Je précise d’emblée que je suis pour la reconnaissance du vote blanc. Je le vois comme une alternative potentielle au cas où vraiment personne ne conviendrait.
Par contre, ce qui me gêne, c’est la teneur des arguments des tenants de cette reconnaissance, qui n’est jamais très loin du « tous pourris ». Selon moi le vote blanc ne doit pas servir à renverser la table.
S’il faut 65 millions de partis pour que les gens se sentent représentés, bonjour l’individualisme !
PS : la VIe république c’est pas mal aussi pour impliquer les citoyens. Parler du Front de Gauche et de son projet en le réduisant au parcours de son candidat est toujours très suspect. Cela me conforte dans le fait de dire que les tenants du vote blanc sont souvent plus anarchistes que démocrates.
Mais non, ce ne sera pas la fin du centre, simplement de l’imposture intellectuelle du « ni-ni ».
Le centre existera toujours mais avec un qualificatif comme il aurait toujours du l’être. Vous aurez donc le centre-droit et le centre-gauche.
Jusqu’à ce qu’un prochain gourou ne sente que la mémoire collective a fait son « reset » et ne retente le coup du positionnement marketing « ni-ni »...
Il faut juste espérer qu’à ce moment là la culture politique des Français leur permettra de faire la différence, sur la base des idées, entre progressisme et conservatisme.
Lire un article de centriste c’est toujours un régal.. Vous pensez vraiment avoir tout compris mais vous êtes tellement à l’ouest franchement.
L’auteur nous fait tout un foin sur la dette publique. Mais bien sûr, son constat omet de rappeler les baisses d’impôt depuis 10 ans, la privatisation d’entreprises hyper-rentables comme les autoroutes et, surtout, la sociabilisation des pertes des établissements financiers après la crise de 2007-2008.
L’auteur nous parle du modèle allemand. Il ne peut pas y avoir 27 excédents commerciaux dans l’UE. L’excédent des uns est le déficit des autres puisque nous sommes tous respectivement nos premiers partenaires commerciaux. L’excédent allemand à du à une casse sans précédent du droit du travail, à une augmentation énorme de la pauvreté et à l’exploitation des peuples d’Europe de l’Est. Super le modèle.
Vous dénoncez ceux qui "ne lisent plus les journaux et ne regardent que le 20h de TF1 ou
éventuellement un zapping du journal gratuit pour suivre l’actualité". Mais vous vous croyez mieux informée franchement ? Le MoDem sert le système dominant en en se donnant la vertu de l’innocence politique qu’il est loin, très loin, d’avoir.
Et à ceux qui parlent de sectarisme, le jour où vous arriverez à nous prouver que la droite a quelque chose de bon à défendre on évoluera. Ils sont nuls en économie (faut combien de crises pour l’admettre ?), nuls sur la sécurité (répression et aucuns résultats), nuls sur le service public (même pas la peine de développer), nuls sur les moeurs (mariage homo, euthanasie, etc.), nuls sur la démocratie (culte du chef en veux-tu en voilà), etc., etc.
Non mais qu’est-ce-qu’elle apporte au monde la pensée de droite pour que vous ne soyez pas de gauche ?
"Le libéralisme a pourtant autant amené des richesses qu’il a conduit à
sa propre crise, mais il n’est pas possible pour la gauche Mélenchon de
faire la part des choses.«
L’économiste Jacques Sapir a démontré, chiffres à l’appui, que l’accélération de la production de richesses imputable au libéralisme était inférieure à celle des dépenses publiques nécessaires pour compenser ses dégâts, notamment en ce qui concerne l’assurance chômage. C’est bien de se renseigner avant de sortir son catéchisme.
»Si l’entreprise n’a plus son libre arbitre il n’y a plus aucun intérêt à créer des entreprises.«
Ah bon, et la satisfaction des besoins humains, ce n’est pas un intérêt ? Dans une optique post-capitaliste, il y aurait de la production, je vous rassure... Oui, nous continueront à manger, à se vêtir, etc. La seule différence sera que ce ne sera pas la recherche de la maximisation du profit qui guidera la production.
»La solidarité est un beau concept, mais c’est aussi un mythe. La solidarité doit venir de gens qui s’investissent.«
Donc, les pauvres méritent bien d’être pauvres quelque part. Il n’y a aucun problème de redistribution des richesses, noooooooon.... Le »quand on veut on peut" est un raccourci intellectuel qui a été mis à bas depuis des décennies avec l’émergence de concepts comme le capital social. Le rôle de la puissance publique est bien de compenser ces inégalités. La solidarité ne doit avoir aucune contre-partie.
Allez, j’arrête la, la pensée de droite est vraiment hallucinante quand même !
Bon alors, comme à chaque fois, on va répondre point par point
L’emprunt à 0 ou 1%, s’il est refusé par la BCE, pourra également se faire via un emprunt forcé aux banques privés qui, elles, empruntent à ces taux à la BCE... Cette procédure des emprunts forcés est d’ores et déjà dans notre législation. Dernier recours, la réactivation de la Banque de France mais là c’est la bombe atomique, ce qui autorise de bons espoirs pour arriver à négocier les deux premières solutions.
Ensuite, l’idée qu’il faille arrêter l’immigration repose sur une vision : - inhumaine, en premier lieu. Vous vous imaginez le regard que portera l’histoire sur un peuple qui aura enfermé des familles entières dans des centres de rétention avant de les renvoyer dans leur misère, voire de les jeter dans les bras de leurs bourreaux... - libérale, ensuite. Vous partez de l’idée que le gâteau ne serait pas assez gros pour pouvoir le partager. C’est donc se contenter du cadre libéral dominant alors qu’une politique keynésienne autoriserait plus de générosité. - xénophobe enfin, et évidemment. Ces histoires d’identité sont bidons. Si vous aviez vécu au 19e siècle vous auriez dit la même chose avec les auvergnats et les bretons. Il n’y a pas à parler d’intégration, mis à part éventuellement pour les primo-arrivants. Les autres sont Français, la France est diverse et c’est comme ça qu’on l’aime ! Vous parlez d’intégration quand les provencaux ne mangent pas de tarte au maroilles ou quand les bretons ne savent pas préparer la choucroute ?