Je vous remercie de votre réponse. Il me permet de clarifier mon point de vue.
Il est des compliments qui sont de lents poisons. Mon point de vue est parfaitement antagoniste du vôtre.
J’aime le différent. Que m’apporte le complaisant ? J’aime les différends ! N’est-ce pas la prémisse de toute discussion et de tout échange ?
Je ne crois pas que les êtres humains se sentent en danger devant leurs semblables mais au contraire devant l’altérité ! Et pour surmonter leur peur viscérale de la différence, ils fabriquent des idoles en forme de phallus (nationalisme, religion sectaire, idéologies, pseudo-sciences, modes, cultures etc.) pour faire foule et fabriquer de l’unité illusoire.
Face à l’altérité du monde (la nature, la terre, le cosmos), des autres (hommes et femmes, les homosexuels), de la vie (notamment la sexualité) et la mort (l’altérité radicale), nombre d’êtres humains jouent de la similitude et cherchent la ressemblance… pour se dissimuler dans la foule et échapper à la mort. Malheur à ceux qui refusent de se fondre dans le moule !
La différence est un point de départ. Ensuite le chemin de l’unité ou du rassemblement se construit en marchant côte à côte ; en faisant AVEC. La vie est oeuvre d’harmonisation, non pas de fusion ou de confusion.
Je crois en l’union-humanité-fraternité des hommes et des femmes ! Mais avec leurs différences et non pas contre. Je crois en la communion des être humains, non pas contre, mais avec leur altérité. Je crois en la culture, non pas contre-nature, mais avec la nature. L’amitié -ou l’amour- est un dépassement des antagonismes. La fraternité humaine –à moins d’être mutilante- ne peut se tisser qu’avec les différents fils variés et multicolores des humeurs et des personnalités présentes.
Comme le jardinage bio. J’apprends à faire AVEC la terre, les plants, le rythme du temps et des saisons… Voyez-vous me confronter avec la boue et la terre me construit plus que de patauger dans les fantasmes cognitifs et les délires théoriques, fussent-ils de grande renommée !