Nous sommes des économistes juniors (jeunes doctorants ou jeunes docteurs), et nous avons lancé il y a un peu plus de trois mois le projet des cafés économiques.
Nous pensons que la place d’un chercheur n’est pas à côté de la société. Le rôle des économistes n’est pas uniquement dans la production de travaux scientifiques (même s’il s’agit là d’une activité essentielle), mais également dans la discussion et la diffusion de théories et de résultats de manière simple avec ceux qui en expriment le désir, et dans le rapprochement et la prise en compte des réflexions et des interrogations des citoyens.
Pour plus de détails sur ce que sont les cafés : http://cafeco.wordpress.com/about/.
Le deuxième jeudi de chaque mois, nous tenons un café économique sur un thème d’actualité. Le dernier café portait sur le thème du contrat de travail unique.
L’invité était Gilbert Cette. Gilbert Cette est économiste du travail. Il est directeur des analyses macroéconomiques et des prévisions à la Banque de France. Il est également professeur associé à la Faculté de Sciences économiques de l’Université d’Aix-Marseille II et membre du Conseil d’Analyse Economique (CAE).
Lors du café économique, il a mis en lumière les limites du contrat de travail unique (CTU), notamment le fait que le CTU ne réponde pas ou réponde mal aux objectifs qu’il vise. Il a souligné notamment les limites juridiques du CTU.
Le débat a également souligné que la présence de 2 contrats (CDI et CDD), en théorie des contrats tout au moins, est susceptible de réduire les problèmes de sélection à l’embauche et de hasard moral (comportements opportunistes pour faire simple), tant du côté des employés que des employeurs. Je ne suis pas certain qu’un contrat unique, même progressif en terme de protection, permette de réduire ses problèmes liés à l’imperfection d’information entre employeurs et employés.