de croire que cette discipline est indispensable à tous les élèves concernant leurs choix d’orientation.
A travers cette pétition, nous souhaitons simplement que les mathématiques continuent à exister dans le tronc commun comme les autres matières qui y sont restées. Elle avait déjà disparue de la série L et nous le déplorions. nous sommes attachés à la diversité et la complémentarité des disciplines pour permettre à nos élèves de se construire.
Un enseignement des mathématiques nous parait donc indispensable dans le socle de culture commune. Une réflexion concernant les modalités de cet enseignement est bien sûr indispensable pour tenir compte des erreurs passées. Notre volonté est que les mathématiques soient proposées à tous pas seulement comme vous l’avez écrit à une élite d’initiés. A ce titre, concernant les spécialités, êtes vous si sûr que seuls les élèves motivés qui souhaitent intégrer une école d’ingénieur ou faire un Master en maths choisiront cette spécialité car les parents ne vont-ils pas inciter leurs enfants à faire des maths à cause de leurs représentations de cette matière comme vous l’ avez évoqué ?
Nous sommes trois « simples » profs dépités par ce gâchis et j’adhère à votre message à « la voix de son maître ». Le but principal de cette pétition n’étant pas de recueillir un maximum de voix et nous ne nous étions pas fait d’illusions ! De ce point de vue là, votre réflexion concernant le nombre de signatures est tout fait pertinente et montre l’ampleur du désastre.
Nous ne souhaitons pas forcément une adhésion à nos revendications mais juste provoquer une prise de conscience et un débat. Il serait temps que les acteurs de terrain fasse entendre leur voix pour dénoncer et s’opposer à toutes les recommandations voir les injonctions concernant nos pratiques d’enseignant qui nous ont fait aboutir à ce fiasco.
Seule une prise de conscience et une mobilisation de la base pourrait changer la donne car le silence des institutions liées aux maths que nous avons contactées nous montre qu’il ne faut pas compter sur elles. Malheureusement pour l’instant, nos collègues ont pour la plupart renoncé à toute action par découragement ou continueront à appliquer les directives même les plus absurdes par paresse voire adhésion. Merci pour vos réflexions. Je préfère le débat plutôt que le silence.
Les deux principales orientations qui déterminent mon travail de professeur, auprès de mes élèves, sont avant tout de susciter leur réflexion et développer leur esprit critique. Cordialement Laurent 115.
Pour répondre à C Barratier. Pourquoi obliger tous les lycéens à faire des maths ?
Deux extraits de l’éditorial de Gilles Cohen dans le dernier numéro du magazine Tangente
"les mathématiques font partie de la culture universelle, et qu’il est
donc aussi stupide de supprimer aux élèves littéraires – à plus forte
raison aux scientifiques – l’accès aux compétences mathématiques, que
l’accès aux compétences de la langue française aux élèves
scientifiques ?«
»Qu’on se le dise, permettre de renoncer à la formation mathématique,
c’est tirer une balle dans l’avenir de ces lycéens, et accepter à terme
la décadence scientifique et économique de la France !"