Cet article est très lucide pour ceux qui ont les idées claires et l’esprit critique.
Oui dans nos démocraties occidentales menacées par le reste du monde, après Bush et Berlusconi, voici leur compère Sarkozy, virtuose dans l’art d’être un « dissident » proche du peuple le dimanche à la télé, et proche des milieux d’affaires le reste du temps quand le peuple trime à l’usine. Et virtuose dans l’art de simplifier un monde de plus en plus complexe pour donner des illusions de solutions...
Ca marche, tant mieux pour lui. Mais bon de là, à crier au génie, il a juste la particularité d’être parmi ceux qui arrivent le mieux à se débarrasser de leurs scrupules....
[ « pour cause officielle d’ennuis financiers de la boîte et pour cause officieuse et réelle des 35 heures (par contre la boîte était prête à me rembaucher immédiatement avec un contrat signé à Londres, sans les 35 heures, évidemment !) » ]
Je suis désolé de ce qui vous est arrivé, mais SVP ne faites pas comme certains qui lorsqu’on leur montre le ciel, ne regardent que le doigt...
Qui vous a foutu à la rue ?
Les « socialistes », ou des patrons peu scrupuleux qui n’ont pas d’autres objectifs ni d’autre responsabilité que faire toujours gonfler leur propre pouvoir d’achat, au détriment du pouvoir d’achat, voir de l’emploi de leurs employés ?
Je suis moi-même employeur et les 35h en PME c’est franchement pas plus compliqué qu’autre chose à réaliser, les contraintes de l’économie moderne et des montages financiers sont bien pires pour une petite entreprise que les 35h... Arrêtons avec cet épouvantail facile...
Et de même en ce qui concerne l’assistanat... Je suis moi aussi passé par les files d’attente de l’ANPE, et maintenant que je suis du bon côté du système, je ne fais plus la queue, j’ai un conseiller qui vient me voir quand j’en ai envie, il me propose toutes les aides financières qui m’arrangent, pas de pb.
Contrairement aux idées reçues, les forts sont bien plus assistés que les faibles dans ce pays...
Après Richard Virenque, Doc Gynéco, Barbelibien, Tapie, voilà notre illustre Eric Besson qui vient grandir les rangs des sarkoliques anonymes en mal de notoriété... Démarche courageuse...
Avec un vrai défi en plus... Il va nous expliquer...
Pourquoi tant de haine contre le petit Nicolas ?
Alors... pourquoi tant de haine ?
Oui c’est étrange, ça fait 5 ans que Sarkozy agresse tout le monde, dès qu’il y a un problème, son réflexe n’est pas de trouver une solution, mais un coupable, un bouc émissaire.... Et il se serait ainsi fait des ennemis... non ! :)
5 ans qu’il glose sur ses rares succès et qu’il se défausse sur ses nombreux échecs. Les responsables, les incompétents, les coupables, c’est toujours les autres.
Les juges, les jeunes , les fonctionnaires, les grugeurs, les fainéants, bref les autres...
Sa principale difficulté : assumer.
Il compense en déambulant comme un petit coq qui bafoue les bons usages républicains, arrogant comme un petit caïd de cour de récréation...
Juste pour avoir l’air plus malin que les autres et amuser la galerie avec sa religion du simplisme et du manichéisme, et son franc-parler de marchand de foire.
Oui ça marche, 15 millions d’entre nous tombent dans le panneau. On a juste 10 ans de retard sur les italiens qui ont testé ce genre de charlatan caractériel avant nous.
C’est marrant ça fait 25 ans que le RPR-UMP attribue tout ce qui va mal dans ce pays aux « socialistes » avec un aplomb incroyable alors qu’ils ont été plus nombreux et plus longtemps au pouvoir.
Ca fait 25 ans que la majorité silencieuse s’exprime de manière assourdissante tous les jours sur TF1 et dans le reste des médias,
et se fait flatter par la démagogie poujadiste des gouvernants, et il y en a pour crier à l’opression à la pensée unique des « intellectuels »....
Bref il y en a qui osent serieusement poser publiquement la question « pourquoi tant de haine » et mettre ça tout autant sérieusement sur le compte de la mauvaise foi et du sectarisme du camp d’en face...
Et après Sarko l’homme blessé, voici Sarko l’incompris...
Après « ceux qui ne sont pas avec moi sont contre moi (et donc du côté des délinquants) » voilà le
« pourquoi nous détestent-ils autant, nous qui sommes si bons... ».
Il y en a qui n’ont pas peur du ridicule, mais c’est sûr quand on n’a plus de dignité (Besson), ou quand on plagie à ce point GW Bush (Sarko) et cie, il y a un fossé, une rupture irrattrapable, un problème de valeur tel que, oui l’incompréhension ne peut être que totale, ou d’un cynisme jamais vu. A chacun de choisir son sectarisme....
Merci pour ce post éclairé professeur,
tout le problème réside en fait dans la subjectivité de l’adjectif « humain » que vous accordez généreusement à Sarkozy et qui me semble dû à une approche partisane plus que rationnelle.
Pour moi l’aveu de Sarkozy est une faute, sans doute la plus grosse qu’il ait commise ces 5 dernières années, car elle trahit le simplisme qu’il a érigé en idéologie, et dévoile de manière spectaculaire ce qu’on avait un peu oublié vis à vis de ce mode de pensée.
Ce réflexe de vouloir établir des principes scientifiques à partir de nos simples intuitions, sans précaution, surtout quand ça touche l’humain et la distinction génétique, ne peut que nous rappeler la pire catastrophe que l’humanité ait connue.
