L’exemple de l’Espagne est en effet un bon exemple de ce qu’il ne faut pas faire. Un tarif d’achat sur-évalué et mal encadré a conduit des opportunistes à s’en mettre plein les poches et à détruire une filière prometteuse. Quand on accuse le photovoltaïque, on se trompe de cible : il serait plus intelligent de regarder à qui profite le « crime » (et d’où vient l’argent de ces « investisseurs »). En France, le grand bénéficiaire est ... EDF et non pas les petites entreprises. Tout le contraire de ce qui se passe en Allemagne qui a su développer un important tissu de compétence dans ce domaine. En ce qui concerne les Chinois, comme d’habitude, on les accuse de tout (l’exemple de QCell est aussi un bon exemple d’une entreprise qui n’a pas envisagé la transition post aide publique). Moi je dis qu’au contraire, on devrait les remercier : grâce à eux on a maintenant des panneaux solaires d’excellente qualité à des prix très bas qui font que la parité réseau sera atteinte d’ici 4-5 ans. L’énergie photovoltaïque, la seule énergie dont le coût ne fera que baisser dans le temps ! Méditez la-dessus !!
Et oui, les idées ne manquent pas. Le seul problème est le manque de moyen pour la recherche et généralement le discrédit qu’on jette systématiquement sur ces idées pour justement justifier le fait de ne pas y mettre les moyens. En France, la technique, c’est un panier avec tous ses oeufs dedans et beaucoup de fric dépensé pour faire une muraille autour. Mais un jour, on verra que les oeufs ont fini par pourrir !
Je vous rassure, pour l’instant en France le problème majeur n’est pas le stockage. Si on en était là, ce serait vraiment fantastique. Autre chose aussi assez amusante : on nous a répété des milliers de fois qu’au-delà d’une trentaine de pourcent, on ne pouvait plus mettre d’énergie renouvelable sur le réseau sans le déstabiliser. Et bien c’est faux ! en fait il y a effectivement un passage difficile autour des 30% mais au-delà le réseau à tendance à s’auto-équilibrer. La raison est simple, plus vous avez de source de production dispersée, plus le risque qu’elles soient toutes en même temps en panne diminue.