LioCambo

Je suis un ancien banquier privé dans une place financière. Un « repenti » on dira.
Je n’étais pas directement impliqué dans les montages financiers, mais j’ai eu l’occasion d’y jeter un oeil de temps en temps. Je n’ai pas vu directement des montages impliquants des commissions occultes, mais il est certain que la panoplie du parfait banquier off-shore permet de rapidement faire ce genre de montage.
Seule critique par rapport à l’auteur de cet article didactique, ce sont les montants. Pour justifier 5 structures off-shore (montage complexe) et le coût que cela représente, les montants en jeu doivent être beaucoup plus importants que 150.000 euros. En effet, on arrive vite à 5.000 à 10.000 euros par structure sociale et des frais de fonctionnement de 1.000 à 2000 euros annuel. Soit 40.000 euros pour le montage et 7.500 euros de frais de fonctionnement.
Il faut donc parler de commissions bien supérieure à 1.000.000 euros en cumuler.
1.000.000 euros ? Ca vous semble trop élevé ? Prenez le cas de la construction d’un Lycée moderne ou d’un hôpital. Coûts de travaux : 100 millions d’euros. Il est de notoriété publique que des adjoints à l’Urbanisme de certaines villes (je pense à une ville thermale) se font appeler « Monsieur 15% ». Appliqué alors 15% sur 100.000.000, et on trouve des commissions de 15 millions d’euros. Alors, pour ces montants-là, on peut facilement monter 5 structures off-shore pour dissimuler les commissions.
D’ailleurs, 15 millions d’euros, ça ne vous rappelle rien ? 

Ps : Jérôme Cahuzac a été particulièrement naïf ou radin pour utiliser un compte nominatif.
Ps2 : Le Compliance Officer de la banque UBS particulièrement laxiste pour accepter un tel client. Dans les établissements où j’ai travaillé, j’ai vu le Compliance refuser l’ouverture du compte d’une filiale d’une grande entreprise française du CAC40 pour motif que le fils d’un ancien Président de la République faisait partie du Conseil d’Administration. Comme quoi, si le Compliance a théoriquement de la marge de manoeuvre pour faire son boulot. 

Restons sur le sujet et ne nous perdons pas sur les petits soucis automobilistiques des Parisiens.

Est-ce que un « ticket resto » doit être considéré aussi comme un « ticket de rationnement » ? 

Si votre réponse est « oui », alors vous pouvez être d’accord avec l’auteur (et avec n’importe qui et surtout n’importe quoi d’ailleurs ) 

Si votre réponse est « non », alors cet article doit être considéré pour ce qu’il est, c’est à dire une polémique gratuite et infondée