Cette faute, Sarkozy l’a repétée quelques jours après en arguant qu’il était anormal de violer un enfant de 3 ans, qu’un humain normalement constitué ne pouvait pas le faire. Oui je pense pareil au fond de moi, mais je m’interdis d’en faire une hypothèse publique sur des bases émotionnelles subjectives.
Sarkozy n’a manifestement jamais cherché des cautions scientifiques. Son jugement personnel lui suffit.
Sarkozy a choisi, sans doute par stratégie marketing, ce simplisme intellectuel faussement critique qui consiste à dire « je ne crois que ce que je vois » et à appliquer une logique binaire manichéenne pour décrire la complexité du monde (normaux/anormaux, hônnetes/ malhonnetes, travailleurs/paresseux). Où bien sûr les notions péjoratives sont toujours réservées à autrui. Cela permet de flatter et susciter l’adhésion de ceux, nombreux, qui sont dans cet état d’esprit.
« Je ne crois que ce que je vois » a aussi été quelque part sa devise, efficace d’un point de vue idéologique, dans sa croisade contre l’insécurité, et plus généralement à tous les débats politiques.
Stratégie efficace électoralement mais inquiétante pour la civilisation.
On peut se rappeler qu’au moyen âge on brûlait des femmes puisqu’on avait des preuves visibles qu’il s’agissait de sorcières.
J’espère me planter sur Sarkozy. Ou que la majorité prendra conscience comme moi de sa dangerosité..
Oui. Sarkopperfield fait disparaitre la France, mais ce n’est pas qu’une illusion.
Ce qui est surprenant, c’est que quand je l’écoute ou le regarde, sur l’instant, je le trouve attachant... Mais qund je réanalyse tout ce qu’il a prononcé, comment et pourquoi, ça me glace le sang, surtout quand je vois que les autres restent magnétisés par sa personnalité...
Bah oui, Sarkozy est un petit Joe Dalton aussi attachant que caractériel qui flingue toute ce qui ose s’opposer à lui depuis Neuilly en passant par l’UMP voir plus haut encore. On aurait espéré que Chirac se révèle en Lucky Luke sur la fin, ça restera hélas un Averell...
Seul l’avenir proche nous dira s’il existe dans ce pays de vrais personnages pour le calmer avant qu’il ne soit trop tard...
Sa tactique est simple, tous ceux qu’il croise sur sa route ont forcément un point faible. Bah oui, quel humain un minimum honnête peut prétendre n’avoir rien à se reprocher ? Sarkozy a le don pour flairer la faille et décocher très vite l’insinuation culpabilisante ou accusatrice la plus appropriée, même la plus basique, et porter un coup bas qui neutralise son adversaire.
A ma connaissance, jamais un candidat n’avait osé insinuer publiquement en direct un journaliste un peu trop irrévérencieux de faire campagne pour son principal adversaire. Sarko l’a fait (contre Demorand sur France Inter). En toute impunité.
Il n’a honte de rien, tant que ça le rapproche du pouvoir. S’abrite derrière son côté « naturel ». Mais qui peut encore se laisser berner par cette fausse naïveté ?
Sur le plan de l’action politique, Sarko est aussi inefficace qu’inquiétant. Face aux problèmes, ils nous a dit et répété qu’il fallait arrêter de réfléchir pour enfin agir. Certes, mais en fait il a cru bon s’affranchir de l’utilisation de l’intelligence pour la remplacer par la gesticulation, plus télégénique mais malheureuement illusoire.
Face aux problèmes, Sarko n’a pas de temps à perdre pour trouver une solution. Non un coupable à dégommer lui suffit. Ou à défaut un bouc émissaire. Si besoin au passage on invente de nouvelles sanctions. Et hop le problème est réglé. Mais l’illusion tient-elle encore dans l’opinion ?
Oui, faute de contradicteurs audibles. Car c’est cela qui est inquiétant. Son côté impitoyable et sa science du pouvoir permettent d’asseoir sa tyrannie. On revit des scènes qu’on aurait cru d’un autre continent ou d’un autre âge —>
Il s’affranchit de toute auto-critique. La culture du résultat, pour tout le monde, sauf pour lui. Et persister à vouloir le critiquer, lui, l’homme intègre et humble (sic), constitue une preuve de connivence, de complicité avec ses ennemis, à savoir les fraudeurs et tous autres monstres dissimulés dans la population.
Sarkozy a réussi a imposé l’idée que le système est juste, mais que ce sont les individus qui sont mauvais. Tous les dysfonctionnements constatés sont le faits de gens déviants, incompétents ou malhonnêtes, qu’il faut sanctionner. En cas de problème chez soi, le premier réflexe est de soupçonner son voisin, surtout s’il est dans une catégorie à risque ou en concurrence avec soi.
Voilà comment l’ordre établi est bien gardé, les chatelains de Neuilly peuvent dormir tranquilles pendant que 60 millions de pitbulls se lèvent tôt, ou tard, pour s’entrebouffer. « L’identité des français », à la base n’avait rien à voir avec celle des pittbulls. L’identité c’est Sarko qui a contribué à la faire perdre, en mettant sciammant du kérozène dans son karcher. Et en venant pavoiser sur une esplanade, façon Sharon, devant des enragés immatures pour déclencher la guerre qui le maintient au pouvoir...
C’est ça qui est le plus déprimant. Si les sondages disent vrais, c’est qu’autant de mes concitoyens tombent dans le panneau.
En votant Chirac, la France s’était tirée une balle dans le pied. Mais là si elle vote Sarkozy, ce sera dans le coeur...