Les genoux à terre, cadenassés dans des camisoles oranges puis aussi celles chimiques, c’est à hurler de dégout...
Il y a les bourreaux et ceux qui s’habituent aux images...
Le sable et le soleil en plus, la neige et les rails en moins, on
reproduit l’univers concentrationnaire à l’identique sans s’en rendre
vraiment compte...
Les rafles, les chiens, les cages, la schlag, tout y est..
Encore plus étudié, ce cloisonnement au plus prêt de l’être comme pour
mieux briser les âmes, une garde à vue de plusieurs années qui maintient
et stabilise l’onde de choc de la capture le plus longtemps possible à
l’intérieur de l’accusé ( il n’est pourtant qu’accusé, n’est ce pas ?
Dans le cadre de bribes de lois très ténues qui subistent encore
là-bas...)
C’est un carnaval monochrome grotesque, on châtie à outrance... avec des rituels.
On retrouve les jeux tragiques presque puérils de l’enfant puni et de
celui qui punit en riant aux éclats dans les geôles d’Abou Graib.
Cette barbarie nous isole nous tous, je vais donc remettre les écouteurs de mon ipod et mes lunettes clinquantes retrouver cet autisme si confortable....