Ca faisait un petit moment que je n’étais pas venu sur "le media citoyen". En fait de media citoyen, c’est le café du commerce ici ! Toujours les quelques memes "commentateurs-trolls" qui lachent leurs "reflexions" au fil du clavier, sans reflechir plus de 5 secondes...
Terminé AgoraVox, trop déprimant. Il ya d’autres sites "citoyens" sur le web à 1000 coudées au-dessus, mais je ne vous dirais pas lesquels de peur de vous y voir polluer les discussions...
Désolé Carlo, mais la, ca craint vraiment.
Allez faites vous plaisir mes bichons, "moinsser" mon commentaire, ca vous défoulera. Adieu, Agoravox.
Bonjour,
je m’associe aux commentaires précédents pour vous féliciter de votre belle plume et du fond intelligent de votre article.
Sur le fond justement, il n’est pas très étonnant que la lecture de la lettre n’ait pas suscité d’émotions particulières, étant donné que tout un chacun ressent la confusion du sens « symbolique » de cette lettre. Symbole de quoi, on se demande : de l’amour filial ? du courage devant la mort ? de l’attachement à la patrie ? De l’engagement contre l’injustice ? a priori...
Moi lire publiquement une lettre intime, ca me met plus mal a l’aise qu’autre chose. Si on lit la lettre seul(e) on peut se mettre a place de G Moquet et etre ému(e), pourquoi pas ? Mais si on entend lire la lettre dans un réfectoire avec des centaines de copains, c’est le cynisme qui fuse et le caractere larmoyant du texte qui saute aux oreilles.
Sarkozy est maitre dans l’art de la confusion, là comme ailleurs. La manipulation de symboles contradictoires, c’est toute sa force rhétorique. Ce qui me dérange, c’est me dire qu’il n’a pas choisi au hasard ce texte, mais le connaissant, qu’il l’a choisi pour les mauvaises raisons.
En effet, analysons le texte, qu’y entend-on ? L’évocation de :
- La famille : "Ma petite maman chérie,
mon tout petit frère adoré, mon petit papa aimé..." ... Un phrasé vieillot et limite pathétique.
- L’étude, le travail : « Un dernier adieu à tous mes amis et à mon frère que j’aime beaucoup. Qu’il étudie bien pour être plus tard un homme. » ... Faut bosser pour être un homme.
- Le sens de « l’économie durable » : « J’éspère que toutes mes affaires te seront renvoyées, elles pourront servir à Serge, qui je l’escompte sera fier de les porter un jour. »... Rien ne se perd, tout se transforme, faut pas gâcher.
- Le « courage »... avec une certaine vanité : « Je vais mourir ! Ce que je vous demande, toi, en particulier ma petite maman, c’est d’être courageuse. Je le suis(...) » ... Bon, on peut penser qu’il ne veut pas faire de peine à sa mère en lui disant qu’il est courageux et qu’il affronte la perspective de la mort sans s’écrouler. mais enfin, c’est un peu vaniteux quand même de dire de soi-même qu’on est « courageux ».
- Le sens de l’intérêt commun : « (...)ce que je souhaite de tout mon coeur, c’est que ma mort serve à quelque chose. » ... On peut penser qu’il espère que sa mort en martyr servira de carburant moral aux autres pour résister à la tyrannie. Mais ce n’est qu’une supposition, ca reste bien flou (on ne peut pas lui en vouloir).
Bref, c’est tout Sarkozy, le flou, la confusion... L’évocation de valeurs fondamentales qui peuvent néanmoins prendre un sens très réactionnaire, et qui dans la forme fleurent bon la France d’antan (ca rassure). Etant donné que ca vient d’un communiste, c’est inattaquable sur le plan de l’ouverture politique et du progressisme ! La boucle est bouclée, le poisson est dans le filet.
Le sujet des fonctionnaires et du service public est trop passionnel en France pour esperer des réactions et un débat valable. Le probleme soulevé par l’article, c’est plutot le niveau de nullité crasse de ces « journalistes » autoproclamés, qui emballent d’un jargon économiste leurs opinions de café du commerce